Premier souci, une grande partie des Rohingyas ne veut tout simplement pas rentrer en Birmanie, où ils sont victimes de persécutions et de discriminations. En effet, ces Rohingyas ont tout abandonné du jour au lendemain en fuyant leur région de l’Arakan, au nord-ouest de la Birmanie. Ils ont marché des jours, affamés, pour arriver dans ces camps surpeuplés du sud du Bangladesh. Là, ils vivent dans des conditions sanitaires déplorables. Les maladies se répandent rapidement et les enfants souffrent de malnutrition. Et malgré cela et en dépit de l’accord trouvé entre la Birmanie et le Bangladesh pour permettre leur retour d’ici 2020, ces Rohingyas ne sont pas prêts à rentrer, car ils craignent que l’armée birmane ne les attaque à nouveau.
« Je ne rentrerai jamais tant que je n’ai pas de garanties concernant ma sécurité et le respect de ma citoyenneté dans l’Arakan », explique Mayu Ali, jeune réfugié, arrivé début septembre au Bangladesh.
Sans ces garanties, retourner là bas, c’est aller vers une mort certaine. Nous avons vécu dans la peur depuis notre naissance
Mayu Ali, jeune réfugié rohingyafranceinfo
L’histoire s’est en effet déjà produite dans le passé. « Dans les années 1990, beaucoup de Rohingyas sont rentrés sans ces assurances, et vous voyez ce qui est arrivé. Donc les mêmes violences peuvent resurgir si nous rentrons maintenant », redoute Mayu Ali.
Une discrimination étatique
La situation en Birmanie ne semble en effet pas…
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