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Thaïlande

Thaïlande : le centre, dont Bangkok, menacé par la montée des eaux

Les inondations pourraient affecter certains quartiers de Bangkok d’ici sept à dix jours.

Les provinces riveraines du fleuve Chao Phraya et situées en aval du barrage-réservoir Chao Phraya construit à Chai Nat doivent s’attendre à être inondées, à cause des fortes pluies qui devraient tomber jusqu’au 17 septembre et du volume d’eau plus important libéré par le réservoir. Le Département royal de l’irrigation a particulièrement averti les provinces de Chai Nat, d’Ang Thong, d’Ayutthaya et de Pathum Thani. Selon le département, le niveau d’eau en aval du barrage atteindra une hauteur entre 25 et 50 centimètres. Déjà le 13 septembre, le fleuve a débordé de son lit et inondé certains quartiers du district Muang d’Ang Thong, ainsi que le district Sam Khok de Pathum Thani. Certains districts de la province d’Ayutthaya, qui avait été inondée pendant plusieurs semaines l’an dernier, sont affectés par la montée des eaux depuis le début de septembre.

Sujarit Khunthanakulwong, chef du département d’ingénierie hydraulique de l’université Chulalongkorn estime que certaines parties de Bangkok seront touchées par les inondations d’ici sept à dix jours, à cause des fortes pluies qui vont tomber jusqu’au 17 septembre. Mais cette mise en garde est relativisée par l’universitaire Seree Supratid, très consulté par les médias thaïlandais, lequel assure que les bonnes protections anti-inondations dont bénéficie la capitale devraient fortement limiter la montée des eaux. Cité par le quotidien Bangkok Post, il affirme que le risque principal provient des fortes pluies. Au pire, le drainage des eaux pourrait prendre cinq à six heures dans certains quartiers.

La cheffe du gouvernement Yingluck Shinawatra, en visite le 13 septembre dans le centre-ville de Sukhothai soudainement inondé le 10 septembre, a assuré que les eaux seront totalement drainées « dans deux jours ». Distribuant des kits de secours aux habitants, elle s’est déclarée confiante, selon le quotidien The Nation, que « la situation allait rapidement retourner à la normale ».

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Birmanie Social Thaïlande

La Thaïlande critiquée pour son traitement des réfugiés

Human Rights Watch accuse la Thaïlande d’agir de manière ad hoc et non transparente concernant les réfugiés étrangers.

Située au carrefour de l’Asie du Sud-Est continentale et de l’Asie du Sud-Est insulaire, la Thaïlande a été depuis des décennies une terre d’accueil des réfugiés, qu’il s’agisse des Cambodgiens, des Birmans, des Laotiens ou même d’arrivants venus d’horizons plus lointains comme l’Inde, l’Irak ou la Somalie. Mais malgré cette longue expérience, le royaume continue à traiter ces réfugiés de manière ad hoc et non transparente, laissant la porte ouverte à de multiples abus. C’est du moins la substance du rapport intitulé «Ad Hoc and Inadequate. Thailand’s Treatment of Refugees and Asylum Seekers» publié le 13 septembre par l’organisation de protection de droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW). Le rapport s’étend notamment sur la situation des réfugiés birmans, qui, du fait des changements politiques dans leur pays d’origine, pourraient y rentrer dans un prochain futur.

«Nous sommes reconnaissants à la Thaïlande de ne pas pousser à un rapatriement hâtif», a déclaré Bill Frelick, directeur du programme réfugiés à HRW, avant d’ajouter : «Mais ces gens ne sont pas bien préparés à un prochain rapatriement. Ils ne sont pas reconnus comme réfugiés en Thaïlande». La Thaïlande n’a pas signé la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951, mais elle accorde un statut de «personnes déplacées» à certains des étrangers réfugiés sur son sol s’ils ont fui leur pays par crainte de persécutions politiques. 50.000 Birmans sont considérés comme personnes déplacées en Thaïlande et vivent dans des camps isolés et fermés à côté de 50.000 autres Birmans qui n’ont aucun statut. «Ces personnes déplacées n’ont toutefois aucun droit. Elles n’ont pas le droit de travailler. Et si elles le font, elles sont exposées aux abus d’autorité de la police, à l’extorsion et à l’exploitation par les employeurs», a poursuivi Bill Frelick. Le rapport critique aussi vivement le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), qui, selon les termes de M. Frelick, s’est laissé «marginaliser» par les autorités thaïlandaises et ressemble à «un mendiant quémandant avec son bol à aumônes».

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Société Thaïlande

Thaïlande : case prison pour le roi des massages

L’ex-patron d’une chaîne de massages coquins est condamné à cinq ans de prison pour la destruction de « beer bars » en 2003.

Chuvit Kamovisit, qui a lontemps dirigé une chaîne de massages érotiques à Bangkok avant de se lancer dans la politique au début des années 2000, va-t-il encore trouver le moyen de rebondir ? Le coup est cette fois-ci rude pour celui qui aimait à poser avec un énorme marteau sur l’épaule sur ses affiches électorales : la cour d’appel l’a condamné à cinq ans de prison, pour avoir organisé en 2003 la destruction de plus d’une centaine de bars situé au coin de la rue 10 de Sukhumvit Road, dans le centre de Bangkok, non loin du célèbre quartier chaud Nana Plaza. Ce terrain appartenait à Chuvit et on peut désormais y trouver, loin du fracas des assauts et des querelles, le bucolique Parc Chuvit. Le politicien, qui occupe un siège parlementaire en tant que leader du parti Rak Thailand (Amour de la Thaïlande), s’est immédiatement pourvu en cassation. Grâce à son immunité parlementaire, il est laissé en liberté jusqu’à la fin de la session parlementaire. Deux de ses complices, des officiers de l’armée de terre, ont aussi été condamnés à cinq ans de prison.

Le tribunal pénal de première instance avec acquitté Chuvit et ses acolytes (sauf un) en 2006. Depuis son entrée en politique, Chuvit s’est fait une spécialité de dénoncer la corruption au sein des forces de police. Il a notamment filmé récemment l’intérieur d’une série de casinos clandestins avant de distribuer ces vidéos à la presse au grand embarras des chefs locaux de la police.

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Société Thaïlande

Inondations en Thaïlande : le gouvernement tente de rassurer

Après l’envahissement par les eaux du centre-ville de Sukhothai, les autorités thaïlandaises affirment qu’il n’y aura pas de réédition de la catastrophe de 2011.

Le centre de Sukhothai est sous un mètre d’eau, les inondations progressent dans les provinces de Pichit, de Phitsanulok et d’Ayutthaya, mais rassurez-vous : tout va bien ! C’est en substance le message délivré par les autorités thaïlandaises devant la montée des craintes au sein de la population. L’inondation-éclair le 10 septembre du centre-ville de Sukhothai, près des ruines de l’ancienne capitale royale, a frappé les imaginations et mis en mouvement tout ce que la Thaïlande compte d’autorités en matière de gestion des eaux. « Les inondations peuvent toucher certaines régions, mais cela n’aura absolument pas l’ampleur de ce qu’on a vu en 2011 », a assuré Royol Chitradon, membre de la Commission de gestion des inondations, cité par le quotidien Bangkok Post.

Selon celui-ci, deux des grands-barrages réservoirs du Nord, les barrages Sirikit et Bhumibol, ne sont qu’à moitié pleins. Ils ne libèrent que cinq millions de mètres cubes d’eau par jour contre 30 à 50 millions de mètres cubes l’an passé, affirme l’expert. De surcroît, cinq tempêtes avaient successivement malmené la Thaïlande en 2011, ce qui n’est pas le cas cette année. « Il faudrait une tempête énorme ou cinq tempêtes pour connaître une situation de l’ampleur de celle de l’an dernier », dit-il. Les inondations dans certaines provinces, conclut-il avec un sens logique imperturbable, sont dues à de fortes pluies. Pas besoin donc de paniquer. Mais prenez tout de même votre parapluie, on ne sait jamais.

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Asie

Selon une étude en Asie, paludisme et évolution génétique sont liés

Des chercheurs constatent que les souches du paludisme influencent l’évolution du génome humain.

Une équipe de chercheurs originaires d’Australie et de Papouasie-Nouvelle Guinée a découvert, après une étude de terrain dans ce dernier pays, que les deux souches connues du paludisme influençaient l’évolution génétique de l’homme en dotant un certain nombre de personnes d’un mécanisme d’auto-protection face au parasite.

Selon un article publié dans le journal médical en ligne Plos Medecine, ces scientifiques ont d’abord été intrigués par la prévalence parmi les habitants de Papouasie Nouvelle-Guinée d’un désordre au sein des cellules rouges du sang, appelé Ovalocytose du Sud-Est Asiatique (SAO) : 35% des résidents des côtes du pays étaient porteurs de cette anomalie qui affecte une protéine de la membrane des cellules et déforme celles-ci. Cette région est aussi une zone de forte prévalence des deux souches du paludisme, vivax et falciparum.

Une étude menée auprès de 1.975 enfants dans la région de Madang en Papouasie Nouvelle-Guinée a montré que le risque d’infection par les deux souches du paludisme était réduit entre 46 % et 55 %. Les chercheurs tenaient déjà pour acquis que la présence dans une zone de la souche falciparum – qui tue un million de personnes dans le monde chaque année – exerçait une influence sur l’évolution génétique, en favorisant la survie des plus adaptés. L’étude en Papouasie Nouvelle-Guinée montre que ces derniers sont ceux qui sont porteurs de l’Ovalacytose du Sud-Est Asiatique, mais aussi que la souche vivax, généralement considérée comme « bénigne », est aussi un facteur d’évolution du génome humain. Ces chercheurs estiment que cette découverte va aider la recherche pour mettre au point un vaccin contre le paludisme.

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Société Thaïlande

Les inondations s’étendent en Thaïlande

Après l’envahissement du centre de la ville de Sukhothai par les eaux, d’autres provinces sont affectées.

Le niveau des eaux dans la ville de Sukhothai, située à quelques kilomètres des ruines de l’ancienne capitale des rois du Siam, continuait à monter et atteignait, le 11 septembre, 1 mètre 30, un jour après la rupture de la base de digues de protection. Malgré les assurances du président de la Commission de gestion des inondations, Plodprasob Surawasdee, affirmant que le niveau des inondations s’était stabilisé, l’eau continuait à s’engouffrer dans une brèche d’environ dix mètres de large dans la base du mur anti-inondation protégeant Sukhothai. Plodprasob s’est excusé auprès des habitants de la ville de n’avoir pas constaté à temps la présence de fissures à la base des digues. Une tonne de rochers et de sacs de sable a été apportée sur place par des agences gouvernementales pour tenter de colmater la brèche.

Dans la province de Phetchabun, environ 250 kilomètres plus à l’est, le fleuve Ping a débordé et l’eau a envahi neuf villages du district de Lomsak, au pied de la montagne de Khao Khor. Plus au sud, dans la province de Suphanburi, à 120 kilomètres au nord de Bangkok, le fleuve Tha Chin est sorti de son lit et a inondé des communautés dans le chef- lieu de province et dans les districts de Bang Pla Ma et de Song Phi Nong. Des pluies torrentielles dans la province d’Ayutthaya, à 80 kilomètres au nord de Bangkok, ont endommagé des milliers de rais (un rai = 1.600 mètres carrés) de cultures dans le district de Pak Hai. Le fleuve Noi a débordé inondant plusieurs villages riverains sur une hauteur de 30 à 50 centimètres dans ce district.

Parallèlement, le trou béant qui avait été causé par la pluie sous la voie ferroviaire dans la province de Lamphun, au sud de Chiang Mai, a été comblé après trois jours de travail. Le service ferroviaire Bangkok-Chiang Mai devrait reprendre très prochainement.

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Birmanie Politique Société

Une première en Birmanie : une femme ministre

La nouvelle ministre de la santé publique, Myat Myat Ohn Khin, est la première femme à accéder aux fonctions de ministre depuis l’indépendance de la Birmanie.

Comparée à ses voisins occidentaux – Bangladesh, Inde et Pakistan – et même à la Thaïlande, la Birmanie accuse un retard considérable dans le domaine de l’accès des femmes aux fonctions gouvernementales – ce qui ne laisse pas d’être paradoxal quand on connaît le charisme et la popularité de la cheffe de l’opposition parlementaire Aung San Suu Kyi. Un premier petit pas a été fait pour commencer à combler ce déficit, le 4 août dernier, lors de la nomination par le président Thein Sein de Myat Myat Ohn Khin au poste de ministre de la Santé publique, a indiqué le 10 septembre le site d’information online Mizzima, quelques jours après la prestation de serment des nouveaux ministres. « Autant que je sache, Khin Kyi [la mère d’Aung San Suu Kyi] a occupé le plus haut poste [pour une femme] dans l’histoire moderne de la Birmanie en tant qu’ambassadrice en Inde », commente Win Tin, membre de la direction de la Ligue nationale pour la démocratie, principale formation d’opposition, citée par Mizzima. Le gouvernement birman comprend 36 ministres.

Quatre femmes figurent parmi les 15 vice-ministres. La faible proportion des femmes en politique est particulièrement criante dans les deux chambres du Parlement. Ainsi, il n’y a que 25 femmes députées dans la Chambre basse qui comprend 440 sièges et 4 dans la Chambre haute pourvue de 224 sièges. Selon un rapport du Parlement, la Birmanie se situe au 134e rang sur 143 pays listés en ce qui concerne la participation des femmes au Parlement. Il n’y a pas non plus de femmes parmi les sept juges de la Cour suprême.

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Social Thaïlande Tourisme

Le nord de la Thaïlande sous l’eau

Plusieurs provinces du nord du royaume sont victimes d’inondations. C’est également le cas de  Sukhotai.

L’eau descendue de la province de Phrae, dans le nord de la Thaïlande, a soudainement envahi, le 10 septembre, l’ancienne capitale royale de Sukhotai, paralysant la circulation et envahissant les rez-de-chaussée des immeubles du quartier commercial ainsi que ceux de la mairie et du siège de l’Organisation administrative provinciale. Certains quartiers de la ville, située à quelques kilomètres des ruines de l’ancienne cité des rois du Siam, sont sous un mètre d’eau. Commerçants et résidents ont coupé l’électricité et sont partis précipitamment de chez eux.

Dans les provinces plus au nord, les dégâts causés par la montée des eaux s’étendent depuis plusieurs jours. Dans la province de Lamphun, les fondations de la voie ferroviaire BangkokChiang Mai se sont effondrées sur une longueur de 90 mètres et sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Les travaux de réfection sont en cours et les trains venant de Bangkok doivent désormais s’arrêter à Lampang, au sud de Chiang Mai. Sept districts de Lampang ont été déclarés le 10 septembre zones sinistrées. Dans la province d’Uttharadit, l’autoroute n°11 est submergée sur une longueur d’un kilomètre. Dans celle voisine de Pichit, inondations éclairs et glissements de terrain ont affecté plusieurs districts. Selon le chef du département d’irrigation de la province d’Ayutthaya, autre ancienne capitale royale située à moins de cent kilomètres de Bangkok, pourrait être inondée dans les prochains jours.