Il était surnommé le « Frère numéro 2 » du régime khmer rouge, qui a plongé le Cambodge dans l’horreur entre 1975 et 1979. Nuon Chea est mort, dimanche 4 août, à Phnom Penh, où il était incarcéré depuis 2007.
Âgé de 93 ans, le bras droit de Pol Pot avait été condamné à la prison à vie pour « crimes contre l’humanité » et « génocide » en novembre 2018 par le tribunal international parrainé par l’ONU. De son vrai nom Lao Kim Lorn, il était l’un des principaux dirigeants khmers rouges, dont le régime fit quelque deux millions de morts à la fin des années 1970 dans un pays qui comptait à l’époque 8,5 millions de personnes.
Arrêté en 2007
Lors de ce procès organisé dans la capitale Phnom Penh, c’est la première fois que le tribunal international jugeait que les exactions commises entre 1975 et 1979 au Cambodge constituaient « un génocide » au regard du droit international. La chambre a jugé que « le crime de génocide était établi » à l’égard des Vietnamiens, de la communauté musulmane cham et d’autres minorités religieuses et qu’il visait à « établir une société athée et homogène (en) supprimant toutes les différences ethniques, nationales, religieuses, raciales, de classe et culturelles ».
Né le 7 juillet 1926 dans la province de Battambang (nord-ouest), Nuon Chea avait étudié le droit à la prestigieuse université de Thammasat à Bangkok de 1941 à 1948. Il avait adhéré au mouvement de jeunesse du Parti communiste thaïlandais, puis rejoint le Cambodge, où il avait intégré la résistance contre la puissance coloniale française. Il avait alors…
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