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Economie Viêtnam

Hô Chi Minh Ville, locomotive quoiqu’il arrive

La mégapole méridionale (8 huit millions d’habitants sur 96 millions) demeure la locomotive d’une économie vietnamienne dans une phase de croissance délicate.

Au Vietnam, selon les prévisions de la Banque mondiale, le taux d’expansion économique sera de 6,8% en 2012 et de 6,5% en 2013 (contre 6,8% en 2010 et 5,9% en 2011). A Hô Chi Minh Ville, le taux de croissance a été de 11,2% en moyenne de 2006 à 2010 et devrait s’élever à 12% de 2011 à 2020, selon Lê Manh Hà, maire adjoint de la municipalité, cité sur le site officiel Vietnam+. Autrement dit, il est en moyenne de 1,75 supérieur à celui de la croissance nationale.

Le secteur tertiaire fournit déjà 54,3% du PIB de la ville et cette proportion continue d’augmenter (l’industrie et le bâtiment font le reste). Le secteur privé représente désormais la majorité du PIB (51,4% en 2011) de la ville. Avec sa zone high-tech, son parc de logiciel de Quang Trung, cette dernière ambitionne de devenir un pôle de services à l’échelle de l’Asie du sud-est.

D’ici à 2020, «la ville concentrera toutes ses ressources à sa restructuration économique, afin d’être la figure de proue nationale en matière d’évolution vers un modèle de croissance économique plus qualitatif», estime Lê Manh Hà. Pour remplacer celui de Tân Son Nhât, trop proche du centre, un nouvel aéroport est en construction à Long Thanh, sur la route de Vung Tàu, et sera relié au centre-ville par une autoroute.

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Société Viêtnam

Vietnam: 36 morts dans un accident d’autocar

L’un des accidents les plus meurtriers de l’histoire du pays – 36 morts, 21 blessés – a eu lieu de nuit, quand un autocar a fait une chute de dix-huit mètres.

L’autocar a franchi le parapet du pont qui enjambe la rivière Serepok, laquelle marque la frontière entre les provinces de Dak Lak et de Dak Nong, sur les hauts plateaux du sud du Vietnam. Il était un peu plus de 22 heures, le 17 mai, et une soixantaine de personnes se trouvaient à bord. L’autocar a atterri sur son toit. Le véhicule a été tellement endommagé par sa chute que les secouristes ont passé quatre heures à dégager les blessés et les corps des morts.

L’autocar assurait, sur la route nationale 14, la liaison régulière entre Ho Chi Minh Ville et Ban Mê Thuot, chef-lieu de la province de Dak Lak. L’accident s’est donc produit en fin de parcours, après 300 km de route. Les deux chauffeurs font partie des 32 personnes retrouvées mortes sur place. Quatre autres passagers sont décédés par la suite, dont deux après leur transfert à l’Hôpital général de Dak Lak. Sur les 21 blessés, 16 le sont grièvement, selon des sources hospitalières.

Selon le site Vietnamnet.net, les compensations officielles aux familles seront d’un peu plus de 240€ par décès et de 140€ par blessé. Au Vietnam, les accidents de la route font plus de onze mille victimes par an, l’un des taux les plus élevés de la planète.

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Société Viêtnam

Les mystères d’une maladie mortelle au Vietnam

Vingt-et-une personnes sont déjà mortes, dans la province de Quang Ngai, d’une maladie à l’origine mystérieuse. Jusqu’ici, les recherches n’ont pas abouti.

La maladie provoque des ulcères aux mains et aux pieds, ainsi que d’intenses brulures. Dans un deuxième temps, les membres sont victimes d’ankylose et la maladie attaque des organes vitaux, comme le foie ou les poumons. A ce jour, les quelque deux cents victimes recensées appartiennent  à la minorité ethnique H’re, qui compte un peu plus de cent mille membres à Ba To et Minh Long, deux districts montagneux de la province de Quang Ngai, dans le centre du Vietnam. Leur alimentation pourrait donc être en cause.

Plusieurs équipes effectuent des recherches et la ministre de la santé, Nguyên Thi Kim Tiên, s’est rendue sur place le 28 avril.  Des aflatoxines ont été découvertes dans le riz couvert de champignons que consomment les H’re. Les recherches s’orientent donc vers une contamination de la nourriture sans exclure un éventuel contact cutané avec d’autres toxines. Des analyses de sang, du sol et de la nourriture ont été systématiquement entreprises.

Phan Trong Lan, directeur adjoint du département de la prévention au ministère de la santé estime, dans un entretien accordé à Tuoi Tre (la Jeunesse) à la mi-mai, que la découverte de l’origine de la maladie dépend non seulement de la qualité scientifique des recherches mais aussi «d’une bonne part de chance». «Les virus et les bactéries sont imprévisibles… nous devons en poursuivre l’étude», a-t-il ajouté.

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Société Viêtnam

Vietnam : vue sur mer imprenable pour richissimes Hanoïens

Le grand luxe des stations balnéaires est une exception dans un secteur immobilier plutôt morose au Vietnam. Surprise: la clientèle est en majorité  hanoïenne.

Alors que les autres secteurs du marché de l’immobilier au Vietnam «ont été gelés par les difficultés de l’économie et le resserrement de la monnaie et du crédit», celui des propriétés balnéaires de grand luxe demeure très animé, rapporte le site VietNamNet. A Da Nang, port du Vietnam central aux plages réputées, Nguyen Phuong Thao, directeur des ventes d’un gros projet de villas et d’appartements de luxe estime que 62% des acquéreurs résident à Hanoi, 18% à Hô Chi Minh Ville et 12% seulement à l’étranger. Il ajoute que les villas les plus chères – piscine, vue imprenable – sont celles qui se vendent le mieux.

Les villas se vendent dans une fourchette de 1 million d’€ à 1,4 million d’€ et les appartements entre 150 000 € et un peu plus d’1 million d’€. To Nhu Tung, directeur d’un autre projet, a remarqué que les acheteurs ne sont pas très regardants en ce qui concerne les prix ou d’éventuelles ristournes. Il cite le cas d’un jeune homme né en 1990 et qui a avancé, sur-le-champ et en liquide, 20% du montant d’une villa achetée près de trois millions d’€.

Les environs de Hoi An et ceux de Da Nang, à une demi-heure de route l’une de l’autre,  passent pour être les marchés les plus chauds d’Asie, avec des propriétés valant quelques millions d’€. La surprise est que les principaux clients sont des Vietnamiens de Hanoi, loin devant les Vietnamiens d’outre-mer. Ils sont souvent directeurs de société ou jeunes entrepreneurs. Les Saigonais préfèrent acquérir des propriétés dans une fourchette de 230 000 € à 600 000 € dans la station balnéaire de Vung Tàu (ex-Cap St-Jacques), à deux heures de la mégapole méridionale.

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Asie Expatriés Viêtnam

Yamina Benguigui, la ministre des Français de l’étranger

Réalisatrice connue, Yamina Benguigui confirme son engagement dans la politique. Elle est ministre déléguée aux Français de l’étranger et à la francophonie.

Yamina avait déjà pris un virage décisif en mars 2008, avec son élection comme conseillère du XXème arrondissement de Paris, ce qui lui avait valu de devenir l’adjointe de Bertrand Delanoë, chargée des droits de l’homme et de la lutte contre les discriminations. Pendant la campagne présidentielle, rappelle Le Monde, elle avait cosigné un manifeste – en compagnie d’Isabelle Adjani, de Rachida Brakni ou d’Elsa Zylberstein – en faveur des «pionnières de l’immigration», «oubliées de l’histoire» dont elles se déclarent les «héritières».

Algérienne née en France en 1957, Yamina Benguigui est considérée comme une cinéaste engagée dont l’œuvre est consacrée, en grande partie, aux questions de l’immigration, des inégalités et de la violence contre les femmes. Elle a débuté en 1990 en tant qu’assistance de Rachid Bouchareb (Indigènes, Hors-la-loi) et a reçu, depuis, plusieurs prix qui ont couronné ses documentaires, notamment le Sept d’or en 1997 (Mémoires d’immigrés, l’héritage maghrébin) et le Globe de cristal en 2009 (9-3 : mémoire d’un territoire). Elle est, en outre, l’auteur de la très populaire fiction Aïcha (France 2).

Ministre déléguée auprès de Laurent Fabius, elle aura donc la responsabilité, en Asie, de communautés françaises en expansion, notamment en Thaïlande, à Singapour et au Vietnam, ainsi que de la relance espérée d’une francophonie en mal de crédits.

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Viêtnam

Un deuxième satellite vietnamien en orbite

Lors de son deuxième lancement de l’année, Ariane 5 a permis de placer en orbite un deuxième satellite vietnamien de télécommunications ainsi qu’un satellite japonais.

Un lancement couronné de succès à Kourou, dans la soirée du 15 mai (juste avant l’aube du 16 mai au Vietnam). Vinasat-2 a été dessiné et construit par Lockheed Martin pour  les Postes et télécommunications vietnamiennes (VNPT). Il est chargé de couvrir l’Asie du sud-est et son voisinage. Il offrira plusieurs services de télévision, de télécommunications et d’internet. Il pèse environ trois tonnes et sa durée de fonctionnement est évaluée à quinze ans. Vinasat-1 avait été lancé en 2008 et son succès explique pourquoi le Vietnam s’est engagé rapidement dans le projet Vinasat-2.

Le premier ministre vietnamien Nguyên Tân Dung a suivi le lancement en direct à partir du QG de VNPT à Hanoi. Il a estimé que la mise en orbite de Vinasat-2  constituait un pas important pour l’industrie des télécommunications du Vietnam. Les deux satellites vietnamiens vont permettre d’assurer et de sécuriser des services stables,  de renforcer la sécurité du réseau vietnamien de télécommunications. Il jouera également un rôle accru dans le soutien au développement économique et social, à la prévention des désastres naturels et à la lutte contre leurs effets, ainsi qu’à la défense nationale. Le coût de Vinasat-2 est évalué à environ deux cents millions d’€.

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Société Viêtnam

Vietnam: cancers en série à proximité d’une cimenterie

Des dizaines de victimes de cancers ont été enregistrées à Minh Tân, commune à une centaine de km à l’est de Hanoi et encadrée par une cimenterie et des carrières.

Le médecin de Phuc, jeune homme victime d’un cancer du poumon, a renoncé à le soigner et la famille se prépare au deuil. Lua a subi l’ablation d’un sein à la suite d’un cancer. Hoi, âgée de 27 ans, vient d’apprendre qu’elle souffre d’un cancer du poumon. Le site Vietnamnet.net précise que, sur le coup de midi, le village semble désert car les habitants se retranchent chez eux pour se protéger d’une poussière envahissante et dangereuse. Les enfants de la crèche ne sont pas autorisés à jouer dans la cour.

La commune abrite la cimenterie Hoang Thach, d’une capacité de 2,3 millions de tonnes par an, employant 2 700 ouvriers (selon le système du 3/8) et dont la production, sur une berge d’une rivière Da Back, est empaquetée sur la rive opposée, une noria de camions assurant la liaison. L’exploitation de carrières contribue également à la pollution.

«Plus de la moitié des décès sont dus à un cancer et il y a plus de malades parmi les jeunes que les vieux», dit une habitante. Miên, une veuve, estime que «la mort de son mari l’a sauvée» : ayant épousé un ‘héros de la révolution’, elle bénéficie d’une assurance et peut se faire soigner gratuitement. «Je dois me battre pour que mes enfants et petits-enfants puissent survivre». Construite en 1980, la cimenterie est censée recourir à des méthodes de production respectueuses de l’environnement.

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Viêtnam

Montée des eaux: le delta du Mékong souffre

Montée des eaux, érosion des sols, effondrement de berges, les populations du delta du Mekong vivent des jours plus difficiles. Et ce n’est qu’un début.

A Ca Mau, la province qui occupe la pointe méridionale du Vietnam, les autorités ont relevé une montée régulière des eaux : 15 cm en 2007 (4.890 hectares de terres arables endommagées) ; 16 cm en 2008 (10.600 ha) ; 21 cm en 2011 (19.700 ha). Si le niveau de la mer continue de s’élever à cette vitesse, 90.000 hectares de terres de la province seront menacés d’être inondés, rapporte le site Vietnamnet.net en citant Tô Quôc Nam, directeur adjoint du Département provincial de l’agriculture et du développement rural. Nam ajoute que l’érosion affecte dix km de la côte de la province.

La salinisation progressive des eaux rend les terres impropres à la culture et les régions côtières en sont les premères victimes. Les populations comptent sur des financements de l’Etat pour pouvoir élever des digues, surtout le long de la Mer de Chine du Sud. Mais l’érosion et des effondrements de terrains se produisent également à l’intérieur des terres, le long des canaux, des rivières et des principaux bras du Mékong. Ainsi, dans la province de Dông Thap, l’érosion affecte déjà deux cent km de berges.

Selon un rapport du ministère vietnamien des ressources naturelles et de l’environnement, en l’espace d’un demi-siècle, le niveau de la mer a monté de 12 cm. Selon les projections du ministère, il devrait monter de 12cm d’ici à 2020, de 17 cm en 2030, de 30 cm en 2050 et de 75 cm à la fin du siècle. De quoi s’inquiéter.