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Mer de Chine du Sud : les Etats de l’Asean peinent à s’entendre

L’Indonésie s’efforce de trouver un compromis au sein de l’Asean sur les disputes maritimes avec la Chine avant un sommet prévu en novembre. Difficile.

Le temps presse. Du 18 au 20 novembre, les dix Etats membres de l’Asean retrouveront la Chine à Phnom Penh pour un sommet dominé par le contentieux en mer de Chine du Sud. Il leur reste donc deux mois pour trouver un terrain d’entente après le fiasco de juillet au Cambodge quand, pour la première fois en 45 ans, les ministres des affaires étrangères de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est ont dû renoncer à un communiqué conjoint. La raison : un désaccord sur le contentieux qui oppose en mer de Chine du Sud certains Etats membres (en premier lieu, le Vietnam et les Philippines) à la Chine.

«D’ici au sommet de Phnom Penh en novembre, nous devons faire un gros effort. Il faut préparer, consulter, écarter les surprises. Nous ne pouvons rien laisser à l’improviste», vient de déclarer, selon le Jakarta Globe, Marty Natalegawa, chef de la diplomatie indonésienne. «Avons-nous tiré les leçons [de l’échec de juillet] ? Sommes-nous plus sages ? L’Indonésie veut montrer que ce qui s’est passé était une exception», a ajouté l’Indonésien qui a pris en main le dossier avec la bénédiction ouverte de Washington et l’assentiment, plus discret, de Pékin.

La prochaine échéance sera, le 27 septembre, une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Asean à New-York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. La neutralité de l’Indonésie est acceptée car Natalegawa a indiqué qu’il veut négocier avec la Chine sur des bases claires : un Code de conduite, dont le principe a été accepté en 2002 mais qui n’est pas appliqué ; le respect de la loi internationale ; le rejet du recours à la force par toutes les parties impliquées.

Pour l’instant, estime Natalegawa, il existe un «cycle vicieux de confiance et de méfiance entre les pays membres. Tout le monde se comporte en fonction de la pire interprétation des intentions du pays voisin. Les gens pensent que, s’ils font preuve de retenue, les autres en profiteront. Il faut changer le momentum.» En juillet, le Cambodge, un allié de la Chine qui assure la présidence annuelle de l’Asean en 2012, s’est opposé à la mention du conflit réclamée par les Philippines et le Vietnam.

Les Etats de l’Asean ont d’autant plus besoin de s’entendre sur une position commune qu’une réunion à la mi-septembre à Phnom Penh entre hauts- fonctionnaires de l’Asean et de la Chine n’a donné aucun résultat positif. Selon le Jakarta Globe, Natalegawa refuse, toutefois, de verser dans le pessimisme. Les ministres de l’Asean travailleront à New York sur le Code de conduite, dit-il. Et de toute façon, ajoute-t-il, «qu’un processus diplomatique se déroule bien à l’intérieur de l’Asean est également dans l’intérêt de la Chine.»

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Tourisme : un projet de visa unique dans le bassin du Mékong

Quatre Etats riverains du Mékong étudient un projet de visa unique pour les touristes étrangers. Un cinquième pays pourrait les rejoindre.

Réunis le 14 septembre à Hochiminh-Ville, les ministres du tourisme du Vietnam, de la Birmanie (Myanmar), du Cambodge et du Laos se sont entendus sur le principe d’un visa unique pour touristes internationaux qui circulent sur leurs territoires respectifs. Ces quatre pays sont riverains du Mékong. La Thaïlande, qui forme avec les Etats précités la sous-région du Mékong, pourrait se joindre à eux si le projet d’un visa conjoint entre Bangkok et Phnom Penh s’avère efficace.

Les ministres des quatre pays pensent que le visa unique pourrait contribuer à atteindre l’objectif qu’ils se sont fixés : attirer, selon le site de Saigon Giai Phong, 25 millions de visiteurs internationaux de 2013 à 2015, dont quatre millions qui circuleraient au moins dans deux pays. Hoang Tuan Anh, ministre vietnamien de la Culture, des Sports et du Tourisme, qui présidait la réunion dans l’ex-Saigon, a déclaré que les quatre Etats «avaient accueilli, en 2011, plus de 12,3 millions de visiteurs internationaux, soit une croissance de 14,5% par rapport à 2010». Il a ajouté  que, sur ce total, 2,1 millions d’étrangers s’étaient rendus dans plusieurs pays.

En dépit d’une croissance rapide du tourisme dans ces quatre pays – et des sites exceptionnels dont ils disposent – leurs infrastructures restent encore très en retard par rapport à celles de la Thaïlande. La prochaine réunion ministérielle se tiendra en 2013 au Cambodge.

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Société Tourisme Viêtnam

Vietnam : des tuk tuk pour Hanoï. Une bonne idée ? Voire…

L’Association du transport de Hanoï propose l’acquisition de tuk tuk pour décongestionner la capitale. Une solution qui offre avantages et inconvénients.

Le tuk tuk à 3 ou 4 roues est fréquent en Inde ou en Thaïlande. A Bangkok, ville plate au même titre que Phnom Penh ou Hanoï, cet engin peu puissant mais très maniable est fréquemment utilisé pour promener le touriste étranger, y compris sur les grandes avenues. Selon Tuoi Tre, l’idée de Bui Danh Lien, président de l’Association de transport de Hanoï, est de l’introduire dans la capitale du Vietnam pour une autre raison : assurer les liaisons entre les communes ou les quartiers afin de transporter les passagers, par exemple, jusqu’aux arrêts d’autobus, sans les laisser circuler sur les grandes avenues ou les autoroutes interurbaines.

Le tuk tuk est conçu pour transporter 3 ou 4 passagers (il en transporte parfois le double quand le règlement n’est pas appliqué). Il a souvent remplacé le cyclo-pousse et le taxi-moto (le client est sur le siège arrière), xe-ôm (pour ‘moto-embrasser’) au Vietnam, moto-dob (pour ‘double’) au Cambodge. A Hanoï, les derniers cyclo-pousses sont ceux de voyagistes ou d’hôtels de luxe utilisés pour trimbaler les clients (et sont la cause d’embouteillages dans la vieille ville car ils se déplacent par groupes de 10 ou 20, lentement et à la queue-leu-leu, interrompant la circulation).

Ouvert à tous vents, et même avec la protection d’une capote contre la pluie, le tuk tuk offre l’inconvénient de récupérer les fumées des tuyaux d’échappement et d’être peu praticable par mauvais temps (les coups de crachin, à Hanoï peuvent durer quelques jours en hiver ; en été, la chaleur y est intense). Peut-il débarrasser les rues de la capitale vietnamienne d’au moins une petite partie de ses motos ? Dans le Vieux Quartier, celui des 36 rues, hautement touristique, le débarquement de tuk tuk pourrait avoir l’effet contraire : les rues sont très étroites et seules les motocyclettes parviennent à se déplacer facilement entre les nuées de piétons.

En tout cas, le ministère des Transports, selon Thanh Nien, est hostile à cette initiative. Il fait valoir qu’un type de tuk tuk, intitulé xe-lam, a circulé voilà quelques années mais qu’il s’est révélé inadapté. Le ministère préfère investir dans les transports en commun urbains, tels l’autobus, le tramway ou le métro.

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Viêtnam

Vietnam : résurgence de la maladie pieds-mains-bouche

Un jardin d’enfants a dû fermer provisoirement ses portes dans la province de Quang Tri. La maladie pieds-mains-bouche continue de frapper au Vietnam.

Début septembre, donc peu après la rentrée scolaire, une crèche de la commune de Hai Hoa, dans la province de Quang Tri (centre Vietnam), a rapporté quinze cas de pieds-mains-bouche. «Nous devons attendre que la maladie disparaisse pour rouvrir nos portes», a déclaré la directrice adjointe de ce jardin d’enfants, selon le site Thanh Nien.

Les services de santé de la province ont rapporté 840 cas, dont 50 en septembre. A l’échelon national, 29 enfants seraient déjà morts du pieds-mains-bouche en 2012, dont les trois quarts âgés de trois ans ou moins. En 2011, selon Thanh Nien, la maladie a fait 169 victimes et il y a eu, selon l’OMS, 420.000 malades, contre de 10.000 à 15.000 les années précédentes.

Due à l’entérovirus EV-71, la maladie se signale par l’apparition d’ampoules et de boursouflures sur les pieds, les mains, les genoux, les épaules, la bouche. Il n’existe aucun vaccin et seules des mesures d’hygiène, notamment se laver régulièrement les mains, permettent de lutter contre. Pieds-mains-bouche est également présente dans d’autres pays d’Asie, notamment en Chine, au Cambodge et en Thaïlande.

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Analyse Asie Chine Indonésie Politique Viêtnam

L’Indonésie ou l’émergence d’une puissance moyenne

Un universitaire américain estime que l’Indonésie est devenue une puissance moyenne et qu’elle en joue désormais le rôle. Le jugement ne fait pas l’unanimité.

Bruce Gilley, enseignant à l’université d’Etat de Portland, écrit dans les colonnes du New York Times que l’évènement le plus important de la dernière tournée asiatique de Hillary Clinton a eu lieu à Jakarta, le 3 septembre, quand la secrétaire d’Etat américaine a reconnu que Washington acceptait «le leadership» de l’Indonésie dans la recherche de solutions aux «disputes territoriales» en mer de Chine du Sud, «disputes qui ont été la source de propos belliqueux, ces derniers mois, de la Chine, du Vietnam et des Philippines

Auteur d’un essai récent sur la légitimité des Etats (The Right to Rule : How States Win and Lose legitimacy), Gilley fait valoir que Washington accorde un rôle prédominant à Jakarta dans la négociation en mer de Chine du Sud parce que l’Indonésie ne se range pas dans le camp américain. Au cours de la conférence de presse conjointe avec Mme Clinton, le ministre indonésien des affaires étrangères, Marty Natalegawa, a été clair : le leadership indonésien dans cette affaire «ne signifie pas qu’il se manifeste aux dépens de tout autre parti.»

En observant une stricte neutralité dans le conflit de la mer de Chine du Sud, l’Indonésie peut avoir une influence sur la négociation et se range donc, selon Gilley, dans la catégorie des «puissances moyennes» : de 10 à 20 Etats qui, comme l’Afrique du Sud ou l’Australie, ne sont pas des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ne sont pas des géants comme le Japon, l’Inde ou l’Allemagne. L’appel à l’Indonésie est, de la part des Etats-Unis, l’aveu d’une incapacité à trouver «une réponse stratégique efficace à l’influence croissante de la Chine.»

Promouvoir le rôle de l’Indonésie contraint sans doute Washington à accepter «quelques compromis.» Mais cette attitude devrait encourager des solutions acceptables par Pékin. Il reste que résoudre ce genre de conflit prend beaucoup de temps et que le statut de «puissance moyenne» n’est pas un acquis définitif. «L’Indonésie est une puissance moyenne classique ; c’est un pays devenu récemment démocratique et qui se développe rapidement avec un potentiel militaire et diplomatique notable», estime Gilley. Mais la stabilité politique de l’archipel n’est pas garantie avec une présidence dont la popularité s’est essoufflée et une succession, en 2014, qui s’annonce pleine d’incertitudes.

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Mer de Chine du Sud : les multiples noms d’un contentieux

Les eaux entre le sud chinois et Singapour sont appelées mer de Chine du Sud pour des raisons de simplification. Car les noms abondent.

Aux yeux du Vietnam, il s’agit de la mer de l’Est. Les Chinois l’appellent la mer de Chine méridionale. Le président Noynoy Aquino a officiellement compliqué le tableau en décrétant, le 13 septembre, que la partie occidentale de ces eaux s’appelait désormais la mer des Philippines occidentales là où elles couvrent la zone économique exclusive que peut revendiquer Manille aux termes de législation internationale.

Les rapports et informations sur les contentieux, les disputes et les accrochages dans ces eaux sont simplifiés : les médias et les diplomates utilisent le terme mer de Chine du Sud ; les deux principaux archipels sont appelés par leurs noms anglophones : les Paracels (au nord) et les Spratleys (au sud). Toutefois, les Paracels sont appelés Hoang Sa par les Vietnamiens et Xisha par les Chinois; les Spratleys, Truong Sa (Vietnam) et Nansha (Chine).

La Chine revendique environ 80% de ces eaux, selon une délimitation approximative mais qui couvre les deux archipels ainsi qu’une partie à la fois du plateau continental vietnamien et de la zone économique exclusive des Philippines, au large de Palawan et de Luçon. En juin dernier, Pékin a créé un «territoire municipal» (la ville de Sansha ou ‘Trois sables’) qui inclut les deux archipels ainsi que de petits récifs, ceux de Macclesfied Bank. Pour simplifier les choses, la mairie de Nansha est située sur une île des Paracels connue sous le nom de Woody.

Les Vietnamiens sont exaspérés car ils considèrent que les Paracels et les Spratleys sont sous leur souveraineté. Les Chinois se sont installés aux Paracels en en chassant, en janvier 1974, la faible garnison sud-vietnamienne qui s’y trouvait encore. Tous les pays riverains sont présents aux  Spratleys, y compris Taïwan et la Malaisie (donc à la seule exception du petit sultanat de Brunei, sur l’île de Bornéo). Lors de la débâcle d’avril 1975, ayant reçu l’ordre de se replier sur un secteur maritime contrôlé par la flotte américaine, la marine sud-vietnamienne en avait averti son adversaire nord-vietnamien. La raison : que le Nord occupe les positions du Sud aux Spratleys avant les Chinois.

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Politique Viêtnam

Vietnam : le premier ministre déclare la guerre aux blogs

Nguyên Tân Dung a ordonné au ministre de la Sécurité publique d’enquêter et de punir organisations ou individus qui publient de fausses informations sur la Toile.

La décision du chef du gouvernement du Vietnam, le 13 septembre, fait suite à des rapports de l’administration qui affirment, selon le site Thanh Nien, que des sites «publient de fausses informations dans le but de calomnier le gouvernement et de noircir sa réputation».

 Thanh Nien mentionne trois sites indépendants accusés de «ruses diaboliques pratiquées par des forces réactionnaires et hostiles». L’un d’entre eux, Biên Dông (Mer de l’Est, appellation vietnamienne de la Mer de Chine du Sud), se consacre aux informations sur les contentieux maritimes et territoriaux qui opposent le Vietnam (et les Philippines) à la Chine. Ces derniers mois, un durcissement des autorités s’est manifesté à l’égard de l’utilisation de l’internet et des cyberdissidents.

Nguyen Tân Dung a également ordonné au ministère de l’Information et des Communications  de préparer un projet de règlementation de l’internet.  Enfin, les ministères et agences publiques ont reçu l’ordre d’interdire à leur personnel «la lecture de sites antigouvernementaux et la distribution d’informations postées sur de tels sites».

Ces mesures interviennent alors que le Vietnam est la proie de scandales bancaires et que des entreprises d’Etat affichent des déficits budgétaires préoccupants. Le gouvernement a toutefois démenti qu’un appel au FMI pouvait être envisagé pour sortir de l’impasse. Les difficultés financières et la corruption divisent le PC vietnamien et les décisions du premier ministre paraissent être une réponse aux critiques d’autres membres du bureau politique du PC, notamment Truong Tân Sang, chef de l’Etat, lequel aurait l’appui de Nguyên Phu Trong, secrétaire général du PC.

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Société Viêtnam

Vietnam: un nouveau type de virus de la grippe aviaire

Dans le centre et le nord du Vietnam, un virus de la grippe aviaire, nouveau et puissant, est apparu. Les autorités luttent pour s’en débarrasser.

Selon l’Agence vétérinaire, organe gouvernemental, sept provinces du Vietnam sont actuellement affectées par un virus très toxique de la grippe aviaire. Plus de 180.000 volailles ont été abattues ou sont en voie de l’être. Le site VietnamNet rapporte que ce nouveau virus est apparu en juillet et qu’il s’est répandu rapidement dans le centre et le nord du pays le mois suivant.

L’un des dirigeants de l’Agence chargée de la gestion animalière estime que ce virus a peut-être été transmis par de la volaille infectée importée de Chine en traversant la frontière terrestre entre les deux pays. «Chaque fois que des volailles non conformes sont importées de Chine, le nouveau virus apparaît et attaque à la fois poules et canards», a rapporté le directeur adjoint de l’Agence.

Le Bureau chargé de la prévention contre la grippe aviaire et la fièvre aphteuse a déclaré que le nouveau virus était similaire au H5N1 chinois. Il a réclamé un contrôle très strict des importations, licites et illicites, de volailles de Chine.

Le Centre vétérinaire de diagnostic vietnamien commence à tester les vaccins actuellement disponibles sur le nouveau virus. Le ministre de l’agriculture et du développement rural a ordonné que la priorité soit donnée aux vaccins fabriqués au Vietnam. A ce jour, aucune nouvelle victime humaine n’a été rapportée. Neuf morts de la grippe aviaire ont été enregistrés en 2012 en Indonésie. Dans le monde, le total des victimes humaines, depuis 2003, est de 359 (dont 61 au Vietnam). Compte tenu de la promiscuité entre hommes et volailles dans les bourgs et les villages de la région, ces résultats semblent indiquer que le virus se propage difficilement parmi les êtres humains.