BANGKOK – Les partisans de la dirigeante élue du Myanmar, Aung San Suu Kyi, appellent les gouvernements étrangers à ne pas reconnaître la junte militaire qui l’a évincée lors d’un coup d’État le mois dernier.
Le Comité des représentants au Parlement de l’Union (CRPH), composé principalement de membres de la Ligue nationale pour la démocratie de Suu Kyi, a nommé mardi neuf ministres par intérim, dont le ministre des Affaires étrangères. On pense que la NLD met en place un gouvernement provisoire jusqu’au retour de Suu Kyi, qui a été assignée à résidence par l’armée.
Après que l’armée a pris le pouvoir lors du coup d’État du 1er février, elle a créé le Conseil d’administration de l’État, l’organe décisionnel suprême, et a nommé des ministres, dont le ministre des Affaires étrangères. Suu Kyi était ministre des Affaires étrangères et chef de facto du gouvernement en sa qualité de conseillère d’État. Le CRPH s’oppose aux efforts de l’armée pour resserrer son emprise sur le pouvoir en nommant ses propres ministres.
Un certain nombre d’administrations étrangères ont exhorté le pays à restaurer la démocratie jusqu’à présent.
L’ambassadeur de l’ONU Kyaw Moe Tun, qui a été limogé par l’armée, a écrit lundi au président de l’Assemblée générale de l’ONU pour lui dire qu’il était toujours le représentant légitime du Myanmar. Il a exprimé son soutien au CRPH à l’ONU. Mardi, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré que la révocation de l’ambassadeur était illégale.
L’armée continue de faire pression sur la NLD. L’avocat de Suu Kyi a déclaré mercredi que le président Win Myint avait également été inculpé de deux infractions, notamment d’actes anticonstitutionnels.
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