L’ONG reproche à la dirigeante birmane d’avoir « trahi les valeurs qu’elle défendait autrefois ». Amnesty International a retiré à Aung San Suu Kyi, lundi 12 novembre, le prix d’« ambassadrice de conscience » qu’elle lui avait attribué en 2009. « En tant qu’ambassadrice de conscience d’Amnesty International, nous espérions que vous utiliseriez votre autorité morale pour dénoncer l’injustice partout où vous la verriez, même en Birmanie », a écrit Kumi Naidoo, le secrétaire général de l’ONG, dans un courrier adressé à la dirigeante.
Notre organisation a décidé de retirer notre prix le plus prestigieux d’Ambassadrice de conscience à Aung San Suu Kyi.
Lire notre lettre ouverte. https://t.co/3Vp5lI0HC5
— Amnesty France (@amnestyfrance) 12 novembre 2018
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Aung San Suu Kyi avait été nommée ambassadrice de conscience d’Amnesty en « reconnaissance de sa lutte pacifique et non violente pour la démocratie et les droits humains ». Elle vivait à l’époque assignée à résidence, sous la surveillance de la junte militaire. « Nous sommes consternés de constater que vous ne représentez plus un symbole d’espoir, de courage et de défense indéfectible des droits de l’homme », a-t-il ajouté. « Nous vous retirons donc ce prix avec une profonde tristesse ».
Amnesty International entend ainsi dénoncer les « multiples violations des droits de l’homme » observées depuis l’arrivée d’Aung San Suu Kyi à la tête du gouvernement birman en 2016. Plus de 700 000 Rohingyas ont fui en 2017 les exactions commises par des militaires birmans et des milices bouddhistes et se sont réfugiés au Bangladesh voisin, où ils vivent…
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