Un milliard d’individus sur sept souffre de l’insécurité alimentaire. Ce problème est d’actualité dans certaines zones de l’Asie du sud-est et la réponse n’est pas facile.
Au Laos, pays pauvre, les investissements étrangers sont les bienvenus car ils peuvent être porteurs de transferts de technologie et de développement des infrastructures. Du coup, «les multinationales élargissent leur champ d’intervention – provisions de nourriture, alimentation animale, biocarburants, bois, minerais», selon le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CFS), organe de la FAO. La défense des intérêts des locaux est alors une «préoccupation-clé».
Ce serait notamment le cas, au Laos, en ce qui concerne les investissements de deux voisins, la Chine et le Vietnam, et au Cambodge, concernant l’acquisition par le Koweït de cinquante mille hectares de terres arables. Les risques d’abus sont évidents : réduction des terres coutumières, compensations insuffisantes en cas d’expulsions, transformation de paysans pauvres en ouvriers agricoles sans terres, etc.
Dans certains cas toutefois, pour des raisons écologiques, des multinationales sont contraintes de renoncer à leurs projets. En 2009, une société saoudienne a dû abandonner le projet de planter du riz sur un demi-million d’hectares en Papouasie indonésienne et les Chinois ont renoncé à planter des palmiers à huile sur un million d’hectares à Kalimantan (partie indonésienne de l’île de Bornéo).
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