En août 2016, alors âgé de 82 ans, l’empereur Akihito avait fait part du souhait de se retirer au profit de son fils Naruhito.
Les discussions ont été nombreuses autour de cette abdication et finalement, en juin dernier, une loi d’exception a été votée afin de permettre à Akihito, et uniquement lui, de se retirer.
Il restait alors à choisir une date pour cet évènement rare, la dernière abdication remontant à plus de 200 ans. Le 31 décembre 2018 a d’abord été annoncé mais la Maison impériale a refusé cette première option indiquant que cette période est marquée par de nombreuses obligations pour l’empereur. On a ensuite évoqué une date courant janvier 2019, mais là encore l’option n’a pas été retenue. En effet, le 7 janvier 2019 auront lieu les commémorations des 30 ans de la disparition de l’empereur Hirohito.
Ce vendredi 20 octobre, la date du 31 mars a été avancée comme date probable. Elle devrait être confirmée début novembre par le Conseil de la Maison…
Tribune. Faire renaître l’empire du Milieu comme « la » puissance économique mondiale. La vision de Xi Jinping pour la Chine est très claire.Et le 19e congrès du Parti communiste, qui s’est ouvert mercredi 18 octobre, pour fixer le cap politique et surtout économique des cinq prochaines années, devrait confirmer la stratégie d’une politique industrielle extrêmement ambitieuse qui place l’économie réelle au cœur du « rêve chinois ».
Au cours des dernières décennies, la Chine a profondément modifié son positionnement. Sur le plan des relations internationales, elle s’implique activement dans le multilatéralisme. Son marché, certes toujours dirigé…
Quelques mois avant l’élection d’avril dernier, Anies Baswedan ne partait pas favori pour diriger Jakarta. Mais celui qui était au départ un outsider a bénéficié d’une intense campagne des islamistes, qui ont tout fait pour obtenir la peau de l’ex-gouverneur chrétien Ahok, qui était candidat à sa propre succession et qui jouissait d’un bilan flatteur.
Le ministre de la Justice a inauguré de nouvelles portes de contrôle à l’aéroport de Haneda. Leur grande nouveauté: la technologie de la reconnaissance faciale. Elles seront utilisées pour la première fois mercredi.
Trois nouvelles portes de contrôle des douanes ont été installées dans l’aéroport de Haneda. Des portes haute technologie, qui utiliseront la reconnaissance faciale. Pour le moment, elles ne seront utilisées que pour les ressortissants japonais entrant dans le pays. En 10 secondes, le système sera capable, grâce aux photos du passeport et aux caméras, d’identifier le voyageur.
Un système qui permettrait d’accélérer le passage aux douanes.
Au cours de l’année 2018, d’autres portes devraient être installées dans les aéroports internationaux. Ces portes devraient aussi être utilisées à terme par les voyageurs étrangers, en hausse constante dans le pays. Un challenge a relever avant les jeux olympiques.
Xi Jinping est un dirigeant aux multiples habits. Autant d’images de propagande soigneusement choisies mêlant iconographie traditionnelle communiste, culte de la personnalité, imagerie militaire, figure paternaliste. A 64 ans, Xi Jinping doit être adoubé à la tête du Parti communiste chinois (PCC) pour un deuxième mandat de cinq ans à l’issue du 19e congrès qui s’ouvre mercredi 18 octobre à Pékin – une immense organisation de plus de 87 millions de membres.
Les grandes assemblées politiques du PCC sont toujours l’occasion de mises en scène grandioses au Palais du peuple de Pékin, où prédominent le rouge et le doré, métaphore exemplaire de…
Comment justifier de son identité dans la vie quotidienne ? Imaginez que vous essayiez d’ouvrir votre premier compte bancaire, de faire valoir vos droits à l’assurance maladie ou de vous inscrire à l’université, mais que vous n’ayez pas de titre d’identité : vous constaterez que votre qualité de vie et vos opportunités seront extrêmement limitées… Avoir une pièce d’identité officielle est un élément capital : c’est le sésame pour accéder à de nombreux droits, mais aussi à des services essentiels (santé, éducation, finance…). Selon les toutes dernières estimations du Groupe de la Banque mondiale, ce problème touche environ 1,1 milliard de personnes à l’échelle planétaire.
En effet, pour progresser vers cet objectif ambitieux, encore faut-il que les États et leurs partenaires de développement puissent appréhender l’ampleur du défi. L’initiative du Groupe de la Banque mondiale vise précisément à fournir des données actualisées chaque année sur le nombre de personnes dépourvues de titre d’identité officiel dans 198 pays. Cette estimation repose à la fois sur des données publiques (taux d’enregistrement des naissances relevés par l’UNICEF) et sur les informations rapportées par les organismes chargés de l’état civil. Nous collectons en outre des informations qualitatives : la base de données renseigne par exemple sur les organismes et les ministères concernés ou sur l’existence de systèmes numériques (désormais introduits partiellement ou totalement dans 133 pays).
Qui sont ces 1,1 milliard de personnes ?
Les données les plus récentes permettent de répondre à cette question avec plus de précision :
78 % viventen Afrique subsaharienne et en Asie, ce qui montre que l’essentiel des efforts doivent porter sur ces régions du monde ;
40 % sont des enfantsâgés de moins de 18 anset une sur six a moins de cinq ans, ce qui souligne l’importance du premier des dix principes généraux sur l’identification (a) qui prescrit une couverture universelle de la naissance au décès ;
Plus de la moitié vivent dans des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, et un tiers dans des pays à faible revenu.
Il faut également signaler que le niveau de développement d’un pays influence souvent le taux de possession d’un titre d’identité : on estime que 36 % de la population des pays à faible revenu est dépourvue de papiers d’identité officiels, contre 22 % pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et seulement 9 % pour ceux de la tranche supérieure.
Mais ce n’est pas tout. La majorité des pays publient uniquement des statistiques nationales générales pour la population adulte, ce qui limite notre capacité à orienter précisément les efforts des États et de leurs partenaires de développement. Par exemple, seuls 43 pays publient des données décomposées par sexe, ce qui est pourtant essentiel pour savoir si les femmes et les filles rencontrent davantage de difficultés pour l’obtention d’une pièce d’identité.
Enfin, il faut noter que le nombre de personnes sans papiers d’identité officiels tel qu’il ressort de la base de données est en baisse : il atteignait 1,5 milliard en 2016. Cela s’explique par les améliorations qui ont été apportées à la méthodologie, de meilleures sources de données pour 128 pays, et une augmentation particulièrement importante du nombre de personnes enregistrées en Inde grâce aux progrès rapides du système Aadhaar (pour plus d’informations, consultez l’onglet « Methodology & Sources » du fichier 2017 ID4D Global Dataset).
Et ensuite ? Améliorer la base de données ID4D
Le problème ne se résume pas à bien prendre toute la mesure du défi : il s’agit aussi de « ne laisser personne pour compte », conformément à l’engagement des ODD, et d’aider en priorité ceux qui en ont le plus besoin. Cela nécessite en premier lieu de savoir quelles personnes sont les moins susceptibles de posséder une pièce d’identité, et, dans l’idéal, pourquoi. Qui sont les personnes exclues ? S’agit-il du segment le plus pauvre de la population ? Des personnes vivant dans les zones rurales ? Dans quelles provinces ou régions habitent-elles ?
Par ailleurs, il faut accorder une attention toute particulière à la situation des populations déjà marginalisées et qui, parce qu’elles n’ont pas de titre d’identité, sont encore plus vulnérables : les personnes handicapées, les personnes âgées, les populations autochtones, et les enfants entre l’âge de 5 ans (pour lesquels il devient plus compliqué d’obtenir un certificat de naissance) et l’âge d’éligibilité à l’obtention d’une carte d’identité nationale (16 ou 18 ans dans bon nombre de pays). De plus, nous ne savons tout simplement pas combien de personnes détiennent des papiers parmi les plus de 200 millions de migrants, les 21,3 millions de réfugiés et les 10 millions d’apatrides.
Il y a trois mesures immédiates que les États et leurs partenaires de développement peuvent prendre pour résoudre ce manque criant de données désagrégées :
Les organismes chargés de l’état civil et les instituts de statistique pourraient publier leurs données par sexe, par âge et par zone géographique. Le Pérou (es) et l’Inde (a) le font déjà, et d’autres pays comme la Thaïlande et le Nigéria fournissent ces données sur demande.
Les recensements et les enquêtes menées auprès des ménages pourraient comporter des questions concernant la possession d’un titre d’identité, ce qui serait particulièrement utile dans le cas des populations marginalisées mentionnées précédemment.
Pour appuyer ces efforts, la communauté statistique internationaledevrait produire des normes, des définitions et des méthodologies, et envisager d’étendre l’indicateur actuel correspondant à la cible 16.9 des ODD pour aller au-delà du simple enregistrement des naissances avant l’âge de 5 ans.
Nous avons le plaisir d’annoncer que, avec le concours de la Fondation Bill et Melinda Gates, la base de données ID4D intègre désormais des informations provenant de l’édition 2017 de l’enquête Global Findex (qui couvre plus de 90 pays) et concernant le taux de possession d’une carte d’identité ainsi que les difficultés rencontrées pour obtenir celle-ci. À la fin de l’année, nous serons en mesure de publier des données représentatives à l’échelle nationale et comparables sur les taux de possession d’un titre d’identité, qu’il sera possible de désagréger de nombreuses manières. De plus, nous prévoyons de continuer à consolider notre base de données grâce à de nouveaux partenariats et des investissements supplémentaires de la part des partenaires intéressés, en mettant l’accent sur l’amélioration de la méthodologie et de la collecte des données.
En agissant pour mieux comptabiliser tous ceux et toutes celles que l’on ne voit pas, nous renforçons notre engagement à faire de l’identité juridique pour tous une réalité.
Il est évident qu’en remédiant à un problème environnemental mondial — l’appauvrissement de la couche d’ozone terrestre —, le Protocole a aussi contribué à lutter contre le changement climatique. Sans cet accord et les 25 années d’action visant à faire cesser la production et l’utilisation de substances chimiques nocives, la situation actuelle serait bien pire.
L’élimination des chlorofluorocarbures (CFC), composés organiques de chlore, de fluor et de carbone, a permis d’éviter l’équivalent de huit milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an. Néanmoins, entre-temps, nous nous sommes rendu compte que les hydrofluorocarbures (HFC) choisis pour remplacer certains CFC sont de très puissants gaz à effet de serre. Et, considérés comme les meilleurs substituts aux produits chimiques autrefois contenus dans les climatiseurs ou les réfrigérateurs, ils sont de plus en plus employés sur l’ensemble du globe.
Les HFC les plus problématiques sont infiniment plus dangereux que le CO2. Cependant, étant donné qu’ils restent généralement moins longtemps que ce dernier dans l’atmosphère, leur élimination pourrait permettre à la génération de nos enfants de constater une atténuation du réchauffement climatique. En revanche, parce que le CO2 demeure plus longtemps dans l’atmosphère, sa disparition ne sera manifeste qu’à plus long terme, et ce serait donc nos petits-enfants qui en verraient les effets.
De Dubaï à Kigali, en passant par Vienne
L’enjeu climatique mondial étant déjà colossal, il est impératif de passer à la vitesse supérieure pour réduire les HFC, avant d’atteindre le point de non-retour. Telle a été la principale thématique des récentes réunions des Parties au Protocole de Montréal, à Vienne, auxquelles ont participé des ministres de nombreux pays, avec, comme priorité, l’élimination progressive des HFC. Selon les projections d’une étude de référence (pdf en anglais), on pourrait abaisser de 0,5 °C les températures mondiales en supprimant les HFC et en enrayant leur expansion. Chaque dixième de degré compte.
En compagnie de plusieurs collègues, j’ai assisté aux réunions de Vienne, qui font partie d’une série de rencontres dont la première a eu lieu en novembre dernier à Dubaï et dont l’objectif est le suivant : réviser le Protocole de Montréal en vue de faire disparaître graduellement les HFC. L’importance d’une telle révision tient au fait qu’elle enverrait au monde entier un signal clair pour agir et, précisément parce qu’elle s’inscrit dans le cadre de ce protocole, qu’elle entrerait rapidement en vigueur. Les discussions ont souligné la nécessité d’apporter une réponse souple, selon la situation de chaque pays, tout en montrant qu’il existe un solide consensus multilatéral pour une action déterminante. La décision finale sera prise en octobre à Kigali (Rwanda).
Le processus est enclenché
C’est dans les pays en développement que, d’après les projections, la croissance des HFC sera la plus élevée (cela n’a rien d’étonnant, puisque cette croissance est fortement corrélée au développement économique). Le Groupe de la Banque mondiale n’attend donc pas un accord international pour commencer à accélérer la mise en œuvre des mesures destinées à limiter les HFC. Nous œuvrons déjà avec les pays, dans le cadre de nos projets liés au Protocole de Montréal, pour déterminer où des réductions sont possibles et où ces gaz peuvent être limités, à mesure que la technologie nécessaire est disponible, financièrement accessible et fiable. En Thaïlande, nous travaillons avec des fabricants pour produire des climatiseurs (a) qui ne dégradent pas la couche d’ozone, parallèlement à une moindre utilisation des HFC et à des économies d’énergie. Par ailleurs, avec le concours du Canada, nous mettons au point des outils qui serviront aux équipes de la Banque à repérer et saisir les opportunités d’un résultat « triplement gagnant » dans le cadre des investissements touchant à la climatisation et la réfrigération, à savoir moins d’ozone, moins de HFC et une meilleure maîtrise de l’énergie.
Nous savons que le Protocole de Montréal a déjà produit des effets positifs. Cette année, nous avons appris que le trou dans la couche d’ozone a diminué d’une superficie équivalant à la taille de l’Inde, et qu’il devrait être comblé avant le milieu du siècle. Mais il est encore trop tôt pour se réjouir : le défi reste immense. C’est en octobre que sera prise une décision cruciale pour les générations à venir.
Cette affirmation, qui reflète un sentiment partagé par la plupart des Arméniens, est au cœur d’une réflexion grandissante dans le pays autour des inégalités hommes-femmes. L’Arménie est l’un des pays du monde où le taux de masculinité à la naissance est le plus élevé, avec 114 garçons pour 100 filles (contre un taux naturel de 105). Soucieux de trouver une solution politique efficace à cette préférence sexuelle, nous sommes allés à la rencontre des Arméniens pour remonter aux origines de cette situation.
Si la Chine, l’Inde et d’autres pays d’Asie ont longtemps souffert de ce problème, il est d’apparition beaucoup plus récente dans le Caucase du Sud : en Arménie, le déséquilibre numérique entre les sexes a commencé à croître dans les années 1990, lorsque les difficultés économiques et la volonté de réduire la taille des familles, conjuguées à l’arrivée de techniques de détection du sexe des embryons, ont conduit de nombreux couples à privilégier les garçons. D’où une génération de « filles manquantes », pour reprendre l’expression d’Amartya Sen, le premier à décrire ce phénomène.
Nous savons que ce déséquilibre est symptomatique des inégalités hommes-femmes dans une société. Si vous en parlez aux Arméniens, ils vous affirmeront que les parents aiment tous leurs enfants de la même manière et réservent le même traitement aux filles et aux garçons. Les hommes et les femmes rencontrés lors de la recherche quantitative réalisée pour une étude lancée l’an dernier sur le phénomène des « femmes manquantes » nous l’ont dit.
Alors même que les Arméniennes bénéficient d’un accès égal à l’éducation et sont même plus nombreuses que les garçons dans l’enseignement supérieur, les données d’enquête du baromètre du Caucase (a) révèlent une préférence systématique pour les fils. Interrogées sur le sexe de leur enfant si elles ne devaient en avoir qu’un seul, plus de la moitié des personnes ont admis préférer un garçon. En milieu rural, où les structures familiales traditionnelles n’ont pratiquement pas évolué, ce taux grimpe à 71 %.
Le scepticisme initial des groupes de discussion face aux chiffres présentés n’a rien de surprenant. Il n’en reste pas moins que la plupart des personnes interrogées reconnaissent observer cette préférence pour les fils et ses conséquences dans leur entourage. Beaucoup disent inciter leurs filles, belles-filles ou épouses à avorter lorsqu’elles attendent une fille pour leur deuxième ou troisième grossesse. Et les données attestant de l’enracinement de cette préférence pour les fils dans les communautés arméniennes ne manquent pas, comme en témoigne notre travail sur le terrain.
Les gens préfèrent-ils vraiment les garçons ? Pourquoi ?
Avec nos partenaires de l’Armenia Caucasus Research Resource Centre (a), nous avons voulu aller au fond de cette question, en interrogeant des hommes et des femmes de tous âges dans quatre communautés du pays. Qu’avons-nous appris ?
La préférence pour les garçons repose sur des raisons pratiques profondément ancrées : les parents comptent sur eux pour gérer les difficultés du quotidien mais aussi, quand ils seront vieux, pour les aider financièrement et matériellement.
Les coutumes locales veulent que les parents âgés vivent chez un de leurs fils et soient pris en charge par leurs belles-filles. Même si ces dernières sont moins dociles qu’avant, cette tradition reste très prégnante. Alors même que la loi assure une égalité de traitement entre les héritiers filles et garçons, la maison, la terre et l’entreprise familiales continuent d’être léguées de préférence aux fils. « Seul un Arménien sur mille décide de laisser quelque chose à la fille », avons-nous pu entendre.
Pour quelles raisons ? Parce que les filles tendent à quitter le giron familial, puisqu’elles sont « emmenées ailleurs pour s’occuper de quelqu’un d’autre », en général leur belle-famille. Faute de pouvoir contrôler leur vie et de gagner un salaire décent — sans parler du risque de déshonorer le clan par un comportement « inapproprié » —, les filles restent très dépendantes de leurs parents. Pour les mères, cette préférence pour les fils s’explique aussi par l’inquiétude des parents quant au sort de leurs filles : « un fils aura plus de chance d’être heureux qu’une fille »
Mais notre recherche a également mis en évidence la forte valeur symbolique des fils : ce sont eux qui portent le nom et protègent le statut social de la famille. « Avoir un fils est un motif de fierté » : c’est une phrase qui revient souvent. Cela confirme la virilité du père aux yeux des voisins. Et cela aide une mère à asseoir sa place dans le foyer de son mari. Sans compter que les fils sont censés protéger leurs sœurs, comme le suggère ce proverbe arménien : « une sœur dit qu’elle a un frère ; un frère ne dit pas qu’il a une sœur ».
Notre plan d’action : mettez vos filles en valeur !
En cette veille de la Journée internationale des femmes, nous devons donner aux fillettes d’Arménie et du reste du monde les mêmes chances.
Le défi est de taille, tant la préférence pour les fils et le choix du sexe des enfants à naître résulte de pressions personnelles et sociales mais aussi de l’environnement économique et culturel. Mais l’expérience d’autres pays prouvent que l’on peut faire évoluer ce statu quo. Les « solutions médicales » ne donnent guère de résultats : il ne sert à rien d’interdire au personnel de santé de révéler le sexe d’un embryon ou d’empêcher les femmes d’avorter, au risque de mettre en danger celles qui opteront pour la clandestinité. Le seul moyen d’y parvenir, est de s’atteler aux causes sous-jacentes de cette préférence. De nombreux Arméniens ont la solution. « Peu importe comment on s’y prend, il n’y a qu’une chose qui compte vraiment : valoriser le rôle des femmes », suggère cette jeune femme de Erevan. Donnons-lui, comme aux autres jeunes filles d’Arménie, la possibilité de vivre et de grandir dans un monde où elles seront respectées, en tant que professionnelles et responsables.
Ce travail a été financé par l’UFGE (a), un fonds fiduciaire multidonateurs pour l’égalité des sexes administré par le Groupe de la Banque mondiale.