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Thaïlande

Le PDG limogé de la Thai Airways vide son sac

Piyasvasti Amranand, ex-PDG de la Thai Airways, limogé par le conseil d’administration de l’entreprise d’Etat le 21 mai, évoque les pratiques de corruption au sein de la firme

En Thaïlande, Piyasvasti est connu aussi bien pour sa franchise – atypique parmi les technocrates thaïlandais – que pour son parcours professionnel exemplaire. Démis de ses fonctions par le conseil d’administration de la Thai Airways qu’il a sortie du rouge depuis sa prise de fonctions en 2009, il a décrit, lors d’une conférence de presse à Bangkok, la «culture de népotisme» et les pratiques de corruption qui, selon lui, «existent à tous les niveaux de la firme» et qu’il reconnaît n’avoir pas su éradiquer. «Si vous voulez faire de l’argent sur la fourniture d’équipements à la Thai Airways, c’est très simple : placez vos hommes en bas de la hiérarchie (de la firme), au sommet et quelques-uns au niveau intermédiaire, de manière à ce que le processus se déroule de manière lisse», a-t-il expliqué.

«Il y a au sein de la Thai Airways une culture enracinée selon laquelle les supérieurs protègent les infractions de leurs subordonnés», a-t-il ajouté, en donnant plusieurs exemples précis. Parmi ceux-ci, le cas d’un employé de haut rang qui avait déclaré être parti en voyage d’affaires à quarante reprises durant l’année 2011 et dont il s’est avéré qu’il allait jouer dans les casinos de Poipet sur la frontière cambodgienne. «Est-ce que vous garderiez un tel employé ? Bien sûr que non, mais avant 2009, les supérieurs faisaient en sorte qu’une telle personne conserve son poste », a-t-il affirmé. Interrogé sur d’éventuels «abus royaux» qu’il aurait pu constater pendant ses trois ans à la tête de la firme aérienne, l’ex-PDG s’est contenté de sourire et de dire : «Demandez aux personnels d’équipage, ils sont nombreux dans la salle».

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Politique Thaïlande

Gueule de bois au Parlement de Thaïlande

Au lendemain d’une séance parlementaire chaotique à propos d’un projet de loi sur la «réconciliation», l’opposition demande le renvoi du président de l’Assemblée nationale.

Le chaos qui a prévalu le 30 mai au sein de l’Assemblée nationale de Thaïlande n’a pas atteint la dimension épique des pugilats parlementaires à Taiwan ou en Ukraine, mais la scène n’en a pas moins enrichi la collection locale, déjà copieuse, des incidents de séance. La controverse a éclaté après que le président de l’Assemblée Somsak Kiatsuranont eut décidé, sans tenir compte des protestations de l’opposition, d’appeler à un vote pour inscrire en priorité à l’ordre du jour un projet de «loi de réconciliation», lequel aurait notamment comme effet de lever la condamnation pour abus de pouvoir pesant sur l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, exilé à Dubaï. Dans un concert de cris, un député du Parti démocrate d’opposition a lancé au président : «Est-ce qu’il y a le tampon de Dubaï sur votre maillet de séance? C’est une dictature parlementaire! De qui êtes-vous le sbire?». Des dizaines de députés de l’opposition ont ensuite entouré le président de l’Assemblée, provoquant l’intervention des policiers affectés au Parlement.

Le 31 mai, 100 députés de l’opposition ont remis au président du Sénat une requête demandant le limogeage de Somsak pour violation de la Constitution. Ils lui reprochent de n’avoir pas voulu classer le projet de loi de réconciliation parmi les projets pouvant avoir des implications financières, ce qui aurait exclu une inscription prioritaire à l’ordre du jour. Selon eux, une des conséquences du projet, s’il devient loi, pourrait être de restituer à Thaksin 1,2 milliard d’euros qui lui ont été confisqués en 2010 sur décision de la Cour suprême pour fraude financière. Le leader du Parti démocrate, l’ancien premier ministre Abhisit Vejjajiva, a reconnu que l’incident du 30 mai avait terni l’image de son parti, tout en disant qu’il n’était pas nécessaire de s’excuser car «rien d’illégal n’avait été commis». Le projet de loi de réconciliation, proposé par le gouvernement, vise à lever toutes les peines  infligées à des personnes dans le contexte de la crise politique entre le 15 septembre 2005 et le 10 mai 2011.

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Politique Thaïlande

Thaïlande : prison avec sursis pour la directrice de Prachatai

Chiranuch Premchaiporn, directrice du site indépendant d’informations thaïlandais Prachatai, a été condamnée le 30 mai à une peine de prison de huit mois avec sursis dans le cadre d’une procédure de lèse-majesté.

Pour la justice thaïlandaise, c’est une façon de couper la poire en deux. Chiranuch était passible de 50 ans de prison, selon la loi contre les crimes informatiques, parce qu’elle n’avait pas effacé suffisamment vite dix commentaires critiques envers la monarchie écrits par des utilisateurs sur le forum de discussion du site. Celle-ci avait plaidé non coupable, adoptant une stratégie inverse de la plupart des personnes accusées de crime de lèse-majesté. Généralement, la plaidoirie de non-culpabilité entraine une condamnation sévère des juges. Mais le procès de Chiranuch, qui a reçu le prix Human Rights Watch 2011 pour les journalistes menacés, est suivi de près par la communauté internationale, car il est devenu emblématique des menaces pesant sur la liberté d’expression en Thaïlande. Tenant peut être compte de ce contexte, le juge a imposé une peine d’un an de prison avec sursis, réduite ensuite à huit mois du fait la «bonne coopération» dont a fait preuve l’accusée. Elle doit aussi payer une amende de 20.000 bahts (500 euros).

Réagissant au verdict, l’organisation de protection des droits de l’Homme Human Rights Watch a considéré que cette condamnation «ajoutait au climat de peur et d’autocensure au sein des médias thaïlandais». «De plus en plus de modérateurs de sites et de fournisseurs d’accès internet vont censurer les discussions sur la monarchie par peur qu’ils puissent, eux aussi, être poursuivis pour des commentaires écrits par d’autres», estime l’organisation dans un communiqué. Chiranuch n’a pas indiqué si elle avait l’intention d’interjeter appel. Une autre procédure, basée sur l’article 112 du code pénal réprimant les crimes de lèse-majesté et concernant les mêmes dix commentaires controversés, est toujours en cours contre elle.

 

 

 

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Birmanie Politique Thaïlande

Faux pas: le président birman renonce à une visite à Bangkok

Le président Thein Sein a reporté un voyage officiel en Thaïlande et annulé sa participation à un forum à Bangkok à cause de la présence simultanée d’Aung San Suu Kyi.

Il n’est pas facile de comprendre ce qui est passé par la tête des organisateurs du Forum économique mondial sur l’Asie (WEF), qui se tient à Bangkok du 30 mai au 1er juin, lorsqu’ils ont invité en même temps le chef d’Etat birman Thein Sein et la principale dirigeante de l’opposition Aung San Suu Kyi. L’aura de méga-star mondiale de la «Dame de Rangoon», dont la vie est l’objet d’un récent film de Luc Besson, ne pouvait qu’humilier le président birman, dépourvu de légitimité électorale et plutôt moins «sexy» que l’opposante. Inévitablement, un choc s’est produit : Thein Sein a annulé sa participation au Forum et même reporté de quelques jours son voyage officiel en Thaïlande. Celui-ci aura lieu les 4 et 5 juin.

Une certaine confusion règne sur l’ordre du jour de la visite d’Aung San Suu Kyi elle-même. Ce n’est que le 28 mai au soir que la presse a été informée de sa visite le 30 au matin dans un centre de travailleurs migrants birmans à Mahachai, au bord du golfe de Thaïlande, alors qu’on évoquait, quelques heures auparavant, une visite dans un camp de réfugiés karens de la province de Mae Sot. Le voyage d’Aung San Suu Kyi en Thaïlande revêt une importance symbolique considérable car il s’agit de la première fois qu’elle quitte le territoire birman depuis qu’elle était rentrée au chevet de sa mère malade en avril 1988. Dès le mois d’août de cette année, elle avait pris la tête des manifestations contre le régime militaire.

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Culture Thaïlande

Thaïlande : un roi en Suisse, une plongée dans la jeunesse de Bhumibol

Un ouvrage précis décrit l’enfance et l’adolescence helvétiques du roi de Thaïlande et enrichit la connaissance de ce sujet peu traité.

Parmi le très grand nombre d’ouvrages publiés en Thaïlande sur la vie du roi Bhumibol Adulyadej, l’énorme majorité souffre d’un style hagiographique qui empêche de percevoir l’homme derrière le souverain. D’autres livres, parus à l’étranger, adoptent une approche critique, laquelle incommode certains Thaïlandais par leur désacralisation du monarque. Le livre d’Olivier Grivat, écrivain et ancien rédacteur en chef adjoint de «24 heures», se maintient sur un juste milieu entre ces deux rives : respectueux d’un homme dont l’aura et le dévouement pour son pays sont évidents, l’ouvrage n’hésite toutefois pas à montrer que le roi Bhumibol, IXe souverain de la dynastie Chakri, a été, dans sa jeunesse, un «petit écolier suisse», puis un adolescent avec ses passions et ses failles.

Pour remonter le cours de cette jeunesse helvétique, Olivier Grivat s’est plongé dans les archives, non seulement celles de la presse suisse, qui a largement publié sur la famille royale siamoise entre 1933 et 1951, mais aussi dans les documents de la sûreté du canton de Vaud. Il en résulte un livre précis, souvent empreint d’un humour salutaire et qui remplit son objectif : mettre à jour une foule de faits inconnus sur la jeunesse d’un des grands monarques du XXe siècle. Le roi Bhumibol est une personnalité tout à fait à part dans l’histoire thaïlandaise, ce qui est dû en grande partie à son éducation : esthète, original, curieux de tout, il reflète à la fois la tradition siamoise que lui a inculquée sa mère, la princesse Mahidol, une orpheline roturière élevée dans l’enceinte du Palais royal, et une culture d’ouverture d’esprit apprise sur les bancs de l’Ecole nouvelle de la Suisse romande, puis de l’Université de Lausanne. Six décennies après avoir quitté la Suisse, cette empreinte helvétique reste forte. A ses visiteurs venus de la Confédération, le roi s’enquiert de savoir «comment vont les vins vaudois ?» ou aime à évoquer ses anciens professeurs.

Un roi en Suisse, par Olivier Grivat, Editions Favre, Lausanne, 2011.

Le livre est disponible en Thaïlande à la Librairie Carnets d’Asie.

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Analyse Société Thaïlande

Chronique siamoise : le pavé dans la Chao Phraya de Lady Gaga

La chanteuse américaine, en tournée en Asie, a choqué de nombreux Thaïlandais en parlant des fausses montres vendues à Bangkok.

La saga Lady Gaga va-t-elle rendre les Thaïlandais gogo ? Ou faut-il se gausser tout de go des dégâts provoqués par Lady Gaga ? La réponse à cette question demande que l’on se penche sur le rapport des Thaïlandais à l’image extérieure de leur pays. Car ce qui a choqué en Thaïlande ne sont pas, comme en Corée du Sud, aux Philippines ou en Indonésie, les tenues ultra-sexy de la méga-star, mais le fait qu’elle ait annoncé, sur son compte twitter, qu’elle allait acheter une fausse Rolex, puis qu’elle ait visité un cabaret de spectacles transgenres lors de sa première soirée bangkokienne. Que les fausses montres et les transgenres abondent à Bangkok relève de l’évidence. Que les spectacles de cabaret et les concours de beauté transgenres fascinent les Thaïs (et bien sûr les étrangers de passage) est bien connu. Les médias thaïlandais consacrent régulièrement de longs articles à ces phénomènes économiques, culturels et sociaux. La littérature universitaire sur la transsexualité et l’homosexualité en Thaïlande est d’une richesse étonnante. Ce n’est donc pas la réalité de ce qu’a mis en relief Lady Gaga – l’ambiguïté sexuelle et intellectuelle – qui est en cause, ni même le fait que cette réalité soit largement exposée. Mais le fait qu’à cause de la renommée mondiale de la chanteuse et des 25 millions d’abonnés à son compte twitter, cette exposition ait eu immédiatement un retentissement mondial.

La firme britannique de dictionnaires Longman s’était heurtée au même écueil en 1993 quand elle avait défini dans son dictionnaire de la langue et de la culture anglaises le mot Bangkok comme suit : «Ville réputée pour ses pagodes bouddhistes et où il y a beaucoup de prostituées». Tous les exemplaires du dictionnaire impie avaient été immédiatement retirés des librairies du royaume et le gouvernement avait menacé d’interdire l’ensemble des publications de la firme.

En Thaïlande, la valeur de la vérité est souvent relative à sa coloration négative ou positive. Une vérité qui renforce une image positive est une vérité bonne à propager. Une vérité qui met le doigt sur certaines faiblesses est à proscrire. Une vérité n’est pas «bonne» en soi, en tant que calque fidèle de la réalité. Il y a une certaine sagesse dans cette attitude qui évite de mettre sur un piédestal une perspective sur la réalité qui n’en est qu’une parmi une infinité d’autres possibles. Comme l’authenticité des montres et l’identité sexuelle, la vérité est un concept à géométrie variable selon les circonstances. Bien sûr, cette discrimination existe partout : qui apprécie qu’on lui jette ses «quatre vérités» à la figure ? Mais le phénomène de remise en question, l’effort pour corriger ses fautes, lié à l’éthique chrétienne, n’est pas enraciné dans un environnement culturel bouddhiste où, stricto sensu, il n’est pas possible de se réformer au cours de l’existence présente.

Cette obsession de l’apparence se fonde aussi sur l’importance de la face. Celle-ci n’est pas une projection de la personnalité intérieure, qui reste dans le domaine privé, mais une sorte de masque plaisant dont l’objectif est de préserver l’harmonie de l’ensemble social. Par ses commentaires et son attitude, Lady Gaga a troublé cette surface paisible. En quelques mots, elle a condensé sa vision – la vision d’une star internationale et donc, pour les Thaïlandais, représentative de celle de l’Occident – de la Thaïlande : «le pays des fausses Rolex et des transsexuels». Le paradoxe est que la séduction qu’exerce Lady Gaga sur ses fans, lesquels sont très nombreux en Thaïlande, vient de ce mélange savamment dosé de provocation, de brutale sincérité et d’irrespect des formes. En somme, d’une certaine fraîcheur. Lady Gaga n’est sûrement pas reap roy (convenable, d’une conduite appropriée), mais elle est sans conteste sanouk (délurée), voire ding-dong (fofolle).

Max Constant

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Politique Thaïlande

Première sortie du roi de Thaïlande en près de trois ans

Le roi Bhumibol de Thaïlande a quitté pour quelques heures son hôpital pour se rendre dans la province d’Ayuthaya.

C’est une visite immensément significative pour la population thaïlandaise, qui n’avait pratiquement pas vu le roi Bhumibol Adulyadej, âgé de 84 ans, hors de l’hôpital Siriraj où il est soigné depuis septembre 2009. Accompagné de la reine Sirikit et de sa seconde fille, la princesse Sirindhorn, le roi s’est rendu dans la province d’Ayuthaya, à proximité de la rizière Makham Yong, une zone de rétention d’eau qu’il avait initiée au milieu des années 90 pour lutter contre les inondations. Transporté dans une camionnette, puis poussé dans un fauteuil roulant sur un tapis rouge, le roi, vêtu d’un uniforme militaire et son appareil photo à la main, est apparu en relativement bonne forme. Des deux côtés de la route, des dizaines de milliers de Thaïlandais habillés en rose, jaune ou bleu (trois couleurs royales) ont crié «Longue vie au roi !» en agitant des drapeaux nationaux ou à l’emblème de la monarchie. Le prince héritier Vajiralongkorn n’était pas présent.

Arrivé à Ayuthaya, la cheffe du gouvernement Yingluck Shinawatra, en tenue officielle, a remis une guirlande de fleurs au monarque et a lu un message de bienvenue. Une procession d’éléphants chamarrés d’insignes royaux a ensuite été présentée aux membres de la famille royale installés dans un pavillon au bord du fleuve Chao Phraya. Un spectacle de chants traditionnels a également été donné. Le roi n’avait quitté qu’une seule fois l’hôpital Siriraj depuis septembre 2009 pour résider quelques jours dans son palais de Chitrlada à Bangkok, avant de regagner l’hôpital où un bâtiment lui est entièrement consacré. Le souverain avait été hospitalisé en 2009 pour une infection pulmonaire, dont, selon ses médecins, il est maintenant remis.

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Culture Thaïlande

Provocation? Gaffe ? Lady Gaga n’en manque pas une

La tournée de la star en Asie du sud-est se poursuit en faisant des vagues. A Bangkok, elle suscite une nouvelle polémique.

A la suite de son séjour à Manille, sitôt arrivée à Bangkok à bord de son jet privé, le 23 mai, Lady Gaga a déclaré sur Twitter qu’elle allait profiter de son escale en Thaïlande pour acheter une «fausse Rolex». Ensuite, elle est allée voir un spectacle de transsexuels dans un cabaret. Elle a été assez emballée par la revue pour se rendre dans les coulisses, après le spectacle, pour féliciter les acteurs, selon le Bangkok Post.

Le public thaïlandais ne s’attendait sûrement pas à une attitude pareille. Le message sur Twitter a été qualifié «d’insultant et de mauvais pour l’image du pays», poursuit le Bangkok Post. Les Thaïlandais «ont tendance à être mécontents quand les étrangers mettent en relief le milieu minable de la pègre», a-t-il ajouté. Des propos indignés se sont répandus sur la Toile.

Mais Lady Gaga ne donne pas l’impression de s’en émouvoir. Elle est dénoncée par les chrétiens conservateurs en Corée du Sud et aux Philippines. Elle est  rejetée par les islamistes en Indonésie où son concert, le 3 juin, à Jakarta, est plutôt incertain, en dépit des cinquante mille billets vendus. Mais, pour l’instant, elle compte sur ses dizaines de milliers de «petits monstres» thaïlandais – plus quelques autres venus exprès des pays voisins – pour lui faire un triomphe dans la soirée du 25 mai.