La fermeture fin 2012 de la chaîne d’assemblage de Ford représente un revers pour la relance de l’industrie aux Philippines. Raison avancée : un marché trop étroit.
Les jeux sont faits. Selon le Philippine Daily Inquirer, la chaîne d’assemblage de Ford à Santa Rosa (province de Laguna, île de Luçon) sera fermée à la fin de l’année, ce qui représentera une perte de 250 emplois. Ford avait déjà fermé ses portes aux Philippines en 1983 pour les rouvrir en 1999 en investissant 270 millions de dollars dans la chaîne de Santa Rosa, d’une capacité de 36.000 véhicules par an.
Depuis 2002, la compagnie a exporté 80.000 véhicules, d’une valeur de plus d’un milliard de dollars, principalement en Thaïlande, Malaisie et Indonésie. Mais les ventes locales sont demeurées médiocres en dépit de l’extension du marché. La chaîne de Santa Rosa utilise des pièces fabriquées en Thaïlande et en Chine. En outre, en mai dernier, Ford a procédé à l’inauguration d’une nouvelle chaîne (un investissement de 450 millions de dollars) à Rayong, en Thaïlande.
Ford a beau affirmer que la fermeture de Santa Rosa n’est pas un acte de défiance, le géant de l’automobile rejoint les rangs des multinationales qui, comme Intel, s’éloignent des Philippines pour plusieurs raisons non avouées : problèmes de transports, coûts, corruption. Santa Rosa ne tournait qu’à moitié de sa capacité avant de réduire progressivement ses activités en 2012. Sa fermeture est une mauvaise nouvelle pour le président Noynoy Aquino au moment où l’économie reprend.