700 000 Rohingyas, ce peuple musulman chassé de Birmanie, sont tassés dans des abris de fortune. Parmi eux, 80% sont des femmes et des enfants qui font face à une nouvelle menace : le trafic d’êtres humains. Shukotara a 15 ans. Récemment, la jeune fille est passée entre les mains de trafiquants alors qu’elle s’aventurait hors du camp. « Nous sommes allés à l’hôpital puis ma mère voulait faire des courses. Je suis restée seule et un chauffeur m’a appelée. Il m’a dit qu’il me déposerait chez moi. Après quelques temps, il m’a forcé à monter dans un grand bus », raconte-t-elle.
Un trafic au cœur même des camps de réfugiés
Pendant une journée et un nuit, ils font route vers la frontière indienne. La jeune fille sera violée à plusieurs reprises. Au petit matin, elle profite d’un moment de répit et se sauve. Shukotara a pu entrer chez elle, retrouver le camp de réfugiés. Mais dans la plupart des cas, les victimes sont enrôlées de force dans des réseaux de prostitution partout en Asie. Selon l’ONU, des milliers de Rohingyas seraient déjà victimes de ce trafic, au cœur même des camps de réfugiés.
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