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Société Thaïlande

Thaïlande : l’héritier Red Bull dans de sales draps

Poursuivi pour avoir tué un policier au volant de sa Ferrari, le petit-fils du créateur du Red Bull était sous l’emprise de l’alcool.

La famille héritière de l’empire Red Bull va vivre des semaines difficiles. Le petit-fils, Worrayuth Yoovidhya, risque gros. Il a déjà été inculpé pour avoir renversé et tué un policier le 3 septembre à l’aube au volant de sa Ferrari noire dans le centre de Bangkok. Mais, selon le Nation qui cite le colonel de police Chumpol Phumphuang, il avait un taux anormalement élevé d’alcool dans le sang au moment des faits. En ajoutant à son dossier la conduite en état d’ivresse, il risque un minimum de 3 ans de prison, une amende de 200 000 bahts (5000 euros) et le retrait de son permis de conduire pendant une longue période.

De plus, le Bangkok Post rapporte une analyse de Sathon Wicharnwannalak, expert interrogé par la police pour déterminer la vitesse du véhicule au moment de l’accident. En scrutant la bande vidéo d’une caméra de surveillance proche des lieux du drame, il a conclu que le jeune conducteur devait rouler à au moins 100 kilomètres/heure. Certains avaient initialement évoqué une vitesse de 200 km/h. Worrayuth Yoovidhya pouvait difficilement faire pire que cumuler une vitesse excessive en ville, l’état d’ébriété, le fauchage d’un policier sur sa moto qui entraîne la mort et la fuite de la scène de l’accident.

L’affaire ne s’arrête pas là. Un lieutenant-colonel de police, Pannaphon Nammueng, en ayant voulu couvrir le chauffard en tentant d’interpeller un innocent, s’est lui aussi mis dans de sales draps. Supérieur direct de la victime et entretenant des relations proches avec la famille Yoovidhya, il a  été suspendu de ses fonctions  et risque des sanctions disciplinaires et des poursuites pénales. Chalerm Yoovidhya, le père du suspect, est la quatrième fortune de Thaïlande.

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Société Thaïlande

Thaïlande : elle se suicide en s’offrant aux crocodiles

Une femme, souffrant de dépression, se serait laissée dévorer par les crocodiles d’un parc animalier.

Il y a quelques jours, la femme de 36 ans avait prévenu son mari qu’elle irait consulter un médecin, avant de se rendre à la ferme aux crocodiles de Samut Prakan, au sud-est de Bangkok. Il ne l’a plus jamais revue, si ce n’est sur la vidéo de surveillance consultée par la police et sur laquelle on verrait clairement son épouse entrer dans le parc d’attraction, raconte le Daily Mail. Les responsables de la ferme aux crocodiles démentent néanmoins tout drame de la sorte.

Le mari a, de son côté, mené sa propre enquête. Un des employés lui aurait assuré qu’une femme s’était jetée délibérément dans l’une des fosses remplie de crocodiles. Un autre homme, disant l’appeler au nom de la ferme, lui aurait aussi proposé de conclure un accord, sans doute pour ne pas ébruiter l’affaire.

Quoi qu’il en soit, l’époux ne semble pas surpris outre mesure de la décision de sa conjointe, qui souffrait de dépression depuis longtemps et connaissait des soucis d’argent. «Il est possible qu’elle se soit suicidée afin d’échapper à ses problèmes», a déclaré le mari. Selon le Bangkok Post, il n’a pas l’intention d’engager des poursuites contre la ferme aux crocodiles mais tient à connaitre la vérité pour pouvoir entamer son deuil.

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Birmanie Politique Société

Les Chins de Birmanie victimes de persécutions religieuses

Une organisation de protection des droits des minorités dénonce la politique d’assimilation des Chins pratiquée par le gouvernement birman.

Dans un rapport de 130 pages publié le 5 septembre, l’Organisation chin des droits de l’homme (CHRO) a dénoncé les persécutions religieuses et les violations des droits de l’homme dont est victime la minorité ethnique Chin de Birmanie, laquelle compte environ un million de personnes. Même si la liberté religieuse est inscrite dans la Constitution birmane de 2008, les droits religieux des Chins, dont 90 % sont de confession chrétienne, sont bafoués dans les faits, selon cette organisation. Le CHRO évoque notamment un programme s’étalant sur 30 ans de « développement de la jeunesse dans les zones frontialières » dans le cadre duquel ont été récemment mises en place des écoles gratuites pour les Chins de familles pauvres. « Les Chins qui vont dans ces écoles ne peuvent plus pratiquer le christianisme et sont forcés de s’orienter vers le bouddhisme et d’apprendre le pali [la langue sacrée du bouddhisme theravada]. Ils sont sous une intense pression pour se convertir au bouddhisme sous peine d’être envoyés dans les rangs de l’armée », a indiqué Rachel Fleming, membre du comité directeur du CHRO.

Originairement animistes et divisés en tribus rivales, les Chins, qui vivent dans ce qui est aujourd’hui l’Etat Chin près de la frontière avec l’Inde, ont été convertis au christianisme par des missionnaires durant la période de la colonisation britannique. Cette religion est devenue un élément essentiel de leur identité et un facteur d’unité. « Le christianisme fait partie de notre identité et cela est mis en péril par une politique de discrimination et d’assimilation », a déclaré Salai Ling, directeur du CHRO, lors d’une conférence de presse à Bangkok pour présenter le rapport. 200.000 Chins ont fui la Birmanie depuis le début de la dictature militaire en 1962.

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Culture Société Thaïlande

Un jeune Thaïlandais vénéré pour ses dons de voyance

Un Thaïlandais de 13 ans qui lit l’avenir fait l’admiration de la population à Petchabun.

Dans la province de Petchabun, dans le nord-est de la Thaïlande, le jeune Nong Nui est récemment devenu objet d’une vénération aux yeux de quelques centaines de ses voisins. Il serait capable de convoquer un ange appelé Akssurach, de se laisser posséder par celui-ci pour ensuite lire l’avenir, raconte le Bangkok Post. Lors des prophéties, le jeune garçon se couvre d’un pagne rouge et se peint les lèvres en rouge avant d’entamer une danse.

La raison principale qui pousse les gens à croire aux prophéties de l’adolescent est que ses consultations sont gratuites, ou du moins qu’elles le sont encore. Par ailleurs, il ne voit que le futur des gens qui viennent le rencontrer mais ne pratique pas la divination des numéros de la loterie. Sa crédibilité tient aussi au  fait qu’il ne prophétise qu’à heures fixes, entre 18h et 20h, le samedi et le dimanche mais jamais les autres jours de la semaine, puisqu’il est alors sur les bancs de l’école.

Une autre histoire de prophétie avait fait la une en Thaïlande fin 2011. Cette fois-là, il s’agissait de la prédiction d’un enfant effectuée 37 ans auparavant et qui  voulait que, le 31 décembre 2011, un tremblement de terre détruise le barrage Bhumibol. Remis au goût du jour par le père de l’enfant, la rumeur grandit et passionna la Toile en Thaïlande, de hauts responsables allant même jusqu’à rassurer la population. Bien heureusement, le barrage a survécu à la Saint Sylvestre mais beaucoup d’hôtels du coin ont déploré de nombreuses annulations.

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Birmanie Politique Société

Birmanie : le gouvernement relâche des enfants-soldats

Le gouvernement  birman a rendu le 3 septembre à la vie civile 42 enfants soldats, âgés de 15 à 17 ans.

Ces ex-enfants soldats ont reçu une carte d’identité et ont été remis à leur famille lors d’une cérémonie à Rangoon à laquelle assistaient des représentants des Nations unies et de l’armée birmane. Selon le magazine online Irrawaddy, le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Birmanie, Steve Marshall s’est félicité de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en juin entre le gouvernement de Birmanie et les Nations unies, tout en soulignant qu’il ne s’agissait « que du début d’un long processus ». Il a souligné que l’OIT recevait de moins en moins de plaintes des familles concernant des cas d’enfants soldats. 93 enfants soldats avaient été remis à leurs familles au cours de l’année 2010. Mais le représentant de l’OIT a insisté sur la nécessité d’organiser aussi des discussions avec certains groupes de guérillas ethniques qui comptent  également des enfants dans leurs rangs.

L’Irrawaddy contrebalance toutefois le relatif enthousiasme du représentant de l’OIT par les propos d’Aye Myint, un militant des droits des enfants qui travaille dans la division de Pégou. Celui-ci estime que la cérémonie du 3 septembre n’est qu’un spectacle à l’adresse de la communauté internationale et exige que le gouvernement annonce le nombre exact d’enfants soldats qui demeurent dans les rangs de l’armée. La plupart du temps, ces enfants sont kidnappés sur le chemin de l’école et soumis à une formation brutale avant d’être intégrés dans l’armée. Dans certains cas, ils sont poussés à prendre l’uniforme par certains membres de leur famille qui sont des militaires d’active et gagnent un pécule par ce trafic.

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Expatriés Société Thaïlande Tourisme

Thaïlande : les taxis ne pourront plus refuser le client

Les taxis de Bangkok, jusqu’alors relativement libres sur le choix de leurs clients, sont, depuis le 1er septembre, passibles d’une amende s’ils disent non à une course.

Celui qui ne s’est jamais retrouvé coincé à Bangkok, aux heures de pointe, sous une pluie battante, attendant désespérément qu’un taxi daigne accepter de le conduire à un important rendez-vous, ne peut pas comprendre le sens de la nouvelle amende adoptée par la police de la capitale thaïlandaise. Jusqu’ici, les chauffeurs de taxis avaient l’art et la manière d’embarquer ou non le client lorsqu’ils se sentaient en position de force (pluie, heure tardive, destination isolée, état du trafic, voire réputation sur l’état du trafic de la destination).

Selon le Bangkok Post, depuis le 1er septembre, les mauvaises habitudes des taxis doivent changer avec l’instauration d’une pénalité pour les chauffeurs qui refuseront de prendre un passager. Les usagers mécontents n’auront plus à écrire pour se plaindre auprès du département des transports de la ville mais pourront se rendre directement au commissariat le plus proche, s’adresser à un policier sur place ou téléphoner au 1197 en indiquant le numéro d’immatriculation du véhicule ainsi que l’heure et l’endroit du litige. Si l’infraction est avérée, le taxi en question sera arrêté et soumis à une amende de 1000 bahts (25 euros) sur-le-champ.

Les taxis ne voient pas, on pouvait s’y attendre, cette mesure d’un bon œil. Président d’une association professionnelle, Udon Khanti, interrogé par le Nation, considère que l’amende est trop élevée et que les taxis devraient avoir le droit de refuser un passager, notamment si le chauffeur se sent menacé ou en possible danger. L’un de ses collègues, Weerapong Butkaew, explique quant à lui que lorsque le moment de ramener la voiture au garage approche, il ne peut accepter que des petites courses, afin d’éviter de payer une pénalité à la centrale des taxis.

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Société Thaïlande

La Thaïlande bat le record du monde de massages

641 masseuses thaïlandaises ont pratiqué leur art simultanément, battant le record du Guinness book.

C’est un court moment pour les masseuses thaïlandaises, mais c’est un grand pas pour le massage de l’humanité. 641 masseuses du royaume ont ouvert le 30 août la Medical Expo 2012, qui se tient à Bangkok, en battant le record de massage simultané détenu jusqu’à présent par l’Australie. Après le signal de départ donné par la première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, les petites mains se sont mises à palper, pressurer et masser pendant douze minutes, reléguant aux oubliettes le record établi précédemment en Australie pour le Guinness Book of World Record (263 masseuses pendant cinq minutes).

Les organisateurs de l’événement espéraient 800 masseuses, mais seulement 641 se sont présentées avec un compagnon ou une compagne en guise de client. L’art du massage traditionnel est pratiqué depuis plusieurs siècles en Thaïlande et s’appuie sur la connaissance des « méridiens nerveux » du corps humain. De très nombreux étrangers en apprennent les rudiments dans divers centres du pays, dont le plus célèbre est l’école de massage traditionnel de Wat Po, près du temple du même nom à Bangkok.

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Société Thaïlande

Un député de Thaïlande explique l’attraction pour les maris farang

Sunai Julphongsathorn, un député du parti Peua Thaï, déclenche une controverse en prononçant un discours sur l’intérêt de se marier avec un Occidental.

Son discours, le 19 août, devant une assemblée d’un millier de Chemises rouges (adversaires de l’establishment traditionnel) dans la province de Samut Prakarn, est au centre d’une de ces tempêtes qui soufflent de temps à autre sur l’internet, balayant les réseaux sociaux et faisant s’agiter frénétiquement les souris et crépiter les claviers. Sunai Julphongsathorn, député du parti gouvernemental Peua Thaï et président de la Commission parlementaire des Affaires étrangères, a créé la controverse en expliquant pourquoi, selon lui, les femmes pauvres des campagnes thaïlandaises se mariaient à des farangs (Occidentaux), indiquant notamment que « les gouvernements européens vous donnent tout gratuitement » (à travers le système d’assistance sociale) et « vous paient pour apprendre leur langue ».

Ces propos ont été repris par le site anglophone www.coconutsbangkok.com et apparemment tirés de leur contexte, ce qui a occasionné la polémique. Selon le site Bangkok Pundit, qui analyse dans le détail le discours du parlementaire, le principal argument de son intervention est de mettre en relief la faiblesse de la politique gouvernementale thaïlandaise en matière d’assistance sociale et, par comparaison, l’excellent système européen dans ce domaine. Toutefois, Sunai semble avoir quelque peu dérapé en indiquant qu’apprendre une langue européenne avec un mari farang était facile car on apprenait « dans une position couchée » et qu’on se réveillait (supposément après la leçon) « en étant enceinte », alors qu’apprendre en position assise est beaucoup plus difficile. Après l’avalanche de critiques, Sunai a dit qu’il n’avait jamais eu l’intention d’insulter les femmes thaïlandaises.