Il y a trente ans, l’armée chinoise évacuait dans le sang la place Tian’anmen, à Pékin (Chine), mettant ainsi fin à sept semaines de manifestations d’étudiants et d’ouvriers qui réclamaient plus de démocratie. Trois décennies plus tard, le sujet reste tabou. On ignore le nombre de personnes mortes ce jour-là, aucun bilan officiel n’a jamais été communiqué. Même la photo symbolique d’un manifestant s’opposant à une colonne de chars, connue dans le monde entier, ne dit rien à un étudiant interrogé dans la rue.
Un millier de morts
Les événements de la place Tian’anmen ont été effacés des livres d’histoire. « Ce jour-là, le 4 juin vers 6 heures du matin, les tanks ont attaqué les étudiants alors qu’on quittait la place pacifiquement », se souvient Fang Zheng, survivant de la répression et réfugié aux États-Unis. « Moi, j’ai perdu mes deux jambes écrasées par les chars », se souvient-il. On parle d’un millier de jeunes Chinois morts ce jour-là.
JT de 13h du mardi 4 juin 2019 L’intégrale
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