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Indonésie Société

Terrorisme : cinq suspects tués à Bali

L’unité anti-terroriste indonésienne a lancé deux raids contre des suspects à Bali. Cinq hommes ont été tués et des armes récupérées.

Cinq individus soupçonnés de terrorisme ont été abattus à Bali, dans la nuit du 18 au 19 mars, au cours de deux raids menés par le Détachement-88, l’unité anti-terroriste de la police indonésienne. Des tirs d’armes automatiques ont été entendus pendant plusieurs minutes à Denpasar, le chef-lieu de Bali (deux tués), et dans un bungalow d’hôtel (trois morts) à Sanur, une localité populaire parmi les touristes étrangers.

La police a affirmé que les deux raids étaient liés, que les suspects ont riposté ou essayé de s’échapper, et que des armes ont été retrouvées sur place. L’un des morts a été identifié comme appartenant à un réseau terroriste. Les individus abattus se préparaient à attaquer des banques pour financer de nouveaux attentats, a indiqué la police en n’écartant pas la possibilité d’attentats lors de grandes parades organisées à la veille du Nyepi, Nouvel an balinais ou « jour du silence ».  En octobre 2012, l’Indonésie commémorera le dixième anniversaire de l’attentat de Bali qui avait fait 202 morts, dont 88 touristes australiens. Formé avec des aides australienne et américaine à la suite de cet attentat, le Détachement 88 a la réputation de recourir à des méthodes expéditives.

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Economie Philippines

Le retour des investisseurs japonais aux Philippines

Les capitaux étrangers reviennent aux Philippines, en particulier ceux des Japonais. Ce signe est encourageant dans un pays encore bien fragile.

Le président  Benigno Aquino III, dit Noynoy, élu en 2010, est content: les investisseurs japonais sont de retour en dépit des graves déboires de leur pays, notamment le désastre provoqué, voilà exactement un an, par un tremblement de terre et un tsunami. En 2011, les investissements japonais aux Philippines ont augmenté de 30,6 % par rapport à l’année précédente, et le record de 1996 a été battu. Le Japon est ainsi redevenu le premier investisseur dans l’archipel (30,2%) devant les Etats-Unis (27,5%) et les Pays-Bas (11,1%).

«Je crois que le Japon va continuer d’être l’un des principaux investisseurs chez nous», a déclaré Noynoy Aquino au Philippine Daily Inquirer (édition du 18 mars). Le président de l’influent Makati Business Club a confirmé que les investisseurs japonais misaient sur ce qu’ils qualifient de ‘VIP’ (pour Vietnam, Philippines, Indonésie).

L’économie philippine est moins dépendante de ses exportations que d’autres dans la région (en revanche, les virements des Philippins travaillant à l’étranger représentent 10% du PIB). Elle a bien résisté aux effets de la crise financière mondiale de 2008-2009. Son taux de croissance a été de 7,6% en 2010 (relance des exportations et de la consommation intérieure, ainsi que dépenses électorales. Il est retombé à 3,7% en 2011.

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Indonésie Tourisme

Garuda, l’indonésienne, vole vers l’Est

Reflet de la crise en Europe, Garuda, compagnie nationale aérienne indonésienne, réoriente son expansion vers le marché Asie-Pacifique, le plus prometteur.

La compagnie nationale d’Indonésie a annoncé supprimer quatre vols hebdomadaires sur sept Jakarta-Amsterdam et renoncer à son projet d’ouverture, en 2013, de lignes aériennes reliant la capitale indonésienne à Paris, Francfort, Londres et Rome. La raison : le déclin du nombre des passagers liés à la récession en Europe. «Nous n’allons pas ajouter des vols ou ouvrir de nouvelles lignes aussi longtemps que la zone euro demeurera en crise»,  a déclaré, le 24 janvier, Pudjobroto, l’un des dirigeants de Garuda, selon le Jakarta Globe.

En revanche, Garuda va ouvrir, le 27 avril, une nouvelle ligne (cinq vols hebdomadaires) entre Denpasar (Bali) et Haneda (Tokyo), pour remplacer la ligne actuelle Denpasar-Nagoya. Ses vols entre Jakarta et Taipeh deviendront quotidiens le 19 mai. Un vol hebdomadaire supplémentaire sera introduit sur la ligne JakartaKuala Lumpur. Garuda va également multiplier les vols intérieurs (Jakarta-Pekanbaru, Jakarta-Batam, Bandung-Surabaya). Comme le tourisme, le trafic aérien se porte bien en Indonésie (une augmentation de 15% des passagers sur les lignes intérieures), mais Garuda doit impérativement rentabiliser ses lignes (une chute de 15% de ses actions à la bourse de Jakarta en 2012).

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Indonésie

Mini-jupes, ministres et crise : scandale en Indonésie

Trois ministres indonésiens, des golfeurs, posent en compagnie de leurs caddies en mini-jupes. Un cliché publié au moment où le prix de l’essence fait un bond.

Alors que des étudiants manifestaient devant une université contre la hausse annoncée du prix de l’essence (33%, en avril), un quotidien de Jakarta, le Rakyat Merdeka, a publié à la une la photo de trois membres du gouvernement posant en compagnie de leurs caddies en mini-jupes sur un terrain de golf de la capitale. En Indonésie, les uns se serrent la ceinture, les autres mènent la belle vie : succès garanti.

Les étudiants lanceurs de pierres ont été dispersés à l’aide de grenades lacrymogènes. Deux d’entre eux ont été interpellés (de même que six autres, devant le Parlement, pour y avoir détruit un portrait du chef de l’Etat). Quant aux joueurs de golf (le ministre du Travail, celui de l’Énergie et un vice-ministre), ils ont été jugés «indécents» par un porte-parole d’un président dont la popularité est nettement en baisse.

«Alors que nous discutons de l’augmentation du prix des carburants, les ministres auraient dû exprimer avec davantage de sensibilité à l’égard du public», a déclaré, le 14 mars, le vice-président du Parlement, Pramono Abung. Les manifestations contre la hausse à venir des prix des carburants sont désormais quotidiennes en Indonésie. Les ministres golfeurs ne contribueront sûrement pas à réduire la contestation.

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Indonésie Tourisme

Un nouvel aéroport pour Jakarta… en 2015

L’aéroport international de Jakarta doit tripler sa capacité d’accueil et être réorganisé. Il s’agit de rattraper ceux de Singapour, Bangkok et Kuala Lumpur.

Conçu en 1985 par Aéroports de Paris pour accueillir 22 millions de passagers par an, l’aéroport international Soekarno-Hatta de Jakarta en a «traité» 51 millions en 2011, ce qui en fait le douzième de la planète et le quatrième d’Asie (derrière Pékin, Tokyo-Haneda et Hong Kong). La nécessité d’une extension et d’une restauration a donc sonné.

Les travaux vont commencer cette année. L’objectif : porter la capacité à 62 millions de passagers en 2015 et le réorganiser pour en faire un aéroport de classe mondiale. Les complaintes s’accumulent, «de la saleté des toilettes à l’agressivité des chauffeurs de taxis sans licences», rapporte le Jakarta Globe. «Aux heures de pointe, l’aéroport déborde de voyageurs contraints à attendre plus d’une demi heure pour récupérer leurs bagages».

Les passagers doivent également s’accommoder de longues queues à l’immigration et des embouteillages sur l’autoroute qui permet de rejoindre le centre de Jakarta, situé à une vingtaine de kilomètres. «Mieux vaut tard que jamais», estime le quotidien anglophone en annonçant que le gouvernement d’Indonésie compte également consacrer, dans les dix ans à venir, 40 milliards de dollars à l’aménagement de 100 nouveaux ports.

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Indonésie Thaïlande

Blanchiment de l’argent : Jakarta et Bangkok épinglées

L’observatoire intergouvernemental en charge du blanchiment de l’argent et du terrorisme financier a couché l’Indonésie et la Thaïlande sur sa liste noire.

L’Indonésie et la Thaïlande ont rejoint le Myanmar (Birmanie) sur la liste noire des pays (désormais au nombre de dix-sept) qui «n’effectuent pas assez de progrès dans l’application d’un plan» de «lutte contre le risque de blanchiment des capitaux et le terrorisme financier». Cette liste est établie par le Gafi (Groupe d’action financière), organe intergouvernemental qui émet des recommandations, sans pouvoirs de sanction. Cette décision a été rapportée le 16 février à Paris par Rick McDonell, secrétaire exécutif du GAFI.

Quatre autres Etats d’Asie du sud-est (Bruneï, le Cambodge, les Philippines et le Vietnam) sont sur une «liste grise» intermédiaire de vingt-deux pays qui, en dépit de leurs engagements, ne remplissent pas les critères internationaux de lutte contre le blanchiment de l’argent et le terrorisme financier. Dans une déclaration au Bangkok Post, le vice-premier ministre thaïlandais Kittiratt Na-Ranong a admis la possibilité de retards dans «l’application de réformes légales». Il a ajouté que, si la Thaïlande pouvait être une voie de «passage», il n’y avait pratiquement aucune chance qu’elle soit une « source » de ce type de financement.

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Malaisie

Riche, bien né et empereur … à une petite erreur près

Milliardaire, réincarnation d’un empereur chinois du XVII° siècle. Kamal Ashnawi, rencontré à Kuala Lumpur, n’est-il qu’un affabulateur ?  

Un ressortissant néerlandais, né en Malaisie (Etat de Perak), se présentant comme milliardaire, descendant de l’empereur de Chine et apparenté aux anciennes familles royales de l’Inde, de Java et du Siam (l’ancien nom de la Thaïlande). Qui pourrait refuser de le rencontrer ? Un reporter du Star (quotidien de Kuala-Lumpur), Philip Golingai, est donc allé boire un café avec Kamal Ashnawi , début 2012.

Entouré de deux aides qui l’ont salué en lui baisant les mains, Kamal a expliqué au reporter qu’il disposait, en Chine, d’un trésor impérial gardé, dans une grotte, par un couple d’immortels. «Celui qui tente d’en franchir le seuil sans leur bénédiction crache du sang et meurt», a-t-il expliqué. Plus récemment, après avoir placé ses deux mains sur sa tête chauve pour en mesurer l’énergie «super-humaine», un médecin chinois «royal» lui a révélé qu’il était la réincarnation de l’empereur Nhurhaci (1558-1626).

Kamal croît que 2012 lui sera favorable car c’est l’année du Dragon, celle de sa naissance. Mais il commet une légère et, peut-être, fatale erreur. 1964 a bien été l’année du Dragon selon l’horoscope chinois, mais avec, cette année-là, un Nouvel an le 13 février seulement. Or Kamal est né le 1er janvier 1964.

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Viêtnam

Vers un ralentissement de l’expansion économique au Vietnam

Le ralentissement probable des importations de la zone OCDE pèse sur la croissance du Vietnam comme sur celles de la Thaïlande, de l’Indonésie ou de Singapour.

Le taux d’expansion de l’économie vietnamienne a été de 5,9% en 2011, contre 6,8% en 2010. Selon un rapport publié le 17 janvier par la Banque mondiale, il pourrait être de 6,8% en 2012 et de 6,5%  en 2013. Ces résultats sont satisfaisants pour un pays qui vient de rejoindre le groupe des nations à revenus moyens (un revenu annuel par tête de 1.160 $ en 2010, contre 200 $ un quart de siècle auparavant). Le Vietnam a même traversé avec succès la crise économie mondiale (taux de croissance de 6,2% en 2008 et 5,3%  en 2009).

Toutefois, l’économie vietnamienne demeure sensible à une détérioration de ses exportations, dont le taux d’expansion a été à deux chiffres depuis plusieurs années. Comme les autres économies d’une région « ouverte au commerce mondial de façon exceptionnelle » (Philippines, Malaisie, Thaïlande et Indonésie), le Vietnam « est dépendant d’un ralentissement de la croissance des importations des économies de l’OCDE », souligne le rapport.

D’un autre côté, le Vietnam n’est plus présenté comme un futur « tigre asiatique » en raison de la déficience de ses infrastructures et de la corruption. Après une augmentation très forte liée à l’admission du pays au sein de l’OMC en 2007, les investissements étrangers ont baissé (de 16% en 2011).