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Le drame de la sécurité alimentaire

Un milliard d’individus sur sept souffre de l’insécurité alimentaire. Ce problème est d’actualité dans certaines zones de l’Asie du sud-est et la réponse n’est pas facile.

Au Laos, pays pauvre, les investissements étrangers sont les bienvenus car ils peuvent être porteurs de transferts de technologie et de développement des infrastructures. Du coup, «les multinationales élargissent leur champ d’intervention – provisions de nourriture, alimentation animale, biocarburants, bois, minerais», selon le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CFS), organe de la FAO. La défense des intérêts des locaux est alors une «préoccupation-clé».

Ce serait notamment le cas, au Laos, en ce qui concerne les investissements de deux voisins, la Chine et le Vietnam, et au Cambodge, concernant l’acquisition par le Koweït de cinquante mille hectares de terres arables. Les risques d’abus sont évidents : réduction des terres coutumières, compensations insuffisantes en cas d’expulsions, transformation de paysans pauvres en ouvriers agricoles sans terres, etc.

Dans certains cas toutefois, pour des raisons écologiques, des multinationales sont contraintes de renoncer à leurs projets. En 2009, une société saoudienne a dû abandonner le projet de planter du riz sur un demi-million d’hectares en Papouasie indonésienne et les Chinois ont renoncé à planter des palmiers à huile sur un million d’hectares à Kalimantan (partie indonésienne de l’île de Bornéo).

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Les Rameaux célébrés malgré un interdit dans deux villages

Le Laos, où le Parti populaire révolutionnaire règne sans partage depuis 1975, surveille de très près les religions, en particulier les protestants.

Deux petites communautés protestantes de la province de Savannakhet, au sud du pays à la frontière avec la Thaïlande, ont célébré les Rameaux, le 1er avril, devant leurs temples placés sous scellés par les autorités, rapporte le site d’information des Missions étrangères de Paris ( http://eglasie.mepasie.org/ ) en citant des ONG chrétiennes. La police n’est pas intervenue sur-le-champ. Sous prétexte «d’irrégularités dans les permis de construire», le temple du village de Kengweng (élevé voilà plus de quarante ans) a été placé sous scellés en février 2012 et celui de Dongpaiwan en septembre 2011. Ces petites communautés ont également reçu l’ordre de ne plus se réunir.

Une autre petite communauté protestante, celle du village de Nadaeng, dont le temple vieux d’un demi-siècle a été séquestré en décembre 2011, ne s’est pas encore réunie. Elle attend de voir ce qui se passera le dimanche de Pâques à Kengweng et à Dongpaiwan, jour où les chrétiens disent qu’ils lèveront les scellés. Les trois communautés réclament, en vain, la restitution de leurs lieux de culte. Le Laos compte «un peu plus d’1%» de chrétiens. L’immense majorité de la population se réclame du bouddhisme theravada. Toutes les églises sont étroitement surveillées par les services de sécurité.