Dans le monde, 12 millions de jeunes filles sont mariées de force chaque année. Conséquence inattendue du réchauffement climatique, dans certaines régions du monde, les bouleversements environnementaux entraînent une augmentation des mariages précoces et forcés.
À première vue, le lien entre dérèglement du climat et mariages précoces peut surprendre. Des chercheurs américains, de l’université publique de l’Ohio, ont étudié une vingtaine d’enquêtes réalisées ces dernières années en Afrique et en Asie du Sud. Leurs conclusions publiées cet été dans le International Social Work sont limpides : oui les bouleversements climatiques entraînent plus de mariages précoces et forcés pour les jeunes filles. C’est-à-dire que là où la pratique existe déjà, elle connaît un grand coup d’accélération.
La dot de la mariée, une question de survie
La plupart du temps c’est la perspective de la dot qui pousse la famille à marier ses enfants. En zone rurale, quand les inondations ou la sécheresse ne permettent plus de cultiver les terres, quand l’eau potable vient à manquer, des villages entiers plongent dans l’extrême pauvreté ou la famine, obtenir du futur époux un peu d’argent ou une tête de bétail devient une question de survie, tout simplement, et en plus, une fille qui part c’est une bouche de moins à nourrir.
Il y a aussi, parfois, l’espoir de la faire entrer dans une famille plus aisée. Dans la corne de l’Afrique, où le mariage des mineurs est légal ou toléré, l’UNICEF constate que de plus en plus de familles démunies marient leurs filles de 12 ans à des hommes de 50 ou 60 ans.
Un phénomène dont on ne prend pas toute la mesure, dit l’organisation, car les filles se taisent de peur d’être stigmatisées ou rejetées par leur communauté. Le réchauffement climatique entraîne aussi des déplacements de populations importants et la vie dans les camps de réfugiés rend les filles plus vulnérables.
En…
En savoir plus sur Info Asie
Subscribe to get the latest posts sent to your email.