Prabowo Subianto, qui s’était déjà présenté en 2014 et 2019 est notamment soupçonné d’avoir ordonné l’enlèvement et la torture de dizaines d’opposants à la fin des années 1990. Il forme un ticket avec le fils du président sortant.
Les 205 millions d’électeurs de la troisième plus grande démocratie du monde ont voté. Les Indonésiens sont appelés au vote, mercredi 14 février, pour choisir leurs maires, leurs députés et leur président. L’organisation d’un tel scrutin représente un énorme défi logistique. En effet, 820 000 bureaux de vote sont disséminés sur trois fuseaux horaires et des milliers d’îles. Les urnes sont amenées par hélicoptère, en bateau, dans des charrettes à bœufs et parfois même à dos d’homme.
Il faut, ensuite, un mois pour venir à bout du dépouillement. Lors des dernières élections de 2019, près de 300 assesseurs sont tout simplement morts d’épuisement, à force de déplier des bulletins jour et nuit. Il n’empêche, depuis la fin de la dictature en 1998, voter est une fête en Indonésie et les taux de participation sont exceptionnels, 83% en 2019.
Un ancien général de la dictature en favori
L’actuel ministre de la Défense, Prabowo Subianto, qui s’était déjà présenté en 2014 et 2019, se présente en favori. Il est largement en tête mercredi de l’élection présidentielle, selon des premières projections issues d’un décompte préliminaire des votes. C’est un ancien général de 72 ans dont le CV comporte quelques tâches. On le soupçonne notamment d’avoir ordonné l’enlèvement et la torture de dizaines d’opposants à la fin des années 1990. À l’époque, il était le gendre du terrible dictateur Suharto.
En 2014, « Prabowo », comme tout le monde l’appelle, se présentait en tenue militaire devant les électeurs. Cette fois-ci, il a utilisé les réseaux sociaux pour changer son image, se rendre sympathique et ça a marché. Une vidéo TikTok, qui le montre tout guilleret en train d’esquisser…
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