Un mouvement en faveur de la correction des lacunes et erreurs relevées dans les manuels d’histoire se développe depuis près d’un an en Malaisie.
En 2010, soit 53 ans après la déclaration de l’indépendance, le ministère malaisien de l’éducation nationale a annoncé que l’histoire deviendrait une matière obligatoire au Sijil Palajaran (l’équivalent du baccalauréat). En mai 2011, il a formé une Commission de dix experts chargés de revoir les manuels et programmes d’histoire. Dans la foulée, des associations de parents d’élèves, des universitaires et des enseignants ont lancé une «C
ampagne pour une vraie histoire de la Malaisie» (acronyme malais KemSMS), laquelle a remis ses premières observations à la Commission gouvernementale le 27 décembre 2011.
Selon les membres de KemSMS, cités par le quotidien pro-gouvernementale The Star (20/01/12), les manuels d’histoire contiennent « des erreurs factuelles, des points de vue biaisés ainsi que des sources dépassées ». Ils manquent d’informations sur le contexte mondial, sur la communauté Orang Asli (les aborigènes de la péninsule) et sur les deux Etats de la fédération situés sur l’île de Bornéo (Sarawak et Sabah). Thasleem Mohamed Ibrahim, président de KemSMS, a ajouté que les manuels n’offrent pas « un portrait d’ensemble du passé du pays » et qu’ils « insistent trop sur la civilisation islamique au détriment des informations sur les autres religions ».
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