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Le dividende démographique favorise l’Asie du Sud-est

Bras et cerveaux de l’Asie du Sud-est peuvent prendre le relais des Japonais, Chinois et Sud-Coréens. A deux conditions : la formation et la qualification.

Les trois locomotives du «miracle asiatique» ont été d’abord le Japon, puis la Corée du Sud et, enfin, la Chine. C’est dans le sillage du Japon que se sont formés, à la fin du siècle dernier, les «bébés tigres», Singapour, Hong Kong, la Corée du Sud, Taïwan. Toutefois, ce tableau sent déjà la poussière. Il se modifie rapidement.

Les trois puissances économiques d’Extrême-Orient comptent parmi les Etats dont les populations vieillissent le plus vite alors que les nations émergentes d’Asie du Sud-est sont parmi les plus jeunes. L’abondante main-d’œuvre de ces dernières demeure à bon marché et attire les investisseurs. Leur développement a donc tendance à s’accélérer. Selon les projections du FMI, la croissance de la Chine va légèrement se tasser au fil des années, passant à 8,5% en 2017 contre 9,2% en 2011. Dans le même intervalle, celle des Philippines passera de 3,7% à 5%  et celle du Vietnam de 5,9% à 7,5%.

Le «dividende démographique» est l’avantage dont bénéficient les économies quand la majorité de leur population fait partie de la force de travail (la tranche d’âge de 15 à 64 ans). Au Japon et en Corée du Sud, ce dividende n’existe plus. En Chine, il est en voie de disparition (en partie à cause de l’application de la politique de l’enfant unique pendant des décennies) alors qu’en Asie du Sud-Est, il existe encore une marge de plusieurs années.

En termes pratiques, cela veut dire qu’une entreprise japonaise qui s’est déjà délocalisée en Chine (main-d’œuvre moins chère, force de travail plus jeune) prend le chemin, pour des raisons identiques, aujourd’hui de l’Indonésie (et, après-demain, prendra celui de la Birmanie). Mais, pour que le dividende démographique joue pleinement, il existe une condition sine qua non : la formation. Faute de qualifications, une force de travail, si nombreuse soit-elle, ne constitue qu’un atout limité.

Photo : Pyramide des ages au Japon en 2005 (Creative Commons)

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L’Asie du sud-est va-t-elle décrocher l’or aux JO ?

Les chances de médailles pour les pays de la région sont faibles. Extrêmement faibles même, selon les prédictions du Wall Street Journal.

Tandis que le coup d’envoi des Jeux olympiques de Londres est donné le 27 juillet, tout le monde, des experts aux médecins en passant par les analystes de Goldman Sachs, est allé de sa prédiction. Quel est le pays qui réalisera la plus grosse moisson de médailles ? En attendant de connaître le résultat définitif le 12 août au dernier jour de ces XXXe Olympiades, le Wall Street Journal s’est amusé à quelques pronostics sur la base de simulations nourries d’entretiens avec des experts et des dernières performances des sportifs. Si le quotidien voit juste, l’Asie du sud-est ne reviendra pas bredouille mais sans or.

Dans la région, la Thaïlande, Singapour, la Malaisie, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines sont les nations qui présentent les plus grandes chances. «Mais en dépit de potentiels médaillés d’or – dont les joueurs de badminton indonésiens Lilyana Natsir et Tontowi Ahmad ainsi que l’équipe de tennis de table de Singapour -, le Wall Street Journal prédit que l’Asie du sud-est ne décrochera pas l’or à Londres.» Quant aux autres médailles, elles ne seront pas nombreuses : Singapour en récoltera deux, les délégations de Thaïlande, du Vietnam et d’Indonésie, une chacune. Les Philippines, dont les athlètes à participer à des JO n’ont jamais été si peu nombreux, reviendront les mains vides. Les autres pays de la région (Birmanie, Brunei, Cambodge, Laos) ne sont même pas cités par le WSJ.

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Politique Singapour

Les jeunes de Singapour et l’après-Lee Kuan Yew

Selon deux militants politiques, le système mis en place depuis les années 60 par le fondateur de la cité-Etat Lee Kuan Yew est de plus en plus remis en cause.

«Singapour est comme la lune. Elle est belle, mais elle tourne sur son axe en présentant toujours la même face à la Terre, laissant sa face cachée invisible». C’est sur cette métaphore que deux militants politiques singapouriens ont entamé leur présentation, le 29 mai, au Club des correspondants étrangers de Thaïlande sur le «prélude à l’ère post-Lee Kuan Yew». Tan Wah Piow, ancien président des étudiants de l’université de Singapour, a fui sa terre natale en 1976, après avoir été arrêté à cause de son activisme politique. Exilé depuis en Grande-Bretagne, il a été accusé en 1987 d’une «conspiration marxiste» contre la cité-Etat. Teo Soh Lung a été arrêtée cette année-là et a passé trois ans en prison sans avoir été jugée.

Cette dernière, avocate à la retraite, estime que «Lee Kuan Yew (Premier ministre de 1959 à 1990) n’a plus l’aura d’autorité absolue dont il bénéficiait par le passé» et que «l’élément de peur commence à s’éroder». «La jeune génération semble sans peur. Elle n’a pas connu les campagnes d’arrestations massives des années 60, 70 et 80. C’est un défi à relever pour le Parti de l’action populaire (PAP, au pouvoir depuis l’indépendance en 1959), et il faut voir s’il réagira en utilisant ou non la Loi de sécurité intérieure qui permet une détention illimitée sans jugement», ajoute-t-elle. Pour Tan Wah Piow, qui vient de publier un livre sur son parcours de militant intitulé Smokescreens and Mirrors, la question centrale est de savoir si les dirigeants parmi lesquels l’actuel Premier ministre Lee Hsien Loong, fils de Lee Kuan Yew, «sont capables de transformer la structure politique pour permettre une vraie compétition entre différents partis». Il dit en douter car, selon lui, «la culture politique de ces dirigeants est d’octroyer (à la population) des bénéfices économiques et non des droits politiques» et conclut que cela sera probablement insuffisant pour la jeune génération.

Smokescreens and Mirrors : Tracing the Marxist Conspiracy, Tan Wah Piow, éditions Function 8 Limited, Singapour, 2012

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Singapour Société

Haro sur les mâles de Singapour

Une actrice de l’île-Etat se lamente à propos des lacunes de ses compatriotes masculins qu’elle juge immatures

L’actrice singapourienne Felicia Chin, jusqu’à récemment une des stars de la firme MediaCorp, a dit tout le mal qu’elle pensait des hommes de la cité-Etat dans un entretien au magazine féminin Nuyou, de langue chinoise. Pour l’artiste âgée de 27 ans, les Singapouriens sont «matérialistes, arrogants et superficiels». «Il est difficile de trouver des hommes mûrs et fiables comme ceux de la génération de mon père», a-t-elle ajouté. Devenue actrice à temps partiel, Felicia Chin suit des cours d’économie à l’Université nationale de Singapour. Elle a précisé que tous ses anciens petits amis étaient Singapouriens, mais s’est plainte de ce que, pour la plupart, «ils étaient focalisés sur l’argent et sur les signes extérieurs du succès».

Ces confidences ont provoqué des réactions de défense de personnalités des médias. Lin Pei Fen, une DJ populaire, a rétorqué que l’obsession des signes extérieurs de richesse «est un trait nécessaire de la vie à Singapour» et qu’elle-même était «attirée par les hommes qui savaient se montrer arrogants quand il le fallait». Teo Ser Lee, ancienne reine de beauté, a considéré que les propos de Felicia Chin étaient une «généralisation sans nuances» et a indiqué avoir rencontré des «Singapouriens humbles, qui travaillent dur pour chaque dollar». Loin de se sentir culpabilisée, Felicia Chin persiste, disant qu’elle préfère les «hommes mûrs qui ont roulé leur bosse» et n’écarte pas l’idée de «sortir avec un étranger». A bon entendeur…

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L’Asie reste le moteur de la croissance mondiale en 2012

Si ses exportations vers l’Occident diminuent, la région continue de s’imposer comme « l’ancre de la stabilité économique mondiale », écrit une agence onusienne dans son dernier rapport.

La Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (Economic and Social Commission for Asia and the Pacific ou Escap) a rendu publiques le 10 mai ses projections économiques pour les mois à venir. En 2012, la croissance dans l’ensemble de l’Asie-Pacifique se tassera légèrement, passant de 7 % en 2011 à 6,5 %. Principale raison, une demande en recul en Europe et en Amérique du Nord. «Cependant, un ralentissement de la croissance aidera à maîtriser l’inflation qui devrait, cette année, s’élever à 4,8% contre 6,1% en 2011», précise l’Escap dans un son «Etude économique et sociale».

La volatilité du prix des matières premières constitue un des principaux défis auxquels la région est confrontée. L’Asie du sud-est (Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam) n’y échappe pas. Mais, si elle est «gravement affectée par la crise mondiale», elle devrait enregistrer malgré tout une croissance en légère hausse cette année (+5,2%), portée par le «prompt rétablissement» de la Thaïlande (+5,8% en 2012) après les inondations catastrophiques de l’année précédente. Le taux de croissance en Indonésie, première économie de l’Asean, devrait avoisiner les 6,5% en 2012 grâce avant tout au dynamisme de son vaste marché intérieur. Toutefois, pour consolider sa croissance, l’archipel devra s’efforcer d’accroître «le nombre d’emplois de qualité», le secteur informel représentant toujours 60% des emplois.

Singapour, qui avait rebondi en 2010 de manière exceptionnelle (+14,8%), devra se contenter de 3% de croissance cette année. La Malaisie voisine, qui ambitionne de rejoindre la catégorie des pays développés en 2020, continue de souffrir de grandes inégalités de revenus, note l’ Escap qui lui recommande des réformes plus en profondeur que les quelques aides dispensées aux ménages les plus modestes. En 2012, son taux de croissance devrait s’élever à 4,5%, en léger retrait par rapport à 2011. Un taux similaire (+4,8%) est annoncé pour les Philippines qui devraient lancer un programme de grands travaux, comptera sur le secteur d’externalisation des services (« outsourcing ») en pleine expansion ainsi que sur des transferts de fonds par les Philippins émigrés toujours aussi importants (20 milliards de dollars en 2011).

Parmi les pays ayant intégré l’Asean à la fin des années 90, le Vietnam, qui a redoublé d’efforts pour juguler une inflation galopante, devrait connaître une croissance de 5,8%. La maîtrise de l’inflation – qui devrait retomber sous la barre des 10% au second semestre 2012 – aidera à stimuler la consommation et à améliorer la confiance des investisseurs. Porté par les secteurs de la confection textile, de l’agriculture et du tourisme, le Cambodge, largement dépendant des marchés européen et nord-américain, résistera bien avec 6,7% de croissance. Les réformes politiques et économiques en cours au Myanmar (Birmanie) devraient dynamiser l’économie en attirant davantage d’investissements étrangers et une assistance technique plus importante. Son taux de croissance pourrait ainsi atteindre 6,2% contre 5,5% en 2011. Mais l’ouverture actuelle, insiste l’ESCAP, «devra s’accompagner d’une hausse des investissements dans l’éducation, la santé, le développement rural et les infrastructures». Dans son rapport, l’ Escap n’a pas passé en revue ni le Laos, ni Brunei.

 

 

 

 

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Des Japonais en quête de refuge

Les Japonais sont de plus en plus nombreux à s’installer en Asie du sud-est. La cause : les nombreuses facettes d’une grave crise que traverse leur archipel.

Appelons-le Naoya, discret, élégant, poli, bientôt la quarantaine. Il est venu enseigner en Thaïlande voilà cinq ans – le terme normal de l’expatriation – au lycée japonais de Bangkok. Il doit donc soit regagner son pays soit trouver  un poste dans une école privée, avec un salaire nettement moins élevé. Il a épousé une collègue thaïlandaise et le couple a deux très jeunes enfants. Au Japon, la vie sera difficile : la froideur inévitable de sa famille à l’égard de son épouse ; le rejet probable des enfants par leurs camarades de classe. Il a renoncé à rentrer chez lui.

Beaucoup de Japonais en Thaïlande sont dans une situation similaire : leurs enfants ont beau parler le japonais, les métis sont mal accueillis dans un pays culturellement fermé. Le Japon n’a pas de politique d’immigration, même sélective. A la fin des années 70, il s’est révélé, parmi les pays riches, le plus frileux à l’égard des boat people qui ont fui le Vietnam. Bref, on ne devient pas Japonais.

L’empire du Soleil levant se dépeuple. Il a perdu, en 2011, un quart de million de gens, conséquence de la chute du taux des naissances mais aussi de départs à l’étranger. Si la tendance actuelle se confirme, le Japon, 127 millions d’habitants aujourd’hui, n’en comptera pas plus de 87 millions en 2060, dont 40% âgés de plus de 65 ans. Un effondrement démographique.

Surtout depuis le boom économique des années 70, des centaines d’entreprises nippones se sont délocalisées en Asie du sud-est. Le Japon a été le premier donateur et, avec les Etats-Unis, l’un des premiers investisseurs dans la région.  En avril encore, Tokyo a accordé plus de 5 milliards d’€ aux cinq pays de la Commission du Mékong. Les expatriés japonais sont donc traditionnellement très nombreux dans la région, avec leurs clubs de golf, leurs boites de nuit exclusives, leurs écoles, leurs restaurants  et même leurs épiceries.

Multiplication des petits Tokyo

A Jakarta-Sud, depuis 2010, le fameux et immense centre commercial Blok M, qui a retrouvé un peu de son allure, accueille chaque année un festival japonais de  plus en plus populaire (en 2012,  le 30 juin et le 1er juillet).  Le quartier lui-même a été rebaptisé «le petit Tokyo» en raison de l’abondance de bars, restaurants, boîtes de nuit, karaoké à clientèle japonaise. Le thème du festival sera «Arigato Kokoro No Tomo» (‘Merci, véritables amis’), à l’intention des étrangers qui ont aidé les Japonais, en 2011, à la suite de la catastrophe de Fukishima et des dévastations causées par les tsunamis.

Un autre courant s’est amorcé à la suite de ces désastres de 2011 – avec, en prime, la peur permanente d’un nouvel accident nucléaire – et l’Asie du sud-est en est l’une des destinations. Jusqu’alors, des retraités fortunés s’installaient dans la région, notamment en Malaisie. Cette fois, les déménagements à l’extérieur du Japon sont beaucoup plus nombreux et il ne s’agit pas que de retraités, mais de gens encore actifs en quête de sécurité ou de meilleurs conditions de travail.

«De plus en plus de gens disent qu’ils veulent déplacer leurs résidences ailleurs en Asie, là où il y a davantage de possibilités de faire des affaires», a expliqué Masanori Fujimura, patron du consultant en investissements Gaim, dans les colonnes du Japan Times. Du coup, les «petits Tokyo » se multiplient en Asie du sud-est. Selon Gaim, dans le secteur de l’immobilier, les demandes de clients japonais ont augmenté rapidement depuis mars 2011.

Une ville japonaise de dix mille âmes

Sur l’île de Cebu, au centre des Philippines, un complexe de 500 appartements – avec visas de long séjour pour retraités – a été vendu par Gaim en quarante-huit heures. Un autre complexe de taille identique, en construction à Ayutthaya, au nord de Bangkok, s’est vendu en l’espace d’une seule journée.

Encore plus ambitieux s’annonce, à long terme, un projet à Johor, Etat malaisien frontalier de Singapour. Les 300 premières unités, en construction, d’un ensemble réservé exclusivement à des Japonais ont été vendues, selon le Japan Times. S’installeront sur place notamment des commerces japonais et une clinique avec un médecin japonais.  Le développement ultérieur du projet permettra l’accueil, dans cinq ans, de dix mille Japonais, en créant ainsi un autre «petit Tokyo».

Auparavant, la Malaisie avait déjà lancé, surtout à l’intention de la riche clientèle japonaise, un programme «My Second Home» (Mon deuxième chez moi) proposant aux étrangers fortunés, candidats à l’achat immobilier, des visas de séjour de dix ans. La Thaïlande et l’Indonésie, qui acceptent déjà des retraités âgés de plus de 50 ans, envisagent également de viser les Japonais fortunés.

Jean-Claude Pomonti

 

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Singapour

Singapour: l’une des villes les plus chères de la planète

Alors que les villes d’Asie du Sud sont peu chères, le coût de la vie dans celles de l’Asie de l’Est est de plus en plus élevé, y compris à Singapour.

Singapour est devenue la sixième ville la plus chère du monde, nettement plus chère que New York, Londres, Hongkong ou Francfort. Selon le Wall Street Journal, qui se réfère à une enquête de l’Economist Intelligence Unit portant sur 140 villes réparties dans 93 pays, Zurich (avec une augmentation de 34% du coût de la vie en 2011) demeure la ville plus chère du monde devant, dans l’ordre, Tokyo, Genève et Osaka.

Alors que Singapour occupait la 97ème place dans ce classement en 2001, la cité-Etat se retrouve en 2011 en sixième position car le coût de la vie y est de 42% plus élevé qu’à New York. L’une des raisons : le renforcement du dollar singapourien (celui, parallèle, du dollar australien a poussé deux villes australiennes, Sydney et Melbourne, en haut de l’échelle, dont elles occupent respectivement les 7ème et 8ème places). Une autre raison serait l’ouverture de l’immobilier aux étrangers fortunés, une disposition qui a contraint le gouvernement singapourien à prendre récemment des mesures pour calmer ce marché. Enfin, ce qui n’est pas indifférent, le revenu moyen par tête d’habitant à Singapour est supérieur de 30% à celui en France.

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Singapour compte sur l’année du Dragon pour doper la natalité

Singapour espère qu’en 2012, le signe très favorable du Dragon, celui des empereurs, enrayera au moins momentanément la chute constante des naissances.

« Passionné, volontaire, courageux … », telles sont les qualités des enfants nés sous le signe du Dragon qui est, dans l’astrologie chinoise, particulièrement « auspicieux ». Le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong a exprimé le vœu d’une relance de la natalité, selon Eglises d’Asie (revue des Missions étrangères de Paris). Les plus récentes années du Dragon (1988, 2000) avaient été l’occasion d’une croissance de 10% des naissances dans la cité-État.

Mais un tel bond en 2012 promet d’être sans lendemain. Le taux de fécondité, selon Eglises d’Asie, est passé de 1,6 en 2000 à 1,2 en 2011 (le seuil de renouvellement des générations est de 2,1 enfants par femme en âge de procréer). Singapour compte 5,2 millions d’habitants, dont 1,4 million d’étrangers. Les Chinois représentent les trois quarts des 3,8 millions de Singapouriens et le taux de fécondité de cette communauté est le plus faible (1,02 pour les Chinoises contre 1,65 pour les Malaises et 1,13 pour les Indiennes). Depuis 1984, le gouvernement, qui a versé un moment dans l’eugénisme, a multiplié les incitations à la fécondité. Sans succès.