La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mardi 18 septembre avoir ouvert un examen préliminaire concernant la déportation présumée des Rohingyas par la Birmanie vers le Bangladesh. Fatou Bensouda a précisé dans un communiqué que cet examen « pourra tenir compte d’un certain nombre d’actes cœrcitifs présumés (…) la privation de droits fondamentaux, des meurtres, des violences sexuelles, des disparitions forcées ainsi que des actes de destruction et de pillage. »
Cet examen marque la première étape d’un processus pouvant aboutir à une enquête formelle du tribunal basé à La Haye et, éventuellement, à des accusations. Il y a deux semaines, la CPI s’est déclarée compétente pour enquêter sur la déportation de cette minorité musulmane, qui pourrait constituer un crime contre l’humanité.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit saisir la CPI de la situation en Birmanie afin que la Cour « puisse enquêter sur tous les crimes selon le droit international », a dit l’ONG sur Twitter. La Birmanie a « résolument » rejeté la décision de la CPI de se déclarer compétente pour enquêter. En 2017, plus de 700 000 musulmans rohingyas ont fui la Birmanie, majoritairement bouddhiste, après une offensive de l’armée en représailles d’attaques de postes-frontières par des rebelles rohingyas.
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