L’archipel des Galapagos est l’un des écosystèmes les plus riches au monde et on continue d’y faire des découvertes. L’une des dernières en date, une pouponnière naturelle de requins marteaux, pourtant vieille de centaines de milliers d’années. Les femelles viennent y mettre bas, avant de repartir vers l’océan. Protégés par la mangrove et les récifs, les petits grandissent à l’abri des prédateurs et trouvent largement de quoi manger. Une fois adultes, ils partiront rejoindre à leur tour la mer.
Cette pouponnière se trouve au cœur de la deuxième plus grande réserve marine au monde. Ces 138 000 km2 font partie du patrimoine mondial de l’humanité.
Cette découverte permet aux chercheurs d’identifier et de marquer les requins de l’archipel dès leur naissance. Mais l’opération est minutieuse et doit être réalisée rapidement : « Quand nous attrapons le requin, nous l’amenons à bord immédiatement, l’opération ne peut pas durer plus de deux minutes parce que le requin a besoin d’eau continuellement pour rester en vie. Nous les prenons, prélevons les données biométriques, nous lui posons une puce, nous le pesons et prenons les mesures nécessaires et ensuite on le libère« , explique le biologiste Eduardo Espinoza.
Il s’agit d’une avancée importante qui permet de faciliter les efforts de conservation puisque, comme le rappelle Eduardo Espinoza, « les requins sont sur la liste rouge de l’IUCN. Le requin marteau est l’un des plus menacés, il est en danger critique parce que sa population mondiale a diminué de plus de 90%.«
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