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Après que le président Donald Trump ait annoncé jeudi le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, un certain nombre de nations ont promis de poursuivre leurs efforts pour maintenir le pacte sur la bonne voie, affirmant que la tendance au développement à faible teneur en carbone est irréversible pour tous si l’on veut avoir une croissance saine.
« Le monde devrait apprécier à sa juste valeur le résultat durement gagné que fut la conclusion de cet accord historique », a souligné vendredi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, lors d’un point de presse ordinaire.
« La Chine renforcera sa coopération avec les autres parties et transformera avec elles ses promesses en actions », a dit Mme Hua, ajoutant que la Chine a bénéficié de la transformation verte et respectera les promesses qu’elle a faites à Paris.
Ses remarques ont été reprises par Miguel Arias Canete, le commissaire à l’action climatique et à l’énergie du Conseil européen, qui a également souligné l’importance de respecter les promesses pour faire avancer le pacte.
« L’UE regrette profondément la décision unilatérale de l’administration Trump de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris », a déclaré M. Canete dans un communiqué. « Nous voyons l’Accord de Paris et la transition à faibles émissions de carbone pour ce qu’ils sont, le moteur de croissance irréversible de nos économies et la clé de la protection de notre planète », a-t-il déclaré.
Les Nations Unies ont décrit la décision de Donald Trump de « grande déception pour les efforts mondiaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir la sécurité mondiale ».
La décision de Donald Trump a été critiquée par des sociétés de premier plan comme Facebook, Apple, Ford Motor et Microsoft, tandis que la réponse des groupes de combustibles fossiles qui ont le plus contribué à l’assouplissement des normes américaines sur les émissions de carbone a été plus mesurée.
Le président Trump a déclaré qu’il a décidé de se retirer parce que l’accord avait donné à d’autres pays un avantage injuste sur l’industrie américaine et a détruit des emplois aux États-Unis.
Eric Heitz, président-directeur général de l’Energy Foundation, estime pour sa part que la décision de Donald Trump nuira à l’économie américaine, et plus particulièrement, au secteur des énergies propres en croissance rapide, qui emploie 2,6 millions de personnes aux États-Unis.
Wang Yao, vice-président du Comité des finances vertes de Chine, a quant à lui déclaré que « Quoi qu’il en soit aux États-Unis, l’essentiel est de faire face aux défis laissés par le retrait de l’un des plus grands pollueurs du monde ».
Selon M. Wang, les principaux défis consistent notamment à savoir qui va assurer le leadership après que les États-Unis soient sortis de l’accord et qui va combler le manque de financement auquel les États-Unis auraient contribué pour le Fonds vert pour le climat, un mécanisme destiné à aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique.
Pour Jo Leinen, membre allemand du Parlement européen, l’Europe et la Chine ont compris le potentiel d’une économie à faibles émissions pour l’emploi et la croissance, et les deux parties vont renforcer leur coopération en matière de changement…