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Vietnam : la riposte face aux nouveaux passeports chinois

Hanoï délivre des visas sur feuille séparée aux ressortissants chinois dont les passeports contiennent  des cartes jugées inacceptables.

La polémique se poursuit autour des nouveaux passeports chinois qui affichent des cartes comprenant l’essentiel de la mer de Chine du Sud dont les eaux sont disputées par plusieurs riverains. Après avoir protesté, Hanoï continue de délivrer des visas aux titulaires de ces passeports mais sur des feuilles séparées. Les services d’immigration du Vietnam ont également reçu l’ordre d’invalider, en les tamponnant, les visas figurant déjà sur ces passeports délivrés depuis mai et qui contiennent une carte incluant plus de 80% des eaux de la mer de Chine du Sud, dont les deux principaux archipels revendiqués par le Vietnam et une partie du plateau continental vietnamien.

Les Philippines et Taïwan ont également protesté contre la teneur des nouveaux passeports, estimant qu’elle mettait en cause leur souveraineté. Manille revendique la ‘Mer occidentale’, qui couvre les eaux correspondant à sa zone économique exclusive, ainsi qu’une partie au moins de l’archipel des Spratleys. Taïwan revendique les deux principaux archipels, les Paracels et les Spratleys.

L’Inde a également déclaré «inacceptable» la carte imprimée sur les nouveaux passeports chinois car elle inclut dans le territoire chinois l’Etat indien d’Arunachal Pradesh et une région de l’Himalaya, l’Aksai Chin, que se disputent les deux voisins.

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Renforcement de la marine de guerre américaine en Asie

Leon Panetta a annoncé un renforcement de la marine de guerre américaine en Asie-Pacifique. Face à la Chine, les Etats-Unis poursuivent leur engagement.

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Mer de Chine du Sud : quand l’Inde s’en mêle

La Chine et l’Inde ont échangé des propos peu amènes à la suite de l’annonce d’un projet indien, avec le Vietnam, d’exploration pétrolière en Mer de Chine du Sud.

«L’Inde maintient que la Mer de Chine du Sud est la propriété de la planète… ces voies commerciales doivent être libres de toute interférence nationale ». Le ministre indien des affaires étrangères, S. M. Krishna, n’y a pas été de main morte dans sa réponse, le 7 avril, à Wu Shicun, président de l’Institut national pour les études sur la Mer de Chine du Sud et conseiller du gouvernement chinois. Wu avait prié New-Delhi de ne pas intervenir en Mer de Chine du Sud tant que les «disputes» entre Pékin et les autres Etats riverains ne seront pas réglées.

Le fond de l’affaire :  la société indienne Ongc-Videsh et une société vietnamienne ont signé un accord d’exploration pétrolière conjointe de blocs que le Vietnam juge dans ses eaux territoriales alors que la Chine affirme que 40% de la zone considérée se trouve dans des eaux chinoises. Pour New-Delhi, « les risques sont à la fois économiques et politiques », a affirmé Wu.

Ces échanges se sont produits dans la foulée du sommet de l’Asean, qui s’est tenu les 3 et 4 avril au Cambodge. La zone contestée se trouve dans les eaux de l’archipel des Spratleys, lequel comprend 52 îles et îlots. Selon le Times of India,  7 sont contrôlés par la Chine, 40 par le Vietnam, 9 par les Philippines, cinq par la Malaisie et 1 par Taïwan.  Pékin n’a pas obtenu que l’Asean, dont quatre des dix membres sont directement concernés, ignore ce contentieux pendant son sommet.