Au Cambodge, la vie des pêcheurs s’organise autour du Mékong. Mais au fil des ans, leurs prises s’amenuisent. « Il n’y a plus autant de poissons, mais on continue de pêcher parce qu’on n’a pas d’autre métier. On n’a pas de terre à labourer donc on vit sur un bateau toute notre vie », témoigne Sles Hiet, pêcheur.
Les barrages, un impact sur l’environnement et les populations
Le Mékong, long de 4 800 kilomètres, traverse six pays. Ce fleuve nourrit 60 millions de personnes. Depuis quelque temps, les stocks de poissons diminuent dangereusement. « Certains disent que c’est à cause de la construction des barrages, mais je ne sais pas vraiment », commente Y Ya, un autre pêcheur cambodgien. La Chine compte six barrages sur le cours supérieur du Mékong, onze autres sont prévus. Pékin n’a jamais mesuré l’impact global sur l’environnement et les populations. Face à la superpuissance régionale, les pays du sud ne font pas le poids, encore moins les pécheurs cambodgiens.