« Un des jours les plus sombres de l’histoire de la Nouvelle-Zélande », « un acte de violence extraordinaire et sans précédent ». Comme tout un pays, Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise, apparaît sonnée, vendredi 15 mars, en fin de journée, quand elle s’adresse au peuple à la télévision. Quelques heures plus tôt, un attentat terroriste dirigé vers deux mosquées de la ville de Christchurch, dans le sud de l’archipel, a fait au moins quarante-neuf morts et vingt blessés graves. Soit plus de victimes en quelques minutes que ce que connaît habituellement le pays en une année.
Quatre suspects – trois hommes et une femmes – ont été interpellés. L’un d’eux, un ressortissant australien qualifié de « terroriste d’extrême droite violent » par les autorités australiennes, a été inculpé pour meurtre et doit être présenté samedi devant le tribunal de Christchurch. Alors que l’enquête doit permettre d’établir précisément les faits, franceinfo fait le récit de ce jour de cauchemar dans cette ville paisible que les néo-zélandais appellent fièrement la « cité jardin ».
Une journée ordinaire bascule dans l’enfer
A Christchurch, en ce jour de prière pour tous les musulmans du monde, les fidèles arrivent, parfois en groupe, amis ou famille, à la mosquée Al-Noor. Le bâtiment, construit dans le style islamique avec son minaret et son dôme doré, a été la première mosquée érigée dans la partie sud du pays, en 1984. Elle jouxte Hagley Park, une grande étendue d’arbres et de pelouse dans lequel se trouve un terrain de cricket. Une proximité pratique pour l’équipe du…
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