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Indonésie Tourisme

Douze nouveaux hôtels Pullman en Indonésie

Le groupe français Accor a annoncé l’ouverture en Indonésie, d’ici à 2015, de douze hôtels cinq étoiles Pullman.

Leader mondiale de l’hôtellerie, le groupe Accor entend tirer profit de la bonne santé de l’économie indonésienne. Selon le Jakarta Post, Gérard Guillouet, son vice-président pour la Malaisie, l’Indonésie et Singapour, a déclaré que la clientèle visée était celle des milieux d’affaires, lors de l’inauguration, le 19 janvier, de l’hôtel Pullman Jakarta Indonesia (l’ancien hôtel Nikko). Auparavant, deux Pullman avaient déjà ouvert leurs portes en Indonésie : le Pullman Jakarta Central Park (novembre 2011) et le Pullman Legian Nirwana (Bali, février 2011).

Les futurs hôtels Pullman – des cinq étoiles – seront ouverts à Bali, à Medan, à Surabaya et à Yogyakarta, – « des villes qui connaissent une forte croissance économique », a ajouté Gérard Guillouet, en précisant que la priorité ira à la construction de nouveaux hôtels, non à la reprise d’hôtels actuellement gérés par d’autres groupes. Accor – 4.200 hôtels dans 90 pays – entend être doté en 2015 de cent Pullman dans la région Asie-Pacifique.

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Indonésie

Les Indonésiens investissent hors de leurs frontières

Les Indonésiens investissent davantage à l’étranger, notamment en Asie, en Amérique latine et, plus récemment, en Afrique.

Les investissements directs indonésiens à l’étranger ont été multipliés par trois en 2011. Ils sont passés de 2,7 milliards de $ (2010) à 7,7 milliards de $ l’an dernier, selon des statistiques de la Banque centrale rapportées par le Jakarta Post. « Les compagnies indonésiennes ont commencé à réaliser que le marché domestique est en train de se saturer », estime, toujours selon le quotidien anglophone, Sofjan Wanandi, président de l’Apindo (l’Association indonésienne des employeurs).

L’économie indonésienne est l’une des plus dynamiques d’Asie, avec un taux annuel moyen d’expansion de 6,5%. Mais les goulots d’étranglement sont importants. Selon le Lipi (l’Institut indonésien des sciences), les transports représentent 30% des coûts de production en Indonésie (contre 12% en Chine). En outre, les syndicats indonésiens sont très influents. A la suite de débrayages, ils viennent d’obtenir une augmentation de 23% du Smig dans des banlieues industrielles de Jakarta (au lieu des 16% proposés par l’Apindo). Entre-temps, les investissements directs indonésiens à domicile se sont élevés à 8,4 milliards de $ en 2011, contre 6,7 milliards de $ l’année précédente, soit une augmentation de 25%.

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Indonésie Société

En Indonésie, manifestez votre indignation avec sandales ou fleurs

La population commence à réagir face aux brutalités policières et à l’intransigeance de la justice à l’égard des adolescents.

Deux frères, Faisal, 14 ans, et Busri, 17 ans, ont été retrouvés morts dans leur cellule à Sumatra. Faisal avait été arrêté pour vol d’un tronc de mosquée et Bursri pour celui d’une moto. La police affirme qu’ils se sont pendus. Des organisations humanitaires ont constaté que leurs corps étaient couverts de blessures, de marques d’électrochoc, etc.,- en bref, de nombreux indices de torture. Pour le moment, neuf policiers ont été légèrement sanctionnés pour n’avoir pas réussi à prévenir les soi-disant suicides.

Les petits délinquants sont maltraités par une police indonésienne trop longtemps impunie. La justice, de son côté, ne leur fait guère de cadeaux. Mais des changements s’amorcent. Pour avoir battu un adolescent qui lui avait volé une paire de tongs usés et deux de ses camarades, un policier à été condamné à trois semaines de détention. L’adolescent risquait cinq ans de prison. Mais une campagne publique – des milliers de tongs déposés dans les commissariats – a poussé le juge à relâcher le fautif. A Soe, ville florale de l’est indonésien, l’arrestation d’un adolescent de 16 ans, qui avait volé huit adeniums dans un jardin, a été suivie du dépôt de mille de ces fleurs au commissariat par la population.

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Malaisie

Terres rares: une usine de traitement controversée

La Malaisie a autorisé une compagnie australienne à traiter des « terres rares » à Pahang. Mais le problème posé par des déchets polluants n’est pas résolu.

Comment briser le quasi-monopole exercé, de facto, par la Chine sur les terres rares (métaux utilisés en haute technologie, des missiles aux téléphones portables) ? Un élément de réponse est offert avec la licence accordée par la Malaisie, le 1er février, à la compagnie australienne Lynas pour opérer une usine de traitement des minerais porteurs de « terres rares ». Les Etats-Unis en ont cessé l’extraction dans les années 1880 et la Chine, qui détient le tiers des dépôts, a un quasi-monopole de la production.

L’usine de Lynas à Pahang, en Malaisie, peut casser ce monopole à partir de dépôts en Australie (ou, s’il le faut, au Vietnam). Le problème : que faire des déchets, qui sont légèrement radioactifs ? Lynas n’a pas encore trouvé de solution et la Malaisie pose de strictes conditions (y compris, si nécessaire, le renvoi des déchets en Australie). L’usine de Lynas, opérationnelle depuis 2011, a tardé à ouvrir car elle fait l’objet d’une controverse : l’opposition malaysienne ne veut pas de la pollution exportée par l’Australie et des élections doivent avoir lieu dans un délai d’un an. La Malaisie a donné dix mois à Lynas pour résoudre la question des déchets et obtenu une caution de 50 millions de dollars.

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Indonésie Société

Consommation de drogues: des pilotes indonésiens sanctionnés

L’aviation civile indonésienne effectue des contrôles auprès des équipages. Résultat : sept pilotes ont été récemment sanctionnés pour consommation de drogues.

L’Indonésie a connu, voilà quelques années, de graves problèmes de sécurité aérienne, à telle enseigne que ses avions, y compris ceux de la compagnie nationale Garuda, avaient été temporairement interdits dans les aéroports européens. Alors que cette mauvaise image s’estompe, le trafic aérien se heurte à une nouvelle difficulté. Des tests sanguins effectués de septembre 2011 à début février 2012 ont déjà conduit à la sanction de six pilotes, tous employés par la compagnie privée Lion Air. Leurs licences ont été révoquées.

Le septième cas a été révélé, le 6 février à l’aéroport international Sukarno-Hatta de Jakarta, lors du contrôle de 94 membres d’équipages. «Un co-pilote a été interdit de vol parce qu’il s’est avéré positif» à la consommation de drogues, selon le vice-ministre des transports, Bambang Susantono. «Une analyse plus poussée [des urines] est donc nécessaire», a-t-il ajouté. L’identité du co-pilote et celle de la compagnie qui l’emploie n’ont pas été divulguées. Le vaste archipel indonésien est un lieu de passage et de consommation de drogues, notamment
d’amphétamines.

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Indonésie Politique

Indonésie : les extrémistes deviennent des terroristes

La frontière entre radicaux et terroristes islamistes est de plus en plus brouillée, conclut une enquête à Cirebon (Java ouest).

Contrairement à leurs prédécesseurs, ils ne vont plus au Pakistan ou en Afghanistan apprendre la fabrication et le maniement des explosifs. En Indonésie, les auteurs, en 2011 d’attentats-suicides (à Cirebon, contre une mosquée, 32 blessés ; à Solo, contre une église) ont appris seuls, sur la Toile, à assembler leurs bombes. Ces hommes « sont passés du maniement des bâtons et des pierres, au nom de la moralité et de la lutte contre la déviance, à l’utilisation de bombes et d’armes automatiques,- une tendance qui peut devenir la norme », estime Sidney Jones, experte de l’ICG (International Crisis Group).

Le rapport – Indonésie : From Vigilantism To Terrorism (www.crisisgroup.org) – fait valoir que les frontières idéologiques et tactiques parmi les radicaux islamistes sont désormais brouillées. Du coup, les groupes extrémistes ou les milices islamistes peuvent nourrir en recrues le terrorisme. Chômeurs sans instruction sont, au départ, des militants de mouvements radicaux animés par des prédicateurs islamistes qui prônent la violence. L’ultime pas à franchir est celui de l’action. La tolérance des autorités à l’égard des milices islamistes facilite cette évolution.

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ASEAN Cambodge

Asean : 2012, année du Cambodge

La présidence de l’Asean par le Cambodge, en 2012, ne s’annonce pas de tout repos. Effets de la crise européenne et tensions en Mer de Chine du Sud sont au menu.

Le Cambodge assure en 2012 la présidence annuelle de l’Asean, pour la deuxième fois depuis son admission au sein de l’Association des nations de l’Asie du sud-est en 1999. Le Cambodge l’avait déjà fait en 2002, avec succès. Cette fois-ci, sa présidence pourrait être plus délicate. Il faut trouver un successeur à Surin Pitsuwan, le Thaïlandais qui a habilement géré le secrétariat de l’Association pendant déjà plus de quatre ans. Il faudra également faire face aux retombées de la crise économique européenne et à la tension croissante en Mer de Chine du Sud.

Le premier ministre Hun Sen, 60 ans, en place depuis 1985 et omnipotent depuis près de deux décennies, navigue beaucoup mieux que ses éclats le laissent entendre. Le calendrier l’arrange : le changement de gouvernement en Thaïlande, à l’issue des élections de juillet 2011, a mis entre parenthèses la crise en partie fabriquée à propos du temple de Préah Vihear. Il s’agit de maintenir le cap en vue de la réalisation, en 2015, d’une communauté économique régionale. En 2013, la présidence devrait être assurée par Brunei, sultanat à l’influence limitée, et, en 2014, par la Birmanie (Myanmar), censée poursuivre ainsi sa « démocratisation » et son intégration régionale.

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Histoire Indonésie

Suharto, « principal responsable » des massacres de 1965

L’ancien dictateur (1966-1998) a été le « principal responsable » des massacres qui ont fait un demi-million de morts en 1965-1966.

La Commission nationale des droits de l’homme (Komnas-HAM) a publié, le 8 février, un rapport attribuant à Suharto « la principale responsabilité » dans les massacres anti-communistes de 1965-1966 qui ont fait, selon plusieurs experts, au moins un demi-million de victimes en Indonésie. « Notre enquête montre que le Commandement opérationnel en charge de la restauration de la sécurité et de l’ordre [Kopkamtib], dirigé par l’ancien président Suharto, a été le premier responsable », a déclaré au Jakarta Post Adi Prasetyo, membre de Komnas-HAM.

Après l’assassinat de six généraux le 30 septembre 1965, le général Suharto avait pris la situation en mains, créé Kopkamtib et blâmé le parti communiste (interdit en 1966), déclenchant un bain de sang dans lequel avaient également trempé les milices musulmanes. Depuis la chute de Suharto, l’armée et de la nomenclature d’ancien régime se sont efforcés de prévenir tout débat public sur ces évènements. L’enquête de Komnas-HAM représente un pas en avant dans l’établissement de la vérité. Kontras, la Commission sur les disparus et les victimes de violence, estime toutefois qu’il est insuffisant.