À Séoul, la Cour constitutionnelle entame mardi 24 avril ses délibérations concernant l’interdiction de l’avortement. Depuis que la natalité s’effondre, le gouvernement veut plus que jamais faire respecter cette interdiction, suscitant la colère des féministes. La Corée du Sud est l’un des derniers pays développés où l’avortement reste illégal. Sous son vernis ultra-moderne, la société reste très patriarcale et les puissantes églises évangéliques ont aussi pesé pour maintenir cette interdiction.
En réalité, pendant des décennies, cette interdiction est restée théorique. Pour freiner la croissance trop rapide de la population dans les années 1970, les autorités toléraient l’avortement. Or, aujourd’hui, avec 1,17 enfant par femme, la Corée du Sud a l’un des taux de natalité parmi les plus bas du monde. En septembre 2016, le gouvernement a menacé de punitions renforcées – jusqu’à un an de prison – les médecins pratiquant des avortements illégaux, ce qui a provoqué la colère des associations féministes qui ont lancé le mouvement « Les Protestations noires ».
Stigmatisation sociale
Ces féministes refusent d’être considérées comme des « machines à faire des bébés », confie l’un des militantes. Park A-reum, du Centre d’aide contre les violences sexuelles à Séoul, explique que les hôpitaux qui acceptent les avortements clandestins font monter les prix : « Le prix d’un avortement a…
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