« La tarentule est réputée dans le monde entier pour ses vertus médicales et son goût délicieux », assure Chea Voeun, qui vend des tarentules fraîches ou déjà cuites depuis vingt ans sur le marché de Skun, une petite ville située à 75 kilomètres de la capitale Phnom Penh.
« Ça m’étourdit, car ça n’est pas ce que j’ai l’habitude de manger, mais je suis ici, donc il est temps d’essayer« , affirme Élisabeth Dark, une touriste australienne. « Je les mange parce que les personnes âgées disent qu’elles guérissent les malades », explique une jeune Cambodgienne.
20% de forêt en moins
La tarentule, souvent cuisinée trempée dans de l’ail et du sel puis grillée à l’huile, est désormais vendue près d’un euro pièce sur le marché de Skun, soit dix fois plus cher qu’il y a encore quelques années.
La tarentule ne fait pas partie des espèces menacées au Cambodge, contrairement au léopard, au tigre ou à l’éléphant d’Asie. Mais comme l’ensemble de la faune de ce pays d’Asie du Sud-Est, elle subit de plein fouet les conséquences de la déforestation. Depuis 1990, la forêt a reculé de 20% au Cambodge, selon l’ONG Fauna & Flora International.
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