Personnalité controversée, notamment pour ses prises de position xénophobes et antiféministes, Yoon Seok-youl succèdera pour cinq ans en mai au président sortant Moon Jae-in, qui ne pouvait plus être candidat.
Il s’agit certainement de l’élection la plus serrée de l’histoire de la Corée du Sud : mercredi 10 mars, le candidat conservateur Yoon Seok-youl a battu de justesse son rival de gauche Lee Jae-myung et a été élu président après une campagne à tout le moins hors normes.
D’abord parce qu’elle s’est déroulée dans un contexte sanitaire pesant, les autorités annonçant chaque semaine un nouveau record d’infections quotidiennes au Covid-19. Ensuite parce que les deux favoris étaient au coude à coude : la veille du vote, les deux candidats arpentaient encore les rues de Séoul afin de convaincre les derniers indécis. Ils ont tous les deux rassemblé des milliers de personnes pour des spectacles en musique, comme seule la politique en Corée du Sud peut en offrir. Finalement, après un dépouillement qui s’est étiré jusqu’à 4 heures du matin, le candidat conservateur a été désigné vainqueur avec un peu plus de 200 000 voix d’avance.
Yoon Seok-youl veut incarner une rupture totale avec son prédécesseur
Pour résumer simplement son programme, Yoon Seok-youl veut incarner une rupture totale avec la politique du démocrate Moon Jae-in, notamment avec une attitude plus ferme vis-à-vis de la Corée du Nord. Un programme qui a séduit ce retraité : « Je veux changer de gouvernement, je déteste le communisme, explique-t-il. Le parti au pouvoir soutient trop la Corée du Nord, j’ai souffert de la guerre de Corée et j’ai vécu sous l’occupation communiste et leur influence me fait peur. J’ai donc voté pour contrer la propagande. » Un thème porteur chez les plus âgés.
Du côté de sa politique économique, le nouveau président opte pour une forte libéralisation du marché du travail, une source…
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