Un épais smog de pollution a recouvert le nord de la Chine, ces derniers jours, entraînant l’annulation de plusieurs centaines de vols et la fermeture de voies rapides.
Catégorie : Asie
Ils étaient quatre au départ à se déclarer intéressés par la reprise de STX France, puis trois plus sérieusement, et finalement plus qu’un.
Au moins 39 personnes ont été blessées dans plusieurs explosions, mercredi 28 décembre aux Philippines. Dans un premier temps, deux bombes ont blessé 33 personnes qui assistaient à un match de boxe amateur dans la ville de Hilongos, sur l’île de Leyte, au centre de l’archipel. Un troisième engin, qui n’a pas explosé, a été retrouvé dans cette ville à 620 km au sud de Manille, selon son maire, Albert Villahermosa. La police précise qu’aucun suspect n’a été identifié ni aucune revendication émise.
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L’héroïne est fatiguée : la capitaine Niloufar Rahmani ne veut plus revenir en Afghanistan. Cette pilote de 25 ans devait rejoindre Kaboul, samedi 25 décembre, après quinze mois d’entraînement aux Etats-Unis.
La visite du Premier ministre français consolide la relance des relations franco-thaïlandaises.
La visite de Jean-Marc Ayrault le 5 février en Thaïlande, la première d’un chef du gouvernement français depuis Michel Rocard en 1989, n’a duré que 24 heures, mais elle a été particulièrement bien remplie. Discours à l’université Thammasat de Bangkok, forum des affaires devant un parterre d’entrepreneurs français et thaïlandais, entretien avec la Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra… l’ancien maire de Nantes n’a pas ménagé sa peine pour réaffirmer tout le bien que la France pense de la Thaïlande : « Le partenariat avec la Thaïlande est plein d’espérance. Je sens un pays plein de la volonté de réussir. La France apprécie beaucoup cet état d’esprit », a-t-il lancé, avec une touche de lyrisme, en conclusion de son discours lors du forum des affaires.
Jean-Marc Ayrault était accompagnée de deux ministres, Nicole Bricq, ministre du commerce, et Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, laquelle a déclaré être très impressionnée par le niveau de francophonie de la Thaïlande (40.000 locuteurs de français) et a promu l’utilité d’une francophonie « comme un outil de mobilité dans le monde francophone ». Mais la visite a été placée essentiellement sous le signe de l’économie. D’entrée de jeu, le ministre thaïlandais des Finances, Kittirat na Ranong, a évoqué le programme de 65 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures lancé par le gouvernement pour faire du royaume un « hub » régional. Les entreprises françaises sont les bienvenues, a-t-il déclaré, notamment dans le domaine ferroviaire qui concernera pas moins de 75 % du programme. Jean-Marc Ayrault ne pouvait que reprendre la balle au bond, ce qu’il a fait en disant que les « entreprises françaises, dont l’expertise est déjà reconnue, sont prêtes à répondre ».
L’un des thèmes récurrents des propos de Jean-Marc Ayrault durant sa visite a été celui de la volonté de la France et de l’Union européenne « d’accompagner la Thaïlande dans l’ambition de de l’intégration économique de l’Asie du Sud-Est ». En 2015, l’Asean va mettre en place une Communauté économique de l’Asean (AEC) au sein de laquelle les barrières tarifaires seront éliminées. « L’AEC ne sera pas exactement la même communauté que celle de l’Europe, mais j’espère que celle-ci peut vous inspirer », a-t-il déclaré. Lors de la conférence de presse commune qui a conclu la visite, après la signature de plusieurs accords dans les domaines économique, scientifique, de santé, éducatif et de défense, Yingluck Shinawatra s’est félicitée de la volonté des autorités françaises d’inciter leurs entreprises à venir dans le royaume. Elle a aussi confirmé que la Thaïlande était entrée dans une étape de négociation avec l’Union européenne sur un accord de libre-échange – accord qui, s’il est signé, permettra à l’Europe d’utiliser la Thaïlande comme une porte d’accès à la Communauté économique de l’AEC.
Jean-Marc Ayrault, qui n’a pas pu rendre visite au roi Bhumibol à cause de la santé fragile de celui-ci, lui a transmis un message écrit de la part du président François Hollande.
Cinq institutions de recherche européennes et quatre universités d’Asie du Sud-Est s’associent pour un ambitieux projet de recherche.
Le projet, financé à hauteur de 2,4 millions d’€ par l’Union européenne, a été baptisé SEATIDE et portera sur la thématique : “Intégration en Asie du sud-est. Trajectoires d’inclusion, dynamiques d’exclusion”. Le coordinateur scientifique en sera l’Ecole française d’extrême orient (EFEO), au travers du directeur de cette institution plus que centenaire, Franciscus Verellen, et d’Yves Goudineau, directeur du centre EFEO à Chiang Mai. Cinq universités ou établissements de recherche européens y participent – l’EFEO, l’université de Cambridge, l’université d’Hambourg, l’Université de Milan-Bicocca et l’université de Tallin (Estonie) – ainsi que quatre universités du Sud-est asiatique – l’université indonésienne de Gadjah Mada, l’Académie vietnamienne des sciences sociales, l’université Sains Malaysia et l’université de Chiang Mai (Thaïlande) – constituent le coeur du réseau de recherches, mais des chercheurs d’autres établissements y participeront également (Institut de recherches sur l’Asie du Sud-est contemporaine, Institut de recherches pour le développement, CNRS).
“C’est un réseau de coopération entre chercheurs qui se met en place, le projet va durer une dizaine d’années”, a précisé à Asie-Info Jérémy Opritesco, conseiller culturel et scientifique de l’ambassade de France à Bangkok. Quatre sous-thèmes seront étudiés avec, pour chacun d’entre eux, une ou plusieurs universités jouant un rôle-leader : l’intégration nationale face à la diversité régionale, les mouvements de populations transfrontaliers et intranationaux, l’analyse des réseaux de connaissance et le rôle qu’y joue l’Europe, et l’analyse des crises historiques et politiques dans le but de voir ce qui distingue l’Asean Way du mode d’intégration propre à l’Union européenne.
Le projet doit être officiellement inauguré le 1er février à Chiang Mai en présence du directeur de l’EFEO et du président de l’Université de Chiang Mai, le professeur Kasem Wattanachai.
Ouverte en France au printemps 1968, la négociation du Traité de paix signé à Paris le 27 janvier 1973 a impliqué pas mal de monde. Voici les principaux acteurs.
Henry Kissinger, le négociateur américain, est demeuré secrétaire d’Etat sous la présidence de Henry Ford jusqu’à l’élection en 1976 de Jimmy Carter. Depuis, il a pantouflé dans le privé à la tête d’une société de consultants. Ses avis n’ont guère été sollicités même par les présidents républicains (Ronald Reagan, 1980-1988 ; George Bush senior, 1988-1992 ; George W. Bush, 2000-2008). Il fêtera ses 90 ans en mai 2013. Il n’a pas refusé le prix Nobel de la paix qui lui a été attribué à la suite du Traité de Paris.
Lê Duc Tho(1911-1990). Appartenant à la première génération de communistes vietnamiens, alors membre du bureau politique du PC, il a géré les négociations de Paris du début à la fin. Il a refusé le prix Nobel de la paix qui lui a été décerné. Il est demeuré un membre très influent du PC vietnamien jusqu’à sa mort en 1990.
Nguyên Van Thiêu (1923-2001). Devenu chef de l’Etat en 1965 et numéro 1 du régime de Saigon en 1967, le général Nguyên Van Thiêu a été un signataire très réticent du Traité de paix de Paris, refusant notamment tout compromis politique (le signataire sud-vietnamien du Traité a été Pham Dang Lam, alors ministre des affaires étrangères de la république du Vietnam) . Thiêu a démissionné de ses fonctions le 21 avril 1975 et s’est exilé quelques jours plus tard. Il est décédé à Boston à l’âge de 76 ans.
Nguyên Thi Binh a été nommée ministre des affaires étrangères lors de la formation du gouvernement révolutionnaire du Sud (vietcong) en 1969. Elle a été vice-présidente de la république socialiste du Vietnam de 1992 à 2002. Née en 1927 dans le delta du Mékong, Mme Binh est toujours active.
Le général Vo Nguyên Giap a joué un rôle crucial dans cette fin de guerre américaine. Sur la touche pendant six ans, il a été rappelé en 1972 au commandement opérationnel pour réorganiser la défense de Hanoï et du Nord contre les raids de B-52. Vainqueur de Diên Biên Phu (1954) et auteur de l’offensive victorieuse de 1975, Giap est devenu centenaire en août 2011.
Enfin, sans se rendre à Paris, Ellsworth Bunker (1894-1984), ambassadeur américain à Saigon, a également joué un rôle. Ce diplomate, considéré comme un faucon, a acquis la réputation d’un proconsul pendant son séjour au Sud-Vietnam (1967-1973).
Le Traité de paix signé à Paris le 27 janvier 1973 met fin à la participation directe américaine à la guerre du Vietnam. Des combats dureront encore plus de deux ans.
Quarante ans déjà ! Fin 1972, le président Nixon ordonne de terribles bombardements du Vietnam du Nord, y compris de Hanoï, par les B-52 américains. Il s’agit d’obtenir des concessions lors de négociations qui se déroulent à Paris. Selon le bilan de Washington, 15 B-52 sont abattus parla DCA nord-vietnamienne et 9 endommagés, 26 aviateurs américains tués et 26 autres capturés.
Les Nord-Vietnamiens demandent la reprise des pourparlers. Richard Nixon opine du chef et donne l’ordre à Henry Kissinger de retourner à Paris. Mais les Nord-Vietnamiens ne cèdent pas. L’ordre d’évacuation des civils, y compris à Hanoi, a limité les pertes civiles. Washington n’a rien obtenu de plus qu’en octobre. Le 23 janvier, Kissinger et Lê DucTho, le négociateur de Hanoi, concluent un accord signé officiellement le 27 janvier par les 4 parties en présence : Washington, Hanoi, le gouvernement de Saigon et le gouvernement révolutionnaire viêtcông.
En fait, en dépit de quatre années de combats supplémentaires (1968-1972), d’énormes pertes humaines du côté vietnamien et d’un doublement des pertes militaires américaines, Washington n’a pratiquement rien obtenu de plus que ce qui l’avait été, fin 1968, par les négociateurs de Lyndon Johnson. Moyennant un habillage diplomatique qui appelle à un règlement pacifique, les Américains récupèrent leurs prisonniers (dans un échange avec ceux du Nord et des Viêtcôngs). Ils disposent de deux mois pour retirer leurs dernières troupes et peuvent maintenir conseillers et aide militaires dans le Sud. Les dispositions diplomatiques ne seront jamais appliquées.
Pour forcer le président sud-vietnamien Nguyên Van Thiêu à signer ce Traité, qui ne réclame pas le retrait des troupes du Nord présentes dans le Sud, Richard Nixon a été contraint de lui écrire, le 16 janvier, qu’il lui supprimerait toute aide militaire s’il ne le faisait pas. Le cessez-le-feu n’est respecté par aucun des camps. La guerre va encore se poursuivre pendant deux ans jusqu’à l’offensive magistrale – mais facilitée par les bévues de Thiêu – montée en 1975 par le général Vo Nguyên Giap, auquel le commandement opérationnel a été rendu en 1972 afin d’organiser, également de main de maître, la défense anti-aérienne de Hanoï.
Toutefois, l’humiliation ne sera pas épargnée au gouvernement américain en 1975, leur ambassadeur s’enfuyant la bannière étoilée sous le bras. Mais, aux yeux des stratèges de Washington, cette fin aura moins d’importance. Kissinger a eu l’indécence de proclamer qu’il a négocié, début 1973, un «intervalle décent». Entre-temps, Washington a pris langue avec Pékin et le gros du corps expéditionnaire américain a été retiré du Vietnam. Voilà quarante ans, le Traité de Paris a ouvert une porte de sortie.