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Philippines : une fusillade dans une université à Manille fait trois morts

Après avoir pris la fuite, le tireur présumé a été arrêté par la police et placé en détention.

Trois personnes ont été tuées dimanche 24 juillet lors d’une fusillade dans une université de la capitale philippine, Manille. L’incident s’est produit à l’université Ateneo de Manille alors que des étudiants en droit et leurs familles arrivaient pour une cérémonie de remise de diplômes. Le président Ferdinand Marcos Jr s’est dit choqué par le drame et a déclaré que les forces de l’ordre allaient « enquêter de manière approfondie et rapide sur ces meurtres et traduire toutes les personnes impliquées en justice ».

Une ancienne élue Rose Furigay, dont la fille figurait parmi les diplômés, a été tuée, a déclaré Joy Belmonte, maire de l’agglomération où s’est déroulée la fusillade. L’assistant de l’édile tuée et un agent de sécurité de l’université sont également morts. La fille de l’ancienne élue a été blessée et se trouve dans un « état stable » à l’hôpital, selon la police. « Nous sommes très désemparés et endeuillés par cet événement », a déclaré Joy Belmonte. 

« Assassin déterminé »

Le tireur présumé a d’abord réussi à prendre la fuite avant d’être arrêté et placé en détention. La police a retrouvé deux armes de poing et un silencieux supposément utilisés par le suspect. L’homme, selon la police, a une « longue histoire » de litiges avec Rose Furigay. Il était en liberté sous caution pour une affaire de cybercriminalité. « Il semble s’agir d’un assassin déterminé », a déclaré à la presse le brigadier Remus Medina, estimant qu’il s’agit d’un incident « isolé ». L’université a annulé la cérémonie de remise des diplômes. 

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Philippines : le fils de l'ex-dictateur Marcos remporte la présidentielle

Au moins quatre personnes ont été tuées à travers le pays dans des attaques de bureaux de vote.

« Bongbong » président. Ferdinand « Bongbong » Marcos Junior, fils du défunt dictateur Ferdinand Marcos, a largement remporté l’élection présidentielle aux Philippines, selon un premier décompte donné mardi 10 mai au matin (lundi 9 mai au soir à Paris) qui lui assure une avance définitive sur sa plus proche rivale. La certification définitive du vote doit prendre plusieurs semaines.

Âgé de 64 ans, Marcos Junior obtient 27 millions de voix selon un décompte provisoire. Il devrait ainsi devenir le premier président de l’histoire de la démocratie philippine à être élu avec une majorité absolue. Il lui suffisait, lors de ce scrutin à un seul tour, d’être celui des 10 candidats qui obtient le plus de voix pour l’emporter.

Environ 67 millions de Philippins étaient appelés aux urnes pour ces élections générales, lors desquelles devaient également être désignés le vice-président ainsi que les députés, la moitié des sénateurs, les gouverneurs de province et des milliers d’autres élus locaux. Les sondages avaient prédit une large victoire pour Marcos Jr, après une campagne électorale marquée par des torrents de désinformation.

Les affres de la dictature passées sous silence

Depuis des années, des comptes pro-Marcos Junior ont envahi les réseaux sociaux, faisant passer auprès des jeunes Philippins les 20 ans de régime de son père (1965-1986) comme une ère dorée de paix et de prospérité pour les Philippines. Et en passant sous silence les dizaines de milliers d’opposants arrêtés, torturés ou tués, ou encore les milliards de dollars volés par le clan Marcos dans les caisses du pays pour son enrichissement personnel.

Le régime avait été renversé en 1986 par une immense révolte populaire, et la famille Marcos était partie en exil aux Etats-Unis, avant de revenir dans le pays pour y retisser un puissant réseau de…

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Philippines : le bilan du typhon Rai s'alourdit encore, le pays déplore au moins 388 morts

Dix jours après la catastrophe qui a frappé l’archipel, 300 000 personnes vivent toujours dans des camps d’évacuation.

Le typhon Rai, l’un des plus puissants à frapper les Philippines ces dernières années, a fait au moins 388 morts, selon un nouveau bilan communiqué par le bureau de la défense civile, lundi 27 décembre. Des centaines de personnes ont été blessées et une soixantaine sont toujours portées disparues. 

Les 16 et 17 décembre, le typhon, accompagné de vents qui ont atteint 195 km/h, a semé la mort et la désolation dans le centre et le sud de l’archipel, arrachant toits, poteaux électriques et arbres sur son chemin. Des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées du jour au lendemain sans abri et quelque 300 000 personnes se trouvent encore dans des camps d’évacuation. Dans 430 villes et villages, où quelque 482 000 maisons ont été endommagées voire détruites, plus de quatre millions de personnes sont en train de recevoir une aide, a assuré le bureau de la défense civile.

Alors que le gouvernement acheminait nourriture, eau et vêtements vers les zones dévastées, une nouvelle menace est apparue ces derniers jours : au moins 140 personnes sont tombées malades à cause d’une eau possiblement contaminée.

L’alimentation en eau perturbée 

Dans la province méridionale des îles Dinagat, 80 personnes ont été atteintes de gastro-entérite aiguë, tandis que 54 personnes sont traitées pour des diarrhées à l’hôpital de l’île touristique voisine de Siargao, a déclaré la sous-secrétaire à la Santé, Maria Rosario Vergeire. La ville de Cebu a également signalé 16 cas de diarrhée. Ces zones ont subi une interruption de l’alimentation en eau, et des canalisations avaient été endommagées. « Il y a donc une possibilité de contamination », a expliqué Maria Rosario Vergeire.

Selon les données de son ministère, le typhon a également endommagé plus de 4 000 doses de vaccins contre le…

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EN IMAGES. Scènes de désolation aux Philippines après le passage du super-typhon Rai

La tempête de catégorie 5, la plus puissante de l’année 2021, a laissé derrière elle des scènes de désolation. Sur place, de nombreuses zones sont encore coupées du monde et l’armée a dû être déployée.

Le bilan ne cesse de s’alourdir. Aux Philippines, le passage du typhon Rai le 16 décembre a causé d’importants dégâts matériels et provoqué la mort d’au moins 375 personnes. Dans les îles du centre et du sud-est de l’archipel, particulièrement touchées, des centaines de milliers d’habitants attendent encore l’aide d’urgence au milieu de leurs maisons en ruine. Franceinfo vous propose de découvrir en images l’étendue du désastre. 

Des rafales de vent à près de 200 km/h

Le cyclone tropical Rai, désigné sous le nom d’Odette aux Philippines, est la plus forte tempête à frapper l’archipel cette année. Pendant 48 heures, les vents violents ont atteint des pointes allant jusqu’à 195 km/h, arrachant des toits et déracinant des arbres. Sur place, le Coordinateur humanitaire de l’ONU, Gustavo Gonzalez, a décrit une situation catastrophique, avec des pluies torrentielles qui ont provoqué de nombreux glissements de terrain. 

Au total, le typhon a touché neuf fois terre, dans les provinces de Surigao del Norte, des îles Dinagat, de Leyte du Sud, de Bohol, de Cebu, de Negro Oriental et de Palawan. Sur Twitter, un habitant de la banlieue de Cebu a montré son quartier et sa maison dévastés par le cyclone.

Le centre-ville de Cebu et ses immeubles de bureaux n’ont pas été épargnés. Vitres brisées, lignes électriques coupées : le typhon Rai a plongé dans le noir de nombreux quartiers, alors que les inondations continuent, jeudi 23 décembre, à perturber fortement le réseau d’eau courante.

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Plusieurs explosions font une quarantaine de blessés aux Philippines

Au moins 39 personnes ont été blessées dans plusieurs explosions, mercredi 28 décembre aux Philippines. Dans un premier temps, deux bombes ont blessé 33 personnes qui assistaient à un match de boxe amateur dans la ville de Hilongos, sur l’île de Leyte, au centre de l’archipel. Un troisième engin, qui n’a pas explosé, a été retrouvé dans cette ville à 620 km au sud de Manille, selon son maire, Albert Villahermosa. La police précise qu’aucun suspect n’a été identifié ni aucune revendication émise.
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Asie du sud-est : le volontarisme de Shinzo Abe

Le nouveau premier ministre japonais veut que son pays soit présent en Asie du sud-est. Sa tournée dans la région, du 16 au 18 janvier, l’a clairement confirmé.

En dépit d’un retour précipité à Tokyo à cause de la crise des otages en Algérie, la tournée de trois jours de Shinzo Abe à Hanoï, Bangkok et Jakarta semble confirmer que l’Asie du sud-est est vraiment dans son champ d’optique, contrairement à l’impression qu’il avait laissée lors de son premier passage à la tête du gouvernement en 2006-2007.

Il est vrai que les relations entre le Japon et la Chine sont plus tendues de nos jours, notamment en raison des deux crises maritimes, celle des îles Senkaku/Diaoyu et celle en mer de Chine du sud. Il est également possible que Shinzo Abe ne se soit pas rendu d’abord à Washington en raison d’une tiédeur des relations bilatérales (et de la crise financière à laquelle fait face Barack Obama).

Toutefois, sa tournée au Vietnam, en Thaïlande et en Indonésie a été préparée de longue main. Son ministre des Affaires étrangères, Fumio Kishida, s’est rendu au préalable à Singapour, à Brunei (qui assure la présidence de l’Asean en 2013), aux Philippines et en Australie. De son côté, le vice-premier ministre japonais Taro Aso est allé en Birmanie.

En outre, ainsi que le souligne le quotidien The Australian, Shinzo Abe «est l’un des rares leaders japonais de l’après guerre (1945) à vouloir jouer un rôle sur la scène mondiale qui soit davantage que le commerce ou un appendice du système américain de sécurité». La tournée du premier ministre nippon en Asie du sud-est – où les intérêts et les ressortissants japonais sont très nombreux – laisse prévoir l’affirmation d’une politique japonaise en Asie-Pacifique. Affaire à suivre.

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Asean : un Vietnamien à la barre en pleine période de crise

Rééquilibrage américain, poussée chinoise, communauté économique en 2015, le Vietnamien Lê Luong Minh, nouveau secrétaire général de l’Asean, ne va pas chômer.

Pour succéder à Surin Pitsuwan, ancien parlementaire et ancien ministre des affaires étrangères de Thaïlande rompu aux négociations, l’Association des nations de l’Asie du sud-est a choisi comme secrétaire général un vétéran de la diplomatie du Vietnam, Lê Luong Minh, 61 ans, formé en Inde (université Jawaharlal Nehru, New Delhi), ambassadeur à l’ONU pendant sept ans (dont un an à la présidence du Conseil de sécurité en 2008-2009), et vice-ministre depuis.

C’est la première fois que le secrétariat général, dont le siège est à Jakarta, est confié à l’un des quatre Etats membres admis au sein de l’Asean après la fin de la Guerre froide (le Vietnam en 1995, la Birmanie et le Laos en 1997, le Cambodge en 1999). En outre, le secrétariat et la présidence annuelle de l’Asean (assurée par Brunei) se retrouvent, en 2013, entre les mains de deux des quatre Etats membres directement impliqués dans le contentieux en mer de Chine du Sud (les deux autres sont les Philippines et la Malaisie).

Lors de sa prise de fonctions le 9 janvier, Minh s’est d’ailleurs empressé de déclarer vital d’accélérer la négociation avec la Chine d’un Code de conduite en mer de Chine du Sud, dont le principe a été adopté voilà dix ans déjà. Cette position, acceptée par les dix Etats membres de l’Asean, aura donc un effet rassurant quand on sait que Pékin continue d’exercer des pressions quotidiennes sur Hanoï dans des eaux que les Vietnamiens appellent la mer de l’Est.

Le mandat de quatre ans de Minh correspond à la phase finale – et très délicate – de la mise en place par l’Asean d’une communauté économique rassemblant plus d’un demi-milliard de gens, soit 8% de la population mondiale. «Le flot plus ouvert d’investissements, de capitaux, de travail, de biens et de services vont poser différents défis et vont offrir différentes opportunités aux Etats membres», a-t-il estimé le 9 janvier, selon le Straits Times de Singapour, en prévenant que l’intégration ne sera pas complète sans une réduction des écarts de développement au sein de l’Association.

Face à une Chine voisine et très entreprenante, plusieurs Etats de l’Asean ont accueilli favorablement ce que Barack Obama a d’abord présenté comme le «pivotement» des Etats-Unis vers l’Asie et qu’il définit aujourd’hui comme un «rééquilibrage» dans tous les domaines. Ce face-à-face entre les deux éléphants de l’Asie-Pacifique sera d’autant plus difficile à gérer pour Minh que son secrétariat général dispose de moyens très limités. En passant le relais à Minh, Surin a déclaré que la décennie en cours compte beaucoup plus de défis que la précédente. «Les superpuissances arrivent. Nous sommes le centre de gravité de la planète. Nous ne pouvons écarter personne. Nous pouvons seulement gérer les relations pour contribuer à l’équilibre stratégique que nous souhaitons voir se déployer ici».

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Philippines : le contrôle des naissances est adopté

Le vote par le Sénat d’une loi sur «la santé reproductive» est une victoire pour le président Aquino et une défaite pour la hiérarchie catholique.

Par 13 voix contre 8, le Sénat des Philippines s’est prononcé, le 17 décembre, pour une loi qui donne les moyens à l’Etat de procéder au contrôle des naissances. Comme la Chambre des Représentants en avait déjà fait autant le 13 décembre (par 113 voix contre 104), il ne reste plus qu’à accorder deux textes déjà quasi-identiques – la tâche d’une Commission de conciliation, qui prendra deux ou trois jours – pour que le chef de l’Etat promulgue une loi qui marque une victoire pour le président Noynoy Aquino, élu en 2010.

Cette loi sur «la santé productive» donnera à toute femme «le choix de déterminer le nombre de ses enfants, répond au besoin des adolescentes d’être protégées contre les grossesses imprévues et d’instruire les gens sur la santé sexuelle», estime le Philippine Daily Inquirer. Malacañang, siège de la présidence, s’est félicité de ces deux «votes historiques» et de l’adoption d’une loi «qui peut réellement répondre aux besoins de notre population».

En autorisant l’Etat à dégager des fonds pour appliquer la contraception, cette loi s’est heurtée à la vive opposition de l’église catholique dans un archipel qui compte 80% de chrétiens. Le dimanche 16 décembre, la lettre pastorale lue dans les églises a jugé que la loi menaçait la moralité de la nation. «Le large et libre accès aux contraceptifs détruira la vie familiale», a estimé Mgr Socrates Villegas, un archevêque qui est vice-président de la Conférence des évêques.

Pour sa part, la sénatrice Pia Cayetano, qui a parrainé la loi, a déclaré : «je ne vais pas jubiler. En fait, mon travail ne fait que commencer… [Cette loi] s’adresse à toute femme coincée dans la pauvreté, à celles qui ne savent même pas qu’elles ont le droit de pas être battues par leurs compagnons». La loi devrait notamment contribuer à contrôler une expansion démographique parmi les plus fortes de la planète et qui freine le développement du pays.