Tribune. Le prochain plénum du Parti communiste chinois, qui se réunit à Pékin du 8 au 11 novembre, fournit aux dirigeants chinois une nouvelle occasion pour envoyer au monde quelques morceaux choisis de ses intentions dans l’exercice de sa puissance, chez elle et dans le monde. Mais, n’en déplaise aux Cassandre, une invasion de Taïwan n’est pas à l’ordre du jour.
Si la rivalité sino-américaine s’est bien cristallisée autour de Taïwan, c’est que l’île, jugée renégate par Pékin, symbolise un entre-deux mondes dans lequel se joue une double course de vitesse : une course à la parité stratégique et militaire en Asie et, en parallèle, une course plus indécise à la suprématie technologique globale. La Chine est certaine d’atteindre la première, mais pas la seconde. Or, elle lui est nécessaire pour s’engager militairement…