L’ancien chef d’Etat du Kampuchéa démocratique, âgé de 91 ans, a été reconnu coupable de génocide, de plusieurs crimes contre l’humanité et de graves violations de la Convention de Genève.
Le tribunal spécial chargé de juger les Khmers rouges a confirmé en appel, jeudi 22 septembre, la condamnation à la prison à perpétuité du dernier dignitaire encore en vie, Khieu Samphan. L’ancien chef d’Etat du Kampuchéa démocratique, âgé de 91 ans, a été reconnu coupable de génocide, de plusieurs crimes contre l’humanité (meurtres, mises en esclavage, mariages forcés, viols) et de graves violations de la Convention de Genève.
Khieu Samphan « avait connaissance directe des crimes et il partageait l’intention de les commettre avec les autres participants de l’entreprise criminelle commune » qui a tué près de deux millions de personnes entre 1975 et 1979, a rappelé le juge. Les accusations qui le visaient sont associées à « certains des actes les plus haineux » de la dictature ultra-maoïste, a insisté le président de la chambre de la Cour suprême. Khieu Samphan a assisté au jugement sur son fauteuil roulant, écoutant le prononcé de deux heures et demie via un casque audio.
Il avait déjà été condamné à la perpétuité en 2014 pour des crimes contre l’humanité commis lors de l’évacuation forcée des habitants de Phnom Penh, dans le premier volet de son procès fleuve, démarré en 2011. Khieu Samphan, qui a toujours nié son implication dans les faits qui lui sont reprochés, est le troisième dignitaire khmer rouge à être condamné par cette cour spéciale, composée de magistrats cambodgiens et internationaux. Près de 500 personnes, dont des familles de victimes, des moines bouddhistes et des diplomates, ont assisté à l’audience. Il s’agissait de l’ultime décision du tribunal spécial avant sa dissolution.
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