Catégorie : ASEAN
Un Thaïlandais de 13 ans qui lit l’avenir fait l’admiration de la population à Petchabun.
Dans la province de Petchabun, dans le nord-est de la Thaïlande, le jeune Nong Nui est récemment devenu objet d’une vénération aux yeux de quelques centaines de ses voisins. Il serait capable de convoquer un ange appelé Akssurach, de se laisser posséder par celui-ci pour ensuite lire l’avenir, raconte le Bangkok Post. Lors des prophéties, le jeune garçon se couvre d’un pagne rouge et se peint les lèvres en rouge avant d’entamer une danse.
La raison principale qui pousse les gens à croire aux prophéties de l’adolescent est que ses consultations sont gratuites, ou du moins qu’elles le sont encore. Par ailleurs, il ne voit que le futur des gens qui viennent le rencontrer mais ne pratique pas la divination des numéros de la loterie. Sa crédibilité tient aussi au fait qu’il ne prophétise qu’à heures fixes, entre 18h et 20h, le samedi et le dimanche mais jamais les autres jours de la semaine, puisqu’il est alors sur les bancs de l’école.
Une autre histoire de prophétie avait fait la une en Thaïlande fin 2011. Cette fois-là, il s’agissait de la prédiction d’un enfant effectuée 37 ans auparavant et qui voulait que, le 31 décembre 2011, un tremblement de terre détruise le barrage Bhumibol. Remis au goût du jour par le père de l’enfant, la rumeur grandit et passionna la Toile en Thaïlande, de hauts responsables allant même jusqu’à rassurer la population. Bien heureusement, le barrage a survécu à la Saint Sylvestre mais beaucoup d’hôtels du coin ont déploré de nombreuses annulations.
La mer de Chine du Sud ne sera pas le théâtre d’une guerre entre la Chine et les Etats-Unis mais Pékin redit à Washington de cesser de se mêler de ce contentieux.
A Jakarta, puis à Pékin où elle a séjourné les 4 et 5 septembre, la secrétaire d’Etat américaine a réitéré que l’intérêt général est le lancement par «la Chine et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est d’un processus diplomatique vers le but partagé d’un Code de conduite», ainsi qu’elle l’a répété à Pékin après y avoir été reçue le 5 septembre par le président Hu Jintao.
En Indonésie, avant de s’envoler pour Pékin, Mme Clinton a redemandé aux Etats membres de l’Asean d’adopter une position commune sur la mer de Chine du Sud, ce qu’ils n’avaient pas réussi à faire lors de la conférence annuelle de leurs ministres des affaires étrangères à Phnom Penh en juillet. C’est surtout cet appel qui a irrité la Chine, qui revendique 80% des eaux de la mer de Chine du Sud et veut négocier individuellement ses contentieux avec les quatre Etats de l’Asean qui sont riverains, à savoir le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Bruneï.
Pour souligner leur mauvaise humeur, les Chinois ont supprimé à la dernière minute une audience que devait accorder à Mme Clinton le vice-président chinois Xi Jinping, successeur présumé de Hu Jintao. L’agence officielle Xinhua a demandé aux Etats-Unis de cesser de jouer «à la dérobée, les fauteurs de trouble» et le Global Times, organe également officiel, a reproché à Mme Clinton de manifester de «l’antipahtie» à l’égard de la Chine. Hu Jintao a néanmoins rectifié le tir en saluant les «efforts» de la secrétaire d’Etat américain «pour faire progresser la relation sino-américaine.»
Le gouvernement birman a rendu le 3 septembre à la vie civile 42 enfants soldats, âgés de 15 à 17 ans.
Ces ex-enfants soldats ont reçu une carte d’identité et ont été remis à leur famille lors d’une cérémonie à Rangoon à laquelle assistaient des représentants des Nations unies et de l’armée birmane. Selon le magazine online Irrawaddy, le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Birmanie, Steve Marshall s’est félicité de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en juin entre le gouvernement de Birmanie et les Nations unies, tout en soulignant qu’il ne s’agissait « que du début d’un long processus ». Il a souligné que l’OIT recevait de moins en moins de plaintes des familles concernant des cas d’enfants soldats. 93 enfants soldats avaient été remis à leurs familles au cours de l’année 2010. Mais le représentant de l’OIT a insisté sur la nécessité d’organiser aussi des discussions avec certains groupes de guérillas ethniques qui comptent également des enfants dans leurs rangs.
L’Irrawaddy contrebalance toutefois le relatif enthousiasme du représentant de l’OIT par les propos d’Aye Myint, un militant des droits des enfants qui travaille dans la division de Pégou. Celui-ci estime que la cérémonie du 3 septembre n’est qu’un spectacle à l’adresse de la communauté internationale et exige que le gouvernement annonce le nombre exact d’enfants soldats qui demeurent dans les rangs de l’armée. La plupart du temps, ces enfants sont kidnappés sur le chemin de l’école et soumis à une formation brutale avant d’être intégrés dans l’armée. Dans certains cas, ils sont poussés à prendre l’uniforme par certains membres de leur famille qui sont des militaires d’active et gagnent un pécule par ce trafic.
En fuite depuis la mi-mai et l’objet d’un mandat d’arrêt international pour détournement de fonds, Duong Chi Dung a été retrouvé à l’étranger et extradé.
L’ancien patron de Vinalines, entreprise publique de transport maritime, a été repéré «dans un pays de l’Asean», a rapporté le quotidien Thanh Nien, après une cavale de près de quatre mois. Il a été trouvé «dans un pays voisin» du Vietnam, donc soit le Cambodge soit le Laos, et aussitôt extradé avec l’aide d’Interpol.
Agé de 55 ans, Dung a dirigé Vinalines de 2005 jusqu’au début de 2012, quand il a été nommé directeur de l’administration maritime. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour corruption lancé le 18 mai, au même titre que deux autres dirigeants de la compagnie, Mai Van Phuc, ancien directeur général, et Tran Huu Chieu, ancien directeur général adjoint, tous deux placés sous les verrous. Dung s’était enfui.
Une enquête officielle avait été lancée à la suite de la découverte d’irrégularités et de fraudes commises de 2007 à 2010, y compris à l’occasion de l’achat de bâtiments d’occasion. En juin, un rapport du gouvernement a estimé que Vinalines était dans une situation financière «très difficile», ayant accumulé près de deux milliards d’€ de dettes. Avec Vinashin (chantiers navals) et EVN (électricité), Vinalines est l’une des entreprises publiques dont des dirigeants ont été arrêtés pour corruption.
Le 6 septembre sera, à Sorgues, une journée du souvenir, en hommage aux cinq mille Indochinois qui s’épuisèrent, pendant la guerre, dans l’immense poudrerie locale.
C’est un pan de l’histoire mal connue des vingt mille «Travailleurs indochinois» envoyés en France en 1939-1940 pour suppléer, dans les usines de guerre, la main-d’œuvre locale mobilisée. La guerre est vite perdue et les Indochinois, envoyés du Cambodge, du Laos et surtout du Vietnam, se retrouvent bloqués en Métropole sous le régime de Vichy. A Sorgues, cinq mille d’entre eux ont été affectés à «une immense usine de fabrication de poudres et d’explosifs», rappelle Pierre Daum, auteur de Immigrés de force, les travailleurs indochinois, 1939-1952 (Actes Sud, 2009).
En juin 1940, la poudrerie cesse de fonctionner mais sept compagnies de travailleurs indochinois y stationnent et sont affectées à divers travaux dans la région. Avec l’occupation de la zone Sud en novembre 1942, la poudrerie reprend du service pour le compte, cette fois-ci, des Allemands. Sans salaires. Il reste 1.800 Vietnamiens à Sorgues. Beaucoup se retrouveront, après la guerre, bloqués en Métropole, en partie en raison des hostilités en Indochine.
La ville de Sorgues – aujourd’hui, un bourg de vingt mille habitants – se souvient, même si seule une poignée de ces travailleurs sont encore en vie (notamment un peintre connu, Lê Ba Dang, âgé aujourd’hui de 91 ans, qui a été l’un des pionniers de la culture irriguée du riz en Camargue à partir de 1941, donc pendant la guerre). Et même si la population a élu députée la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Après la guerre, «d’un statut de supplétifs, ils deviendront alors des hôtes à surveiller, voire pour certains à neutraliser», rappelle Pierre Daum.
Expositions et débats, pose d’une plaque commémorative, seront suivis de la projection en avant-première et en présence du réalisateur du film que Lam Lê a consacré à ces travailleurs, Cong Binh, la longue nuit indochinoise. (www.travailleurs-indochinois.org)
Un ancien chef de la lutte anti-terroriste a été nommé à la tête de la police en Papouasie occidentale. Cette décision, si elle se confirme, n’annonce rien de bon.
Selon le blog TalkArchipelago, qui cite le quotidien indonésien Kompas, le général Tito Karnavian, âgé de 47 ans, ancien patron du Détachement 88, unité d’élite chargée de la lutte antiterroriste, a été nommé le 3 septembre à la tête de la police dans la moitié indonésienne de l’île de Papouasie. Karnavian a été critiqué pour la violence dont il a fait preuve lorsqu’il commandait le Détachement 88, une unité antiterroriste formée après l’attentat de 2002 à Bali avec l’aide de l’Australie et des Etats-Unis.
Rattachée à l’Indonésie à la suite d’un référendum honteux en 1969, divisée en deux provinces au mépris de l’« autonomie spéciale» dont elle est censée bénéficier, la Papouasie occidentale a connu, ces derniers mois, une augmentation des assassinats de civils et de membres des forces de l’ordre. Un fort sentiment irrédentiste y est entretenu par la brutalité de la répression militaire et policière. En revanche, l’OPM (Mouvement pour une Papouasie libre) y demeure une guérilla faible.
La colonisation de cette région interdite aux observateurs étrangers se poursuit depuis quatre décennies. Ainsi que le relevait en juin l’hebdomadaire The Economist, «les motocyclettes y appartiennent aux migrants indonésiens – des Cèlebes, de Madura, de Java – qui représentent de 40% à 50% des 3,6 millions d’habitants des deux provinces. Les migrants sont les propriétaires des magasins, des restaurants, des immeubles, ainsi que les membres de la police et de l’armée. Assis dans la boue, les autochtones papous vendent à la criée légumes et fruits.» La nomination d’un superflic aux méthodes brutales, habitué de la traque des terroristes et non des problèmes sociaux ou économiques, ne préfigure aucun changement dans les méthodes de Jakarta. Quatorze ans après la chute de Suharto, la Papouasie indonésienne continue d’être gérée comme l’était le Timor oriental du temps du dictateur.
Les taxis de Bangkok, jusqu’alors relativement libres sur le choix de leurs clients, sont, depuis le 1er septembre, passibles d’une amende s’ils disent non à une course.
Celui qui ne s’est jamais retrouvé coincé à Bangkok, aux heures de pointe, sous une pluie battante, attendant désespérément qu’un taxi daigne accepter de le conduire à un important rendez-vous, ne peut pas comprendre le sens de la nouvelle amende adoptée par la police de la capitale thaïlandaise. Jusqu’ici, les chauffeurs de taxis avaient l’art et la manière d’embarquer ou non le client lorsqu’ils se sentaient en position de force (pluie, heure tardive, destination isolée, état du trafic, voire réputation sur l’état du trafic de la destination).
Selon le Bangkok Post, depuis le 1er septembre, les mauvaises habitudes des taxis doivent changer avec l’instauration d’une pénalité pour les chauffeurs qui refuseront de prendre un passager. Les usagers mécontents n’auront plus à écrire pour se plaindre auprès du département des transports de la ville mais pourront se rendre directement au commissariat le plus proche, s’adresser à un policier sur place ou téléphoner au 1197 en indiquant le numéro d’immatriculation du véhicule ainsi que l’heure et l’endroit du litige. Si l’infraction est avérée, le taxi en question sera arrêté et soumis à une amende de 1000 bahts (25 euros) sur-le-champ.
Les taxis ne voient pas, on pouvait s’y attendre, cette mesure d’un bon œil. Président d’une association professionnelle, Udon Khanti, interrogé par le Nation, considère que l’amende est trop élevée et que les taxis devraient avoir le droit de refuser un passager, notamment si le chauffeur se sent menacé ou en possible danger. L’un de ses collègues, Weerapong Butkaew, explique quant à lui que lorsque le moment de ramener la voiture au garage approche, il ne peut accepter que des petites courses, afin d’éviter de payer une pénalité à la centrale des taxis.