La Malaisie a autorisé une compagnie australienne à traiter des « terres rares » à Pahang. Mais le problème posé par des déchets polluants n’est pas résolu.
Comment briser le quasi-monopole exercé, de facto, par la Chine sur les terres rares (métaux utilisés en haute technologie, des missiles aux téléphones portables) ? Un élément de réponse est offert avec la licence accordée par la Malaisie, le 1er février, à la compagnie australienne Lynas pour opérer une usine de traitement des minerais porteurs de « terres rares ». Les Etats-Unis en ont cessé l’extraction dans les années 1880 et la Chine, qui détient le tiers des dépôts, a un quasi-monopole de la production.
L’usine de Lynas à Pahang, en Malaisie, peut casser ce monopole à partir de dépôts en Australie (ou, s’il le faut, au Vietnam). Le problème : que faire des déchets, qui sont légèrement radioactifs ? Lynas n’a pas encore trouvé de solution et la Malaisie pose de strictes conditions (y compris, si nécessaire, le renvoi des déchets en Australie). L’usine de Lynas, opérationnelle depuis 2011, a tardé à ouvrir car elle fait l’objet d’une controverse : l’opposition malaysienne ne veut pas de la pollution exportée par l’Australie et des élections doivent avoir lieu dans un délai d’un an. La Malaisie a donné dix mois à Lynas pour résoudre la question des déchets et obtenu une caution de 50 millions de dollars.
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