Le sort de centaines de condamnés à mort est suspendu depuis la décision de remplacer, en juillet 2011, les pelotons d’exécution par des injections mortelles.
Les autorités ne se sont pas encore décidées sur le poison à administrer aux condamnés à mort, selon le Gulf Times (Doha, Qatar), qui cite les médias du Vietnam. «Nous avons plus de quatre cents prisonniers condamnés à mort et nous ne pouvons pas les exécuter», aurait déclaré au quotidien Tuoi Tre (Jeunesse), un vice-ministre de la Sécurité, en ajoutant : «les dossiers de plus de cent d’entre eux sont complétés et leur exécution devrait avoir eu lieu, mais nous ne disposons pas de la drogue nécessaire pour y procéder.» L’abandon des pelotons d’exécution a été décidé en 2011 pour des «raisons humanitaires».
D’autre part, le porte-parole du ministère vietnamien des affaires étrangères, Luong Thanh Nghi, a rejeté «certains commentaires» du rapport sur les droits de l’homme au Vietnam qui vient d’être publié par le Département d’Etat américain, affirmant qu’ils se fondaient sur de «fausses informations.» Nghi a estimé qu’au cours des dernières années, les relations entre les Etats-Unis et le Vietnam avaient connu des «développements positifs, y compris dans le domaine des droits de l’homme».
Enfin, un tribunal a rejeté les appels de deux dissidents condamnés pour avoir «terni l’image du Parti communiste et du régime socialiste.» Ho Thi Bich Khuong, une bloggeuse, a été condamnée en décembre 2011 à cinq ans de prison suivis de trois ans d’assignation à résidence. Nguyên Truong Ton, un pasteur, a été condamné à deux ans de prison suivis de deux ans d’assignation à résidence.