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Vietnam : Hôi An parmi les dix premières villes d’Asie

La vieille ville de Hôi An, sur la côte du Vietnam central, est classée huitième parmi les dix villes les plus intéressantes d’Asie.

Ce classement lui a été donné, selon le site de Tuoi Tre, par les lecteurs d’une revue américaine réputée, Condé Nast Traveler ( condenasttraveler.com/vote ). Les autres destinations urbaines parmi les dix premières sont Bangkok, Hong Kong, Kyoto, Singapour, Chiang Mai (dans le nord de la Thaïlande), UbudBali, Indonésie), Tokyo, Shanghai et Louang Prabang (Laos). La vieille ville de Hôi An, au Vietnam, a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1999. Les critères de sélection fixés par Condé Nast Traveler  sont «l’ambiance, l’hospitalité, l’hébergement, la restauration, la culture et shoping», selon Tuoi Tre.

Situé à trente km au sud de la rade de Danang, le porte de Hôi An a été très actif à partir du XV° siècle et jusqu’à son ensablement au milieu XIX° siècle. Il a perdu tout intérêt stratégique à l’époque et c’est pour cette raison qu’il est demeuré à l’écart des guerres du XX° siècle. La vieille ville, appelée Faifo par les Français, a donc été préservée.

Très prospère pendant plus de quatre siècles, Hôi An a été un port sur les routes maritimes de la soie. La vieille ville est encore truffée de très belles demeures en bois de jaquier et de grands comptoirs réaménagés. 844 bâtiments y ont été répertoriés d’intérêt historique. Les maisons sont souvent colorées en jaune, avec des volets de couleur turquoise. Quatre styles se retrouvent : chinois, japonais, vietnamien, français. A l’époque de sa prospérité commerciale, la ville abritait de fortes communautés marchandes de Chinois et de Japonais. Hôi An compte aujourd’hui 120.000 habitants et sa renaissance est exclusivement liée à un fort développement du tourisme.

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Indonésie: raids antiterroristes, onze arrestations

En l’espace de 48 heures, au cours d’une série de raids à Java, la police a arrêté onze individus soupçonnés de terrorisme et récupéré des explosifs.

Les raids du Détachement 88, unité antiterroriste formée en Indonésie après l’attentat qui avait fait 202 victimes en 2002 à Bali et dont le dixième anniversaire vient d’être célébré, ont permis l’arrestation, le 26 octobre, de deux terroristes présumés à Madiun (Java Est) où des explosifs, des munitions et des détonateurs ont également été découverts. Ce raid a conduit à l’arrestation de neuf autres suspects à Jakarta, à Surakarta (Solo, Java Central) et Bogor (Java Ouest).

Ils sont tous soupçonnés d’appartenir à Hasmi (acronyme indonésien de Mouvement sunnite Harakah de l’Indonésie populaire), petit groupe extrémiste repéré voilà deux ans et qui serait, comme beaucoup d’autres de ces groupes réduits, un succédané de la Jemaah Islamiyah (JI), le mouvement terroriste clandestin formé dans les années 1990 en Malaisie et qui a essaimé en Indonésie, aux Philippines et à Singapour avant d’être décapité (le dernier émir de la JI, Abou Bakar Baachir, purge actuellement une peine de quinze ans de prison pour le financement d’un camp d’entraînement terroriste découvert à Atjeh).

Parmi les trois individus arrêtés le 27 octobre à Solo figure Abu Hanifa, qui serait le leader spirituel d’Hasmi. Un autre dirigeant d’Hasmi, Adi Mulyadi, a démenti les accusations de la police. «Hasmi est une organisation non-violente qui se consacre à la prédication»,  a-t-il déclaré au Jakarta Post, en ajoutant : «nous ne savons pas encore si les terroristes présumés sont des membres de notre mouvement ou non. Ce que je sais, c’est que notre groupe expulsera immédiatement tout membre qui a recours à la violence».

L’inspecteur général Suhardi Alius, porte-parole de la police a déclaré que les explosifs découverts à Madiun devaient être utilisés contre les chancelleries australienne et américaine à Jakarta, ainsi que contre le le QG de PT Freeport, le conglomérat américain qui exploite la plus grande mine à ciel ouvert d’or et de cuivre en Papouasie indonésienne. Ce QG jouxte l’ambassade d’Australie. Le consulat des Etats-Unis à Surabaya devait également être attaqué, selon Alius. Selon le Sydney Morning Herald, l’objectif d’Hasmi serait l’instauration d’un califat en Indonésie.

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Indonésie : une 34ème province à Kalimantan

Jakarta a décidé, le 27 octobre, la création d’une nouvelle  province située dans la partie indonésienne de l’île de Bornéo. Avantages et inconvénients.

Kalimantan, partie indonésienne de Bornéo, était divisée en trois provinces : Sud, Est, Ouest. La nouvelle province (Kalimantan Nord) bordera les deux Etats insulaires de la Malaisie, le Sabah et le Sarawak, et, pour l’essentiel, représentera une amputation de Kalimantan Est. Avec une population estimée à un peu plus d’un demi-million de gens (sur les 140 millions d’Indonésiens), elle sera l’une des moins peuplées de l’Indonésie. Mais son étendue sera vaste : elle comprendra les régences (districts) actuels de Bulunga, Nunukan, Malinau etTana Tidung, ainsi que la municipalité insulaire de Tarakan, dans la mer des Célèbes, dont l’aménagement est le plus avancé. Le chef-lieu de la province sera la ville de Tanjung Selor, au sud-ouest de Tarakan.

«Ces territoires sont riches en pétrole, gaz et minerais. Aussi, leur nouvelle administration peut se concentrer sur l’enrichissement des habitants», a déclaré au Jakarta Post Gamawan Fauzi, ministre indonésien de l’intérieur. « Kalimantan Nord constituera une porte ouverte vers la Malaisie, le sud des Philippines et Brunei. En conséquence, la province est une location stratégique pour contrer toute menace concernant l’unité de notre nation en provenance des pays voisins», a estimé un député, Agun Gunandjar Sudarsa.

Selon le Jakarta Globe, un chercheur de l’Institut des sciences (LIPI), Ikrar Nusabakti, a jugé que l’Indonésie «doit désormais coopérer plus étroitement avec la Malaisie pour développer nos zones frontalières». Mais le président de la branche locale de la Chambre du commerce et de l’industrie, Fauzi Bahar, s’est inquiété du mauvais état des infrastructures locales et a averti qu’il faudra beaucoup d’efforts pour mettre en place la nouvelle administration, ce qui devrait être l’affaire d’au moins un an.

Enfin, le site écologiste Mongabay s’inquiète du risque d’une dérive des plans gouvernementaux pour contrecarrer la déforestation en faveur de plantations industrielles. L’an dernier, une étude conjointe (London School of Ecomics, MIT-Harvard et Université de l’Etat du Dakota-Sud)  a mis en évidence une corrélation entre la multiplication des juridictions administratives indonésiennes et la croissance de la déforestation (période de 1998 à 2009). En outre, comme les politiciens s’en remettent aux planteurs, forestiers et mineurs pour financer leurs campagnes électorales, les autorisations de déboisement et d’implantation se multiplient après la tenue des scrutins.

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Indonésie Politique Société

Indonésie : Atjeh, la musulmane, se referme sur elle-même

Neuf lieux de prière chrétiens et quatre temples bouddhistes ont été contraints de suspendre leurs activités à Atjeh, seule province où la charia est légale.

La mesure a été prise à Banda Atjeh, chef-lieu de la province, à la suite de pressions d’islamistes, notamment du FPI (Front de défense de l’islam), qui font valoir que ces lieux de culte n’ont pas de permis officiel, rapporte le site de Radio-Australia. Dans une province de quelque 5 millions d’habitants, les fidèles de ces deux religions ne se comptent que par milliers.

Connue sous le nom de «véranda de la Mecque» à la pointe nord de Sumatra, où l’islam a pénétré dès le XIII° siècle, Atjeh est une communauté musulmane très pieuse et dont les dirigeants avaient, au siècle dernier, réclamé l’application locale de la charia pour conforter leur identité culturelle. Depuis la fin des années 1970, le GAM, mouvement armé irrédentiste mais aux moyens limités, a pris la relève jusqu’au désastre provoqué par le tsunami de décembre 2004 (170.000 morts ou disparus) et la conclusion d’un accord de paix, en août 2005, avec Jakarta sur la base d’une large autonomie interne. Entre-temps, l’Indonésie avait concédé aux Atjehnais l’application d’une charia que leurs leaders ne réclamaient plus.

La peur de petits groupes islamistes comme le FPI, lequel a notamment saccagé à Jakarta des débits d’alcool, explique la pusillanimité des autorités et le dynamisme de la police religieuse en place dans la province. Ce qui provoque des frictions, ainsi que le rapporte le 24 octobre le Jakarta Globe : lors d’une petite fête organisée dans un bourg atjehnais pour célébrer l’incorporation d’un jeune conscrit, la police religieuse a dispersé l’assemblée en faisant valoir que les rassemblements étaient interdits l’après-midi. Elle a été accueillie par des jets de pierres et des quolibets, l’un de ses membres a été grièvement blessé, et il fallu appeler la police civile, qui est armée, pour disperser l’assemblée.

Chrétiens et bouddhistes vont faire appel de la décision, faisant valoir que leurs lieux de culte à Banda Atjeh sont privés et que la Constitution indonésienne garantit la liberté religieuse. Le ministre de l’intérieur a déjà fait savoir qu’il n’interviendrait pas dans le différend.

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Indonésie Société

Sondage : l’image d’une Indonésie tolérante est mise à mal

Un récent sondage du LSI, institut respecté, souligne que la cohabitation religieuse est de plus en plus mal vécue, surtout par des gens instruits mais pauvres.

Le Jakarta Globe estime que l’intolérance, en Indonésie, croît à un «rythme alarmant». «L’enquête montre que les gens qui sont intolérants et tendent à fermer les yeux sur la violence sont généralement des gens instruits aux revenus faibles», a déclaré, le 23 octobre, Ardian Sopa, chercheur au LSI, un institut de sondage. Le sondage, début octobre, a porté sur 1.200 personnes dans les 33 provinces du vaste archipel.

67,8% des individus qui ont quitté l’école au plus tard à la fin du secondaire «ne sont pas à l’aise» quand leurs voisins suivent une religion ou ont des orientations sexuelles différentes.

61,2% n’aiment pas la présence de shiites dans leur voisinage et 63,1% celle des ahmadis. Parmi les sondés instruits (niveau du baccalauréat ou supérieur), les proportions sont différentes: 32,2% qui n’aiment pas la présence de voisins de croyance différente (38,8% pour les shiites, 36,9% pour les ahmadis). L’immense majorité de plus de deux cent millions de musulmans indonésiens (sur une population évaluée à environ 240 millions de gens) sont des sunnites.

Le rejet de la présence d’homosexuels dans le voisinage marque également une différence: 65,1% des moins instruits n’en veulent pas contre 34,9% des plus instruits. Il y a une différence également en fonction du niveau de revenus avec, pour barre, les 160 € par mois. Les gens aux petits revenus rejettent leurs voisins au bagage différent – plus de la moitié en ce qui concerne les shiites, 61,2% les ahmadis, 59,1% les homosexuels – beaucoup plus volontiers que les gens plus aisés (42,2%, 38,8% et 40,9%).

«L’intolérance à l’égard de gens à l’appartenance sociale différente augmente. Le sondage montre également que la tolérance du public à l’égard de la violence est croissante», estime un expert des cultures, Jose Rizal Manua, lequel a également déclaré au Jakarta Globe que cette intolérance croissante était liée à la complicité des autorités, qui se laissent parfois acheter, avec la majorité sunnite. Des sondages antérieurs du LSI ont montré que le nombre des gens qui approuvent la violence pour des raisons religieuses est passé de 13,9% en 2005 à 30,2% en 2010.

Toutefois, la sociologue Wardah Hafidz a émis des réserves sur la portée de ces sondages. Elle a estimé qu’il ne fallait pas procéder à des généralisations hâtives et que de nombreuses régions d’Indonésie affichaient un haut degré de tolérance.

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Indonésie

Indonésie : les glaciers sous les tropiques disparaissent

Les glaciers de l’Indonésie, en Papouasie occidentale, disparaissent. Très rares sous les tropiques, les glaciers sur ces montagnes fondent rapidement.

Voilà ce que révèlent, selon le site écologique Mongabay.com, les images satellites prises par la Nasa américaine au cours des deux dernières décennies. Situé sur l’île de Nouvelle Guinée, dans sa moitié occidentale (donc en Indonésie, l’autre moitié formant l’Etat indépendant de Papouasie-Nouvelle Guinée), le Puncak Jaya, haut de 4.884 mètres, est le point culminant de l’Indonésie et de l’Océanie. Il domine la mine de Grasberg, l’un des plus importants gisements d’or et de cuivre de la planète, exploité à ciel ouvert par le conglomérat Freeport. Aux pieds du Puncak Jaya s’étale jusqu’à la mer le vaste parc national de Lorentz.

Des images prises en 1989 par la Nasa ont confirmé l’existence, à l’époque, de cinq glaciers sur le Puncak Jaya. En 2009, soit vingt ans plus tard, «deux d’entre eux avaient complètement disparus et les trois autres avaient diminué de façon dramatique», a rapporté en septembre Mongabay.com. La Nasa (National Aeronautics and Space Administration) estime qu’au rythme actuel, tous les glaciers de l’île de Nouvelle Guinée auront disparu dans vingt ans.

Cette calotte glaciaire, l’une des rares sous les tropiques, a commencé à se réduire voilà douze mille ans, à la fin de la dernière période glaciaire. Mais les scientifiques n’ont pas encore déterminé avec précision les causes de l’actuelle «retraite des glaciers». «Changements dans les températures, humidité, précipitations et couverture nuageuse pourraient tous être des facteurs», estime Mongabay.com en ajoutant que «le changement climatique et la déforestation locale pourraient tous les deux contribuer à de tels changements».

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Asie du sud-est : la croissance demeure substantielle

Le FMI a réduit d’un demi-point ses prévisions de croissance en Asie du sud-est : elle devrait être de 5,5% en 2012 et de 5,75% en 2013. Une performance honorable.

Selon le dernier rapport du Fonds monétaire international publié le 8 octobre et repris par le Nation (Bangkok), la croissance dans les cinq principaux pays de l’Asean (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam) devrait atteindre 5,75% en 2013, en très légère progression donc (5,5% en 2012). Si le Vietnam est freiné par une crise bancaire et politique depuis 2010, l’économie thaïlandaise s’est nettement remise de la catastrophe consécutive aux inondations de l’année précédente (un taux d’expansion de 5,6% en 2012, et sans doute de 6% en 2013).

Le taux de croissance de l’Asie du sud-est est supérieur à celui de l’économie mondiale, qui pourrait être, selon le FMI, de 3,3% en 2012 et de 3,6% en 2013. Mais les perspectives à moyen terme sont moins brillantes en raison d’un affaiblissement prévu de la demande extérieure et d’un tassement de la croissance en Chine (7,75% en 2012 et 8,25% en 2013) et en Inde (une fourchette de 5% à 6% en 2012-2013). «Une demande extérieure plus faible est le principal facteur d’une croissance légèrement plus faible des 5 de l’Asean», estime le FMI, à l’exception de la Thaïlande, où la croissance a rebondi.

En dehors de l’influence de facteurs extérieurs (la crise de la zone euro, les problèmes de fiscalité aux Etats-Unis),  l’un des risques pour l’Asie serait un «renversement» de la poussée récente des investissements en Chine. «Le résultat pourrait être, dans le futur, un ralentissement des investissements plus brutal que prévu [en Chine] ; un tel choc affecterait fortement les économies qui font partie d’un chaine de ravitaillement asiatique très imbriquée – par exemple, la Corée du sud, la Malaisie, Taïwan, la Thaïlande – et qui aurait des effets importants, indirectement, sur d’autres exportateurs majeurs, en particulier l’Allemagne et le Japon», note le FMI.

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Asie Indonésie Politique

Dix ans après : le carnage de Bali ou l’échec du terrorisme

202 tués, des centaines de blessés. Voilà dix ans, le double attentat de Bali a retourné l’opinion publique indonésienne contre le terrorisme.

Le soir du 12 octobre 2002, deux explosions de bombes puissantes dans une boîte nuit et devant un bar attenant de Kuta, à Bali, ont fait d’énormes dégâts. Elles ont tué de nombreux touristes étrangers, dont 88 Australiens, brisé de nombreuses familles, laissé des dizaines de gens handicapés à vie. Mais en Indonésie et, en règle plus générale, dans toute l’Asie, les réactions de dégoût ont été les plus fréquentes. Les musulmans – environ 200 millions de croyants en Indonésie – ont pris leurs distances à l’égard de petits groupes de fanatiques qui prêchent la haine contre les «infidèles» et le «satan américain».

Après Bali, les attentats se sont poursuivis : «Quatre attaques importantes ont ciblé des Occidentaux en Indonésie, causant la mort de 45 personnes», relève le Washington Post. La dernière, menée en 2009 contre deux palaces de Jakarta, le J. W. Marriott et le Riz-Carlton, ont tué 7 personnes. Mais entre-temps, avec des aides américaine et australienne, la lutte anti-terroriste a marqué de nombreux points. Une unité indonésienne anti-terroriste, le Détachement 88, aux méthodes à la fois efficaces et brutales, a éliminé des dizaines de terroristes. La Jemaah Islamiyah (J.I.), groupe terroriste clandestin régional et liée à Al-Qaïdah, a été démantelée. L’émir de la J.I., Abou Kabar Baachir, purge aujourd’hui une peine de quinze ans de prison pour avoir financé l’entrainement de terroristes. La plupart de ceux qui ont participé à l’attentat de Bali ont été arrêtés. Des dizaines de cadres de la J.I., ou des cellules terroristes qu’elle a engendrées, ont été tués.

Le plus probant a sans doute été l’indifférence manifestée par le public indonésien quand trois des responsables de l’attentat de Bali ont été condamnés à mort et exécutés. Si l’islamisation demeure un processus évident en Indonésie, les extrémistes n’en tirent guère profit. Les relations avec l’Australie n’ont jamais été si solides. «Les poseurs de bombes à Bali voulaient semer la haine entre les deux pays et c’est l’opposé qui s’est produit», vient d’estimer dans une chronique (The Age (Melbourne) John Howard, à l’époque premier ministre australien. En 2011, près de 800.000 touristes australiens se sont rendus à Bali, contre 268.000 en 2003 (et 346.000 en 2002). Si le terrorisme n’est pas à bout de souffle, il en sort bien affaibli : selon le Washington Post, ces deux dernières années, une quinzaine d’attaques «ont tué au total onze individus, tous des policiers, et blessés des douzaines de civils». Un bilan, certes, triste mais loin d’être inquiétant.