La contestation antigouvernementale se poursuit en Iran. Le nombre de morts est monté à dix, dimanche 31 décembre, lors de manifestations qui ont eu lieu dans une dizaine de villes iraniennes, a indiqué la télévision d’Etat, lundi 1er janvier.
Six personnes ont été tuées par des « tirs suspects » dans les violences qui ont touché Toyserkan (ouest), alors que, plus tôt, les médias avaient fait état de quatre morts dans les villes d’Izeh (sud-ouest) et Doroud (ouest).
« Des habitants d’Izeh ont manifesté comme ailleurs dans le pays contre les difficultés économiques, malheureusement, deux personnes ont été tuées et d’autres blessées (…) Je ne sais pas si les tirs provenaient des forces de l’ordre ou des manifestants », a dit a déclaré le député local de la ville d’Izeh, cité par l’agence Ilna, proche des réformateurs.
Protestation contre les mesures d’austérité
Les manifestations contre la vie chère et le pouvoir ont commencé jeudi 28 décembre. Avant les heurts de dimanche soir, le président Hassan Rohani avait appelé au calme, tout en condamnant les violences.
« Ce qui fait descendre les Iraniens dans la rue, le plus souvent, ce sont des problèmes économiques ordinaires, la frustration face au manque d’emplois, l’incertitude par rapport à l’avenir de leurs enfants », a expliqué Esfandyar Batmanghelidj, fondateur du Europe-Iran Business Forum. Selon cet expert, les troubles de ces derniers jours ont été provoqués par les mesures d’austérité de Hassan Rohani depuis son arrivée au pouvoir en 2013, comme la réduction des budgets sociaux ou les augmentations des prix des…
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