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ASEAN Asie Brunei Culture Politique

Asie du Sud-Est : l’anglais, langue de plus en plus officielle

Brunei finance un programme de formation en anglais. L’objectif : faire de la langue de Shakespeare la lingua franca de la région. Pauvre Molière…

L’anglais est la langue de travail de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. Quand les Etats de la francophonie ont rejoint l’Asean – le Vietnam en 1995, le Laos en 1997 et le Cambodge en 1999 –, ils ont dû donner des cours d’anglais intensifs à leurs fonctionnaires, diplomates ou financiers impliqués dans les activités de l’Association. Le petit mais très riche sultanat de Brunei, ancien territoire britannique niché sur la côte septentrionale de Bornéo, entend accélérer le mouvement.

Selon le Guardian, le sultanat finance à hauteur de 25 millions de dollars un programme de formation de formateurs dont l’application est confiée conjointement à l’Université de Brunei Darussalam (UBD) et à l’East-West Centre américain basé à Honolulu. «Quelque 70 formateurs et officiels participeront au programme», rapporte le quotidien londonien. Des cours intensifs seront fournis pendant sept semaines sur le campus de l’UBD. Ils seront suivis d’un cycle de quatre semaines à Hawaii consacré «à la culture et au leadership», a déclaré au Guardian Terance Bigalke, directeur de l’enseignement à l’East-West Centre. Le projet s’étalera sur cinq ans et comportera donc au moins une vingtaine de sessions de onze semaines.

Des efforts importants ont été entrepris par plusieurs Etats de l’Asean sans tradition anglophone, notamment la Thaïlande, où un projet ambitieux implique quatorze millions d’élèves et d’étudiants. «Le statut dominant de l’anglais au sein de l’Asean n’est pas contesté», a expliqué au Guardian Salbrina Sharbawi, qui dirige le projet associant l’UBD à Hawaii. La participation américaine est, bien entendu, intéressante dans le contexte actuel, le chinois étant le principal concurrent de l’anglais, au moins dans le milieu des affaires.

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Société Viêtnam

Vietnam : un barrage à l’origine de tremblements de terre

Des secousses supérieures à 4 sur l’échelle de Richter ont été enregistrées dans la province de Quang Nam. Le responsable : le réservoir d’un barrage.

Selon le site de Tuoi Tre, le séisme du 23 septembre, en fin de matinée, a été estimé à 4,8 sur l’échelle de Richter  à la hauteur du barrage hydroélectrique de Sông Tranh 2, dans le district de Bac Tra My, province de Quang Nam. Il n’y aurait pas de quoi faire trembler un Atjehnais, habitué à des séismes nettement plus puissants et dévastateurs. Mais le phénomène est nouveau à Bac Tra My et les premières secousses, début septembre, ont provoqué des paniques parmi les quelque cent mille habitants qui habitent en contrebas du barrage. Celle du 23 septembre, la quinzième en l’espace d’un mois, n’a pas fait de victimes mais provoqué des lézardes supplémentaires dans les murs d’habitations.

Inaugurés en février 2011, le barrage et la centrale électrique de Song Tranh 2 sont loin d’être satisfaisants. Des fuites (30 litres/seconde) ont été constatées dès le début et le sol s’est affaissé au pied du barrage. Le barrage a été construit par EVN (Electricité du Vietnam) pour un coût de 250 millions de dollars. C’est le barrage le plus important du centre du Vietnam : il est long de 640 mètres, haut de 98 mètres et sa capacité de 730 millions de mètres cubes peut générer 190 MW.

Les secousses enregistrées ces dernières semaines seraient liées à la masse de la retenue d’eau, selon des experts vietnamiens qui se sont rendus sur place, car il n’existe aucune ligne de faille à proximité. Ces séismes mineurs, causés par les activités humaines, sont liés dans le cas de Sông Tranh 2 à l’importance de la retenue d’eau. Tuoi Tre a rapporté que des scientifiques, venus examiner les fuites d’eau, ont eu la mauvaise surprise, à la mi-septembre, de découvrir que la terre s’était enfoncée au pied du barrage de deux mètres de profondeur sur des dizaines de mètres. Plutôt inquiétant.

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Indonésie

Le terrorisme en Indonésie: multiplication des arrestations

La police a arrêté neuf individus soupçonnés de terrorisme en l’espace de 48 heures. Le démantèlement de réseaux clandestins semble se poursuivre.

Huit suspects ont été interpellés le 21 septembre dans divers endroits dans la ville de Solo (Surakarta, Java central) par le Détachement 88, l’unité de police chargée de la lutte contre le terrorisme en Indonésie. Ils auraient été en train de préparer un attentat contre la police, laquelle a récupéré trois bombes artisanales, des dizaines de détonateurs et du matériel pour fabriquer des bombes. Selon le Jakarta Post, le neuvième, âgé de 19 ans et également originaire de Solo, a été arrêté le lendemain à Melawi, un bourg de la province de Kalimantan Ouest, sur l’île de Bornéo.

Ces arrestations interviennent à la suite d’affrontements, début septembre à Solo, au cours desquels deux suspects et un membre du Détachement 88 ont été tués. Depuis, deux autres suspects ont été grièvement blessés et un troisième tué le 8 septembre par l’explosion accidentelle d’une bombe qu’ils étaient en train de fabriquer à Depok, près de Jakarta, dans un bâtiment déguisé en orphelinat. Deux suspects se sont rendus à la police à la suite de cette explosion : Muhammad Toriq, le 9 septembre, et Yusuf Rizaldi, le 12 septembre.

Yusuf appartenait à un groupe extrémiste fondé par Abou Bakar Baachir, l’ancien émir de la Jemaay Islamiyah, mouvement terrorise clandestin. Baachir purge une peine de quinze ans de prison pour avoir financé un camp d’entrainement de terroristes à Atjeh. En l’espace de six mois, plus d’une trentaine de terroristes présumés ont été arrêtés dans l’archipel et sept autres ont été tués. L’explosion accidentelle de Depok, les redditions et la qualité des renseignements obtenus par la police laissent penser que de nombreux militants jeunes et non-aguerris ont été recrutés par les terroristes.

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Analyse Société Thaïlande

Chronique de Thaïlande : la loi du statut

Certains membres de l’élite thaïlandaise brandissent leur richesse, leur rang social et leur influence politique pour échapper aux conséquences de leurs méfaits.

Quand l’actrice Piya Pongkulapa a été arrêtée par un policier au volant de sa voiture à Bangkok le 11 septembre à deux heures du matin, elle lui a lancé : « Je suis une célébrité. Je connais des policiers en haut lieu ». Lorsque le constable a insisté pour lui faire passer un test d’alcoolémie, la starlette a déclaré qu’elle ne le ferait que quand elle serait sobre et s’est enfermée dans sa voiture pour avaler des litres d’eau.

Quand, le 3 septembre, Vorayud Yoovidhya, 27 ans, surnommé « Boss », héritier de l’empire économique Red Bull (quatrième fortune de Thaïlande), a renversé violemment un policier à moto à cinq heures du matin, dans le centre de Bangkok, il ne s’est pas arrêté, mais a poursuivi sa route sur 200 mètres avec le policier agonisant sur le capot. Puis, il est rentré chez lui, demandant à son personnel de refuser l’accès à quiconque, même aux policiers. Quelqu’un de sa famille a contacté un lieutenant-colonel de police de sa connaissance pour lui demander de faire retomber la responsabilité de l’accident sur le chauffeur de la famille ; l’officier en question a exécuté l’ordre sans discuter.

Quand l’actrice vedette Chermarn Boonyasak a été vivement critiquée en août dernier pour avoir fraudé le fisc – elle faisait faire ses déclarations au nom d’un homme de 77 ans pour être taxée selon un barème préférentiel -, elle a placé une photo d’elle et du fils d’un haut-fonctionnaire du ministère des finances sur sa page Facebook, avec la mention : «Ne nous cherchez pas des noises».

On pourrait multiplier les exemples. Tous témoignent d’un fait socio-culturel qui imprègne la société thaïlandaise et dont profitent à plein certaines « élites » : la puissance du système de patronage, la loi du « qui connait qui ». Quand un membre de ces cercles de la haute société est confronté à un problème grave, le réflexe est souvent de brandir son statut à la face du monde, sur l’air de «savez-vous à qui vous parlez ?».

Le fait que dans ces trois exemples, la réaction de la grande majorité de la population thaïlandaise a été l’indignation montre que ces comportements sont de moins en moins supportés ; l’intérêt des médias pour ces frasques des riches et des puissants joue un rôle crucial dans la prise de conscience du caractère odieux du système deux poids deux mesures dans une société qui se dit démocratique.

Le fonctionnement de l’appareil judiciaire n’est toutefois pas en phase avec cette évolution rapide de la société : les fils de nantis sont le plus souvent libérés sous caution quelle que soit la gravité de leur crime et, quand ils sont condamnés, ils s’en sortent régulièrement avec des peines qui semblent dérisoires par rapport aux méfaits. Ainsi, Orachorn Thephasadin na Ayutthaya, une jeune fille de très bonne famille, âgée de seize ans et roulant sans permis, avait, en 2010, jeté en contrebas de la voie express une camionnette, provoquant la mort de neuf personnes. Elle a été récemment condamnée à deux ans de prison avec sursis et à une interdiction de conduire jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de 25 ans. Dès après le verdict, qui a provoqué la détresse des familles des victimes, la jeune fille a été envoyée par sa famille pour étudier à l’étranger. Une photo prise immédiatement après l’accident meurtrier avait provoqué la colère de nombreux Thaïlandais : elle la montrait en train d’envoyer des texto sur son téléphone portable avec une attitude apparemment nonchalante.

Les sans-grades, les sans-nom et les sans-fortune subissent eux le poids de la justice dans toute sa rigueur : pas de libération sous caution, pas de sursis, pas de « compréhension » de la part des juges. Cette mentalité de l’exception faite aux privilégiés se retrouve souvent au plus haut niveau du gouvernement. Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Surapong Tokvichakchaikul s’est ainsi vu réprimandé par l’Ombudsman pour avoir, en contradiction avec la réglementation du ministère, restitué son passeport à l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, lequel s’était enfui du pays peu avant sa condamnation à deux ans de prison pour corruption en 2008. Le ministre a simplement rétorqué, sans aucun égard pour les arguments détaillés de l’Ombudsman, qu’il n’avait aucun tort mais qu’on essayait de le faire passer pour coupable. Or le système démocratique et la philosophie d’égalité qui le sous-tend ne sont validés que par leur application aux cas extrêmes, car cette idéologie est née, justement, d’une longue et rude lutte contre les inégalités : appliquer exclusivement les lois à l’encontre des plus faibles a toujours été l’apanage des sociétés à mentalité féodale. Mais la Thaïlande est loin d’être le seul pays de la région à faire preuve de favoritisme envers les privilégiés ; d’autres, comme le Cambodge, présente une situation bien plus consternante.

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Asie Chine Malaisie Thaïlande Viêtnam

L’Asie, continent le plus affecté par la pénurie d’eau

C’est en Asie que la portion d’eau potable disponible par tête d’habitant est la plus faible. Le sort de la moitié de l’humanité est en cause.

Auteur de ‘Water : Asia’s New Battleground’ (L’eau, nouveau champ de bataille de l’Asie), Brahma Chellaney estime que le continent «est en train d’assécher les réserves souterraines d’eau en raison de millions de puits dotés de pompes tout en faisant face à une réduction du débit de ses cours d’eau». Dans les colonnes du Straits Times de Singapour, l’universitaire indien estime que l’eau souterraine «est exploitée sans compter parce qu’elle est invisible ; ce qui ne se voit pas a tendance à être absent de l’esprit et les gens pompent de plus en plus profondément  dans les nappes phréatiques».

Chellaney énumère sept facteurs de pénurie d’eau. Le premier est la forte expansion économique de l’Asie, «élément-clé de la pression sur l’eau». Le continent abrite la majorité des gens qui ne disposent pas d’accès adéquat à l’eau potable. Le deuxième facteur est la prospérité croissante, les machines à laver le linge ou la vaisselle de plus en plus utilisées par les classes moyennes urbanisées dans des pays comme la Malaisie, la Thaïlande et même l’Indonésie. La consommation de viandes, dont la production fait appel à beaucoup d’eau, augmente nettement. Par exemple, la production de porcs et de volailles a doublé dans les années 90 au Vietnam.

Un troisième facteur est la forte extension des cultures irriguées, dont la superficie a doublé entre 1961 et 2003, notamment dans les régions arides ou semi-arides (nord de la Chine, Ouzbékistan).  70% des terres irriguées de la planète se trouvent aujourd’hui en Asie. 82% de l’eau en Asie sont consacrés à la production alimentaire. Enfin, les trois quarts du total de l’eau affectée à l’agriculture le sont en Asie. Ces proportions, juge Chellaney, sont «insoutenables à long terme».

Le quatrième facteur et l’industrialisation et l’urbanisation à un rythme accéléré, notamment en Asie de l’Est, dont les usines et les mégapoles éprouvent du mal à se ravitailler en eau. Un cinquième est la multiplication des «séquestrations» de l’eau (barrages, réservoirs, canaux d’irrigation). L’Asie est le continent où les barrages sont les plus nombreux (la moitié des 50.000 grands barrages de la planète sont en Chine).

Deux derniers facteurs ne doivent pas être sous-estimés : l’impact écologique de l’enrichissement, qui contribue à la baisse de qualité de l’eau. L’épuisement des nappes phréatiques encourage à la dégradation des écosystèmes. D’un autre côté, le manque de coopération entre des Etats qui partagent, par exemple, les mêmes bassins fait que «gérer la compétition concernant l’eau en Asie est devenu de plus en plus difficile.»

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Indonésie Politique

Indonésie: l’armée s’inquiète pour la sécurité de Borobudur

Avec la résurgence relative du terrorisme, l’armée indonésienne a recueilli des indices selon lesquels le célèbre temple de Borobudur pourrait être une cible.

C’est le commandant militaire de la place de Yogyakarta, le général Adi Widjaja, qui a lancé l’alerte. «Pour le moment, il y a indication d’une menace, mais elle ne doit pas interprétée comme une menace immédiate», a-t-il déclaré selon le Jakarta Globe. «Nous avons encore besoin d’analyser davantage l’information», a-t-il ajouté.

Elevé au début du 9ème siècle, restauré à partir de 1973 avec l’aide de l’Unesco, inscrit au Patrimoine de l’humanité, le temple de Borobudur, à Magelang (Java central, non loin de Yogyakarta), est le plus grand monument bouddhiste de la planète. Sa triple terrasse circulaire accueille 72 stûpas. Depuis sa restauration, il est redevenu un centre pèlerinage et c’est le monument d’Indonésie le plus visité par les étrangers.

Le temple a déjà été la cible d’un attentat en janvier 1985 quand neuf bombes ont gravement endommagé autant de stûpas. En 1991, un islamiste a été condamné à la prison à vie pour avoir commandité plusieurs attentats, dont celui contre le temple.  La peur d’une tentative d’attentat est latente depuis la destruction par explosifs des trois statues monumentales de Bamiyan en Afghanistan en mars 2001.

En outre, en dépit des réactions relativement modérées en Indonésie, archipel dont 200 millions d’habitants se réclament de l’islam, il faut également compter avec les tensions depuis les publications du film américain controversé sur la vie du prophète et la caricature publiée dans Charlie Hebdo. Les officiels américains et français en Indonésie ont d’ailleurs pris des mesures de sécurité.

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Politique Viêtnam

Banques du Vietnam : après les arrestations, les démissions

Quatre démissions de dirigeants bancaires, après les arrestations du dernier mois, laissent penser que la crise politico-financière est loin de se résorber.

Après celui des arrestations, voici le temps des démissions – volontaires ou forcées – dans les cercles financiers du Vietnam. Trân Xuân Gia, président de l’Asia Commercial Bank (ACB), dont l’un des fondateurs, le millionnaire Nguyê Duc Kiên, a été arrêté en août, et deux de ses adjoints ont démissionné de leurs fonctions le 19 septembre «pour raisons personnelles» ou «raisons de santé». Un quatrième banquier, Huynh Trung Cang,  président adjoint de l’Eximbank, a également quitté ses fonctions.

Au Vietnam, ces dirigeants ne sont pas des inconnus. Gia est un ancien ministre du Plan et des Investissements. Cang est un ancien fondateur de l’ACB, au même titre que Kiên.  Les quatre démissionnaires, selon Tuoi Tre, seraient impliqués dans l’approbation par l’ACB d’un dépôt illégal par 19 de ses employés de l’équivalent de 27 millions d’€ dans la Vietinbank. Responsable de cette opération, un ancien directeur de l’ACB, Ly Xuân Hai a été limogé et placé sous les verrous en août, en même temps que Nguyên Duc Kiên, qui était auparavant présenté comme un membre de l’entourage du premier ministre Nguyên Tân Dung.

Selon le site VietnamNet, le conseil d’administration de l’ACB a aussitôt nommé un nouveau directeur général, Trang Hung Huy, lui-même fils d’un ancien PDG de la banque. Formé aux Etats-Unis et âgé de 34 ans seulement, Huy représente une nouvelle génération de banquiers. Il est, toutefois, membre du conseil d’administration de l’ACB depuis 2006 (et son directeur général adjoint depuis 2008).

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Brunei Société

Noces royales au sultanat de Brunei

Depuis une semaine, le micro mais richissime Etat vit au rythme des cérémonies et festivités qui se concluront par le mariage, le 23 septembre, d’une des filles du sultan.

La princesse Hajah Hafizah Sururul Bolkiah, 32 ans, convolera avec Pengiran Haji Mohamed Ruzaini, de trois ans son cadet. Une myriade de têtes couronnées et de dirigeants politiques devrait participer au banquet donné, le 23 septembre au soir, par le sultan Hassanal Bolkiah dans son palais de 1.700 pièces. La liste des invités ne sera rendue publique que ce jour-là. En 2004, lors du mariage d’un des fils du sultan, quelque 2.000 personnes, dont des membres des familles royales du Japon, de Jordanie, de Grande-Bretagne et de Malaisie, avaient fait le déplacement. Dans le petit sultanat, réputé pour sa richesse mais très peu pour sa vie festive, les cérémonies avaient attiré une large foule dans la capitale, Bandar Seri Begawan. Une «excitation» similaire y règne à nouveau aujourd’hui. Chaque jour, comme en témoigne un site internet spécialement créé pour l’occasion, se tiennent des cérémonies traditionnelles ou des manifestations culturelles.

La princesse est une des sept filles du sultan qui, de ses trois mariages, a également eu cinq fils. La famille Bolkiah règne sur Brunei depuis le XIVe siècle. En dépit de quelques tentatives de démocratisation, le sultan Hassanal, 66 ans, conserve le contrôle d’une monarchie absolue dont il a hérité en 1967. Avec, selon les estimations du FMI, un PIB de plus de 21 milliards de dollars en 2012, dont la moitié générée par les réserves de pétrole et de gaz naturel, le sultan en fait profiter ses 400.000 sujets. Tous ont ainsi un accès gratuit aux soins et à l’éducation. Mais, selon l’Independent, le sultan a aussi ses petits caprices, à l’image de sa collection de voitures, comprenant entre autres 500 Rolls-Royce, estimée à plus de 5 milliards de dollars.