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Société Viêtnam

Dans le delta du Mékong, l’inspiration d’un héros d’autrefois

Rach Gia, port vietnamien sur le golfe du Siam. Chaque année, des centaines de milliers de pèlerins s’y retrouvent pour honorer un héros du XIX° siècle.

Les Vietnamiens vivent au présent. A Rach Gia, donc à l’extrémité méridionale d’un Vietnam en forme de ‘S’, les affaires vont bon train. Un quartier se construit sur un terrain gagné sur la mer. Commerce, contrebande parfois, la ville semble prospère. Cela ne l’empêche pas de baigner également dans une atmosphère de croyances profondément ancrées, que l’on retrouve partout dans le delta du Mékong.

Sur la presqu’île urbanisée, située entre les deux bras de la rivière Cai Lon, donc au centre de la ville, se trouve une bâtisse de la fin du XIX° siècle, sans étage et qui ne paie pas de mine. L’architecture néocoloniale s’est enrichie de boiseries. Récemment restauré, c’est le musée de la ville, un coin charmant avec sa petite cour qui se prolonge sous de grands arbres à l’ombre desquels sont installées tables et chaises. Il offre, comme le font toujours les petits musées de province, un aperçu de l’histoire locale.

Une rangée de chausse-trappes, toutes différentes, rappelle les moyens auxquels avaient recours les Vietcongs pendant la guerre. Une photo d’un Américain encerclé par des civils excités rappelle que la région a également eu ses prisonniers : en l’occurrence, selon la légende du cliché, un certain Johnson, « conseiller » capturé en 1964. Les héros locaux de la résistance sont l’objet d’autres clichés, dont certains jaunis.

Une place est réservée aux résultats des excavations d’Oc Eo, amorcées en 1982, même si la plupart des découvertes se retrouvent dans deux musées à Hô-Chi-Minh-Ville, un autre à Hanoï et le quatrième à Long Xuyên. Oc Eo a été un centre commercial entre les Ier et VI° siècles, quand l’empire du Founan englobait le delta du Mékong. On y a même retrouvé de la monnaie romaine et des tombes sur lesquelles était gravé un alphabet ancien.

Enfin, des photos plus récentes y montrent les foules rassemblées à Rach Gia à la fin du huitième mois de l’année lunaire, pour y vénérer Nguyên Trung Truc (1838-1868). Ce dernier est un personnage de légende dans la région. A la tête d’une petite troupe, il coule le 10 février 1861 un petit navire français, l’ « Espérance », qui a remonté le Mékong, entre Long Xuyên et Chau Dôc. Son deuxième exploit est l’incendie du camp militaire français de Rach Gia en 1868. Sa famille ayant été prise en otage par les Français, il se rend. Emmené à Saïgon pour y être jugé et condamné à mort, il est ramené à Rach Gia pour y être décapité en octobre 1868 sur la place publique, à l’âge de trente ans.

 Une mort sacrificielle

Le bourreau, dit-on, s’y est repris à plusieurs fois et la légende veut que les bras et le corps se redressèrent, «signes de force spirituelle» aux yeux de certains. «Une mort sacrificielle», estime Pascal Bourdeaux, spécialiste de cette société deltaïque, en ajoutant : «la consécration populaire donnait ainsi à ce culte naissant ses deux premières dimensions morales et rituelles : le souvenir d’un héros populaire mort pour la survie de sa famille et pour la défense de la terre des ancêtres».

Nguyên Trung Truc,- «Nguyên le franc et loyal» -, fait aujourd’hui l’objet d’un culte que les autorités ne découragent pas car il est l’une des figures de la résistance anti-française au XIX° siècle. Une imposante statue de Truc trône en plein centre ville. Chaque année, des centaines de milliers de gens venus de tout le delta du Mékong se réunissent à Rach Gia le jour anniversaire de sa mort. Ils envahissent les alentours du petit jardin où se trouve un dinh (petit temple) et la tombe de Truc, creusée au pied d’un banyan.

Le rendez-vous est fréquenté, en majorité, par des pèlerins qui se réclament de différentes communautés ou sectes pratiquant un bouddhisme populaire : le culte de la « Montagne sacrée au parfum étrange » (Buu Son Ky Huong), qui date du milieu du XIX° siècle ;  le Tu Ân Hiêu Nghia (fin XIX° siècle) ; les Hoa Hao (première moitié du XX° siècle). Le culte de Truc transcende celui du résistant, du patriote, du héros, du martyr : il s’agit de «la vénération d’un esprit prédisposé à devenir un génie tutélaire», estime Pascal Bourdeaux.

Né d’un assemblage de communes et de villages, Rach Gia est aujourd’hui une ville qui respire grâce à ses larges avenues. Les marchés y regorgent des produits d’un trafic maritime important. L’agglomération bénéficie aussi de retombées financières venus de l’étranger : beaucoup de monde a pris le bateau en 1975 et les Viêt Kiêu, les Vietnamiens d’outre mer, qui se sont enrichis depuis, arrosent la ville par l’intermédiaire de parents demeurés sur place. Sur la mer, un quartier neuf, surtout résidentiel, se construit dans les normes : rues, trottoirs, égouts, électricité, se mettent en place avant les habitations.

Caché dans une rue peu passante, un petit temple chinois est dédié à Ông Bôn, dont la statue de ciment doré se trouve à l’intérieur. Elle a été offerte par des Viêt Kiêu des Etats-Unis, dit l’administrateur du temple. Ông Bôn, dit-il, est le pendant urbain deÔng Pho Dia, le Dieu du sol, divinité campagnarde. «Les gens viennent prier pour obtenir bonne chance et succès financier», ajoute-t-il.

Ce temple a été construit par des Chinois originaires du Fu-Kiên. Sur des peintures murales, les tigres sont omniprésents. Celui représenté sur un bas relief de l’autel de Ông Bôn «ne peut pas être photographié», dit l’administrateur. «La photo ne sort pas», explique-t-il. Dans la cour du temple se dresse une grande statue de la «déesse» Quan Am Thi Kinh,- «une protection contre le mauvais sort», dit l’administrateur. Le temple est noir de monde le lendemain du Nouvel an sino-vietnamien, quand les Chinois viennent émettre des vœux devant leur divinité.

 Pagodes et croyances

Beaucoup plus impressionnante est la pagode Pho Minh, avec ses grandes salles en kitch et ses deux bâtiments restaurés. Le bonze principal, qui affiche la quarantaine, est à la tête d’une escouade de quarante-deux bonzillons au crâne rasé, à l’exception d’une longue mèche. Vêtus de robe grise ou marron, ces bonzillons fréquentent l’école publique. «Ce ne sont pas des enfants de familles pauvres», affirme le bonze mais des «élèves bonzes», qui ont donc une vocation religieuse. La pagode se réclame du rite zen. «Comme à Huê», dit le bonze, en référence à l’ancienne capitale impériale du Vietnam.

Plus ancienne – elle aurait été fondée il y a deux cents ans et restaurée en 1913 -,  la pagode Tam Bao offre un mélange assez étonnant d’apports. Des animaux sculptés dans des arbres – dragons, daims… – en agrémentent le jardin. La déesse Quan Âm trône, comme d’habitude, sur un plan de fleurs de lotus. A l’intérieur, des bougies de plus de quatre mètres de hauteur viennent de Thaïlande. Un bouddha bien rondouillard est d’inspiration chinoise. On y voit aussi des boddhitsava aux bras multiples et une «relique» du bouddha. Elle est également dédiée à Su To Dat Ma, le premier disciple du bouddha parti d’Inde pour enseigner la religion en Chine. Zen et Mahayana semblent les principales inspirations. Kim Cang, gardien protecteur à l’allure féroce, interdit aux dieux la sortie de la salle où reposent stèles et photos de disparus vénérés.

Jean-Claude Pomonti

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Indonésie Société

Lady Gaga et l’Indonésie: la polémique enfle

L’artiste au style peu conventionnel doit se produire dans un grand stade de Jakarta le 3 juin. Une milice islamiste lui reproche le «culte de Satan».

Plus de 30.000 billets – au prix de 35€ à près de 180€, ce qui est très cher en Indonésie – ont déjà été vendus pour le concert du 3 juin. Mais le FPI, ou Front pour la défense de l’islam, l’accuse de faire «la promotion du culte de Satan.» « Si vous voulez le chaos à Jakarta, maintenez le concert», menace Rizieq Shihab, patron du FPI, milice notamment connue pour avoir saccagé, voilà une dizaine d’années, les bars de la capitale.

Rizieq a fait de la prison. Mais il dispose de quelques appuis, notamment parmi des officiers à la retraite. En général, la police laisse le FPI prendre la loi entre ses mains : l’interdiction, par exemple, de réunions de chrétiens. Quant au gouvernement, la plupart du temps, il ne dit rien. Les miliciens du FPI, en robe blanche, sont de plus en plus impopulaires. Mais, jusqu’ici, dans un pays qui compte près de 90% de musulmans,  modérés dans leur immense majorité, le FPI bénéficie paradoxalement d’une quasi-impunité.

Que va-t-il se passer ? Les islamistes décrètent que les concerts de Lady Gaga sont «haram». Ils lui reprochent «son soutien aux homosexuels, aux lesbiennes, aux transsexuels». Comment vont réagir les «petits monstres», les fans de Lady Gaga, très nombreux en Indonésie ? Pour l’instant, ils «ronchonnent», rapporte le Jakarta Post. Le FPI s’est engagé, de son côté, à ne pas laisser sortir de l’aéroport l’artiste, qui vient d’entamer à Séoul une tournée de six mois. L’étape de Jakarta demeure néanmoins au programme.

 

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Birmanie Société

Birmanie : La biodiversité menacée par l’ouverture

Face à l’arrivée massive d’investisseurs, la Birmanie est confrontée à la nécessité de protéger l’environnement si elle veut éviter le sort des pays voisins.

La ruée des hommes d’affaires vers la Birmanie (Myanmar) pour étudier les possibilités d’investissement inquiète les militants de la protection de l’environnement. Ils craignent que la riche biodiversité de ce pays, isolé de l’extérieur  pendant les soixante années de régime militaire, devienne victime de l’ouverture économique engagée depuis un an par le gouvernement civil du Président Thein Sein.

La Birmanie n’a pas été épargnée dans le passé par les entrepreneurs avides d’exploiter les forêts et les autres ressources naturelles, qu’il s’agisse des firmes coloniales britanniques avant la seconde guerre mondiale, des forestiers de Thaïlande dans les années 90 ou des firmes hydroélectriques de Chine plus récemment. Mais ce pays, situé entre les flancs de l’Himalaya, le sous-continent indien, la péninsule malaise et l’Asie du Sud-Est continentale abrite encore une faune considérablement plus variée que celle des nations voisines. On y trouve 1.099 espèces d’oiseaux sud-est asiatiques sur un total de 1.324. En termes de superficie, sa forêt tropicale se classe dans les premiers rangs mondiaux aux côtés du Brésil, de l’Inde et de la République Démocratique du Congo.

Les organisations de protection de l’environnement comme la Société de Préservation de la Vie sauvage (Wildlife Conservation Society) craignent surtout l’arrivée massive  d’investisseurs malaisiens et indonésiens dans le domaine des plantations de palmiers à huile. Il n’existe pas encore de loi sur la protection de l’environnement dans le pays.

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Indonésie Société

Alerte : l’Indonésie se peuple trop vite

Le vaste archipel relance le planning familial, rangé dans un tiroir en 1998. La raison : le développement économique ne suit pas la croissance démographique.

L’Indonésie est le chouchou des investisseurs: son taux de croissance est robuste (plus de 6%) et son régime politique à la fois libéral et stable. Toutefois, rapporte le Straits Times de Singapour, sa population pourrait pratiquement doubler d’ici au milieu du XXI° siècle. Au rythme actuel, elle devrait passer de près de 240 millions d’habitants à 450 millions en 2045, selon les calculs du Bureau chargé de la coordination du planning familial et de la population.

 Le risque: au lieu de se résorber, les difficultés dans plusieurs secteurs (infrastructures, élimination des ordures, accès à l’eau potable, instruction publique, transports…) devraient s’accentuer. «Les problèmes dans les transports, les embouteillages, les subventions à l’essence, l’insécurité alimentaire, etc., sont apparus parce que la population est trop importante», a déclaré au Straits Times, Sonny Harmadi, directeur de l’Institut démographique de l’Université d’Indonésie.

 Dans le cas de l’Indonésie, l’argument du «dividende démographique» (une population jeune, 60% de moins de trente ans, alimente la force de travail) a moins de prise sur la situation. Le gouvernement s’est donc résolu à relancer les campagnes de planning familial sans toutefois reprendre le programme impopulaire de transmigrasi appliqué sous Suharto (1966-1998) pour décongestionner Java (qui abrite aujourd’hui la moitié de la population indonésienne).

 

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Société Thaïlande

Craintes de contamination après une explosion en Thaïlande

Une explosion dans une usine pétrochimique provoque l’inquiétude face à de possibles fuites toxiques. Le gouvernement s’empresse de rassurer la population.

Le gouvernement thaïlandais s’est efforcé de rassurer les habitants résidant autour d’une usine pétrochimique de la province de Rayong, dans l’est de la Thaïlande, quant aux risques de contamination chimique après une explosion meurtrière, le 5 mai, qui a tué douze personnes et blessé 129 autres. Dépêché sur place, le ministre de l’Industrie Pongsvas Svasti a affirmé que des tests ont montré que l’air, dans la zone ne contenait pas de haut niveau de produits toxiques. Il a toutefois ordonné aux autres usines de la zone industrielle de Map Ta Phut – pour moitié des usines pétrochimiques – de vérifier leurs systèmes de sécurité. L’explosion suivie d’un incendie, samedi, a eu lieu alors que le personnel de Bangkok Synthetics Co nettoyait une chaîne de montage avec du tuolène, «un produit solvant, qui n’est pas cancérigène, mais qui peut irriter les yeux, la peau et les organes respiratoires», selon Chaiyot Wongphyat, directeur de l’usine.

La cheffe du gouvernement Yingluck Shinawatra s’est également rendue sur place et a mis en place un comité pour examiner les risques de contamination. En septembre 2009, l’ONG thaïlandaise Stop Global Warming associée à 43 villageois vivant près de Map Ta Phut avait obtenu de la cour administrative la suspension des activités de 76 usines de la zone industrielle pour non-respect des lois concernant la protection de l’environnement.

Henri Emanglon

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Asie Indonésie Société

Cours préparatoire: pas avant l’âge de sept ans

Un débat sur l’âge du début des études : sept ans ? Six ans ? Les enfants étant murs plus jeunes, l’instruction peut démarrer plus tôt, estiment des experts.

A Singapour, aux Philippines et en Malaisie, l’instruction formelle débute à l’âge de six ans. En Indonésie, le ministre de l’éducation, Muhammad Nuh, et celui des affaires religieuses, Suryadharma Ali, en ont décidé autrement. «L’âge parfait pour entrer dans le primaire est sept ans ; les écoles publiques  n’accepteront que des enfants âgés de sept ans et plus», ont-ils décidé dans une circulaire conjointe émise en juin 2011.

Cette décision fait débat. «Les experts sur les questions d’éducation et de développement des enfants disent qu’il faut prendre en considération une série de facteurs et que chaque enfant est un cas différent, mais le gouvernement estime qu’il a trouvé la réponse : l’âge de sept ans», rapporte, le 30 avril, le Jakarta Globe. «Les enfants se développent plus vite qu’auparavant», estime Suryani Sukowati. «Les faire attendre l’âge de sept ans n’est vraiment pas nécessaire», ajoute cette conseillère en éducation.

Selviana Pardosi, spécialisée dans le développement des enfants, pense que l’Indonésie a raison. «A sept ans, les enfants sont capables d’interagir avec d’autres enfants», dit-elle. Un porte-parole du ministère de l’éducation, Ibnu Hamad, reconnaît que les enfants peuvent apprendre à lire, à écrire et à compter sans attendre l’âge de sept ans.  Son conseil aux parents : en attendant, « mettez-les dans une école privée ».

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Société Viêtnam

Nouvelle distinction pour le mathématicien Ngô Bao Châu

Déjà récipiendaire de la médaille Fields en 2010, le mathématicien d’origine vietnamienne a été élu à l’Académie américaine des arts et des sciences

Il cumule les honneurs. A l’âge de 40 ans, Châu fait partie de la dernière fournée d’académiciens américains, laquelle comprend, entre autres, le cinéaste Clint Eastwood, le musicien Paul McCartney, l’historien David Blight. Actuellement chercheur à l’université de Princeton et professeur de mathématiques à celle de Chicago, le mathématicien vietnamien, naturalisé français en 2010, est né à Hanoi en 1972.

Son père est un physicien et sa mère un médecin. Comme il s’est révélé brillant élève, ses parents avaient songé à l’envoyer poursuivre ses études en Hongrie. La chute de Berlin en 1989 les a contraints à changer de projet, les bourses hongroises pour étudiants vietnamiens étant supprimées. Châu obtient alors une bourse française et quitte le Vietnam pour Paris. Il est admis au magistère de Normale Sup en 1990. Sous la direction de Gérard Laumon, il obtient un doctorat à l’Université de Paris-Sud en 1997 et entre au CNRS l’année suivante.

Très jeune, en 1988 et en 1989, il a reçu la médaille d’or aux Olympiades internationales de mathématiques (42 points sur 42 la première fois ; 40 points sur 42 la deuxième). En 2004, Gérard Laumon et Ngô Bao Châu reçoivent le Clay Research Award pour leur preuve du lemme fondamental pour les groupes unitaires. Châu a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2012.

 

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Société Viêtnam

Même les Viêtnamiens vieillissent

En 1975, le Vietnam était l’un des pays les plus jeunes de la planète. La moitié de la population avait moins de 25 ans. Les temps ont changé.

8,15 millions de Vietnamiens, sur près de 90 millions, ont plus de 60 ans, selon le Bureau officiel des statistiques de Hanoi, ce qui représente aujourd’hui 9,4% de la population. En 2017, la barre des 10% sera franchie. Dans cinq ans, le Vietnam entrera dans la phase du vieillissement. Dans d’autres pays, et à une autre époque, ce changement de statut prenait beaucoup plus de temps : 115 ans en France, 85 ans en Suède, 69 ans aux Etats-Unis, selon le Fonds de l’ONU pour la population. Au Vietnam, il n’aura pris que 20 ans, ce qui est encore plus court qu’en Chine (26 ans).

Ce vieillissement de la population intervient plus rapidement que l’augmentation, pourtant rapide, du niveau de vie (lequel a quadruplé au cours des vingt-cinq dernières années). Les vieux sont les plus vulnérables et les plus pauvres. 7% d’entre eux vivent encore dans des habitations temporaires et, en milieu rural, la moitié d’entre eux doit travailler pour compenser un manque de revenus. Une enquête souligne que 50% des personnes âgées sont en mauvaise santé et que 25% n’ont pas les moyens de se soigner. Les services de santé estiment que 90% des vieux souffrent de maux chroniques.

En Asie du sud-est, 142 millions de gens sont âgés de plus de 60 ans, soit 8% de la population. Ce taux passera à 12% en 2025 et à 20% en 2050, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé).