Suite de : Chine : un hôpital construit pour tuer – 1ere Partie
L’impossibilité d’obtenir des chiffres fiables
En Chine, il est extrêmement difficile d’obtenir des chiffres fiables sur le nombre réel de transplantations d’organes effectuées au fil des années, qu’il s’agisse de ceux d’un seul hôpital ou des chiffres globaux. Ce n’est d’ailleurs que récemment que le pays s’est doté d’un système national de transplantation d’organes. Auparavant c’était une jungle d’hôpitaux en concurrence les uns avec les autres pour garnir leurs chiffres d’affaires. Ils étaient tous engagés dans le trafic d’organe afin de s’assurer leur approvisionnement humain par tous les moyens. L’intégrité statistique ou toutes sortes de chiffres fiables étaient le cadet de leurs préoccupations.
Aux États-Unis par exemple, obtenir le nombre de transplantations d’organes effectuées est très simple. Le réseau des prélèvements d’organes et des transplantations est affilié au Ministère de la Santé et alimente une base de donnée, qui peut être interrogée sur une dizaine de critère. Ainsi par exemple, le nombre total de greffe réalisées entre janvier et septembre 2015 aux États-Unis est précisément de 23 134.
D’autres centres de données fournissent des informations hospitalières spécifiques. Le registre scientifique des receveurs de greffes est capable de fournir des informations détaillées sur n’importe quel centre de transplantation. Ainsi, dans l’État de New York, le centre le plus actif est le New York PresbyterianHospital/Columbia Univ. Medical Center.
Selon un rapport qui compile les informations remontant jusqu’en avril 2015, 110 greffes de foie ont eu lieu en 2013, contre 142 en 2014. Le rapport d’une soixantaine de pages contient d’abondantes informations sur les patients sur liste d’attente, les types de donneurs, les taux de greffes et bien plus encore. Aucune information de cette nature n’existe sur les hôpitaux en Chine – et à juste titre : c’est un secret d’État.
L’année dernière, dans une rare interview accordée aux journalistes chinois, le Dr Huang Jiefu, fonctionnaire chinois et porte parole de la politique de transplantation des organes en Chine, a été inhabituellement franc sur la difficulté d’obtenir des chiffres. L’interview faisait partie d’un plan de propagande permettant à Huang d’envoyer un message (plus tard dévoilé) stipulant que la Chine n’utilisait plus d’organes des prisonniers exécutés.
« La peine de mort est un secret d’État », a déclaré Huang. « Les organes provenaient des prisonniers exécutés. Si vous connaissez le nombre de transplantations effectuées, alors vous êtes détenteur d’un secret d’État ».
Pressé par le journaliste de mieux s’expliquer, Huang a répliqué à nouveau : « La question que vous abordez est trop sensible. Voilà pourquoi je ne peux pas en parler plus clairement. Si vous y réfléchissez, vous comprendrez. Parce qu’il n’y a pas de transparence dans ce pays, vous ne pouvez pas savoir d’où proviennent les organes ; le nombre de transplantations effectuées est aussi un secret ».
Mais des chiffres fuitent inévitablement, même d’une formidable machine de propagande comme celle du Parti communiste chinois. Dans le cas du Premier hôpital central de Tianjin, plusieurs moyens permettent de se les procurer. Même si le procédé n’est pas extraordinairement original, examinons-en quelques-uns.
Les chiffres officiels
La première source de donnée est tout simplement un graphique pris sur une page du Centre oriental de transplantation, aujourd’hui disparue mais archivée. Ce graphe indique le nombre cumulé des greffes de foie entre 1998 et 2004. D’une année sur l’autre, les chiffres annuels ont explosé : 9, 24, 78, 129, 272, 289 et 800. Toutefois, ces chiffres sont contredits par ceux obtenus à partir d’autres sources officielles.
Sur la même page, une publicité annonce le temps d’attente pour obtenir une greffe de foie : deux semaines – du jamais vu dans les pays où existent des systèmes de dons volontaires. Les données sur les foies sont un bon moyen pour estimer le nombre d’exécutions réalisées pour faire les transplantations, puisque qu’il s’agit d’un organe vital et que sa greffe complète est synonyme de mort de l’individu. Puisse qu’en Chine, les exécutions ont toujours été la seule source de transplantation d’organes – jusqu’à preuve du contraire – la question du nombre devient cruciale. Le problème avec ce graphe est que ses données s’arrêtent en 2004.
Le pastiche
Une autre méthode consiste à s’intéresser aux chiffres avancés par les médias. Dans ce cas, à partir de l’an 2000, le chiffre était de 78 – le même que celui de la source précédente. La source est un article consacré à Shen Zhongyang dans la revue Science and Technology Daily intitulé :« Il a porté la technique de greffe de foie à l’apogée de la médecine mondiale ». Un peu plus tard, une autre source de 2000, avance le chiffre total de 100.
En 2001, il n’y a pas de chiffres cumulés, mais le total annuel était de 109 greffes de foies et 80 de rein, selon l’encyclopédie médicale chinoise et certaines dépêches.
En 2002, il n’y a pas de chiffre annuel non plus, mais le cumulatif était de 300 selon Shen Zhongyang. En 2003, le total cumulé à Tianjin était 645 (même si l’équipe de l’hôpital de Tianjin a effectué près de 400 autres greffes dans d’autres hôpitaux à travers la Chine, selon un rapport officiel) et les chiffres annuels de 253. C’est à ce moment là, en fin d’année qu’un budget est approuvé pour la construction de 17 étages supplémentaires au Centre oriental de la transplantation d’organe. En 2004, aucun total annuel spécifique n’a été publié – mais le total cumulatif se situait aux alentours de 1 000, selon un rapport de la grande encyclopédie médicale chinoise en ligne, le réseau de l’éducation médicale.
En 2006, 655 transplantations ont été effectuées selon la page officielle de Shen Zhongyang et un article qu’il a rédigé pour un journal médical. Dans cet article, il expliquait avec fierté que son centre venait de battre le record du monde des transplantations hépatiques détenu sur les dix dernières années par l’Université de Pittsburgh. Et puis… silence radio.
Le Centre oriental de la transplantation d’organe de Tianjin a officiellement ouvert ses portes le 1er septembre 2006. On ignore pourquoi, au moment où les chiffres devaient exploser, les données annuelles ont tari.
Coïncidence ou pas, des allégations ont commencé à surgir en mars 2006, faisant état de prisonniers de Falun Gong qui servaient de principale source au trafic d’organes en plein essor en Chine. Les fonctionnaires chinois ont rejeté ces allégations comme étant de la propagande fumeuse, sans jamais sérieusement réfuter les arguments présentés ni leurs conclusions. De toutes les sources disponibles, seuls deux chiffres apparaissent après 2006 et ils proviennent de la même source : un site web sur Shen Zhongyang publié par les autorités de propagande de Tianjin.
Les informations d’une page officielle
La page officielle de Shen Zhongyang est visible sur ttwj.gov.cn. Le site est géré par le bureau du gouvernement municipal et des ressources humaines de Tianjin et sert de porte-drapeau aux dirigeants de Tianjin. Dans la section « Qui nous sommes » de la page internet, on peut lire « le Comité du Parti de Tianjin et le gouvernement accordent une grande attention au travail des ressources humaines ».
La page raconte l’incroyable succès de Shen Zhongyang, son esprit d’entreprise – qui a aidé à la construction de l’industrie chinoise de transplantation – et fournit quelques chiffres sur les transplantations. Les premiers chiffres sont grosso modo les mêmes que ceux ci-dessus et même si après 2006, aucun chiffre précis n’a été donné, la page déclare que « pour les deux années suivantes, il était devenu le principal centre de greffe de foie en terme de volume et d’actes, et le plus grand Centre de transplantation d’Asie ». Et d’ajouter qu’à la fin 2013, c’était le centre qui avait réalisé le plus de chirurgies en Chine, 16 années de suite. Certaines de ses techniques étaient devenues « les plus avancées » au monde.
Et le profil fournit deux chiffres édifiants : un total cumulé de 5 000 greffes de foie en 2010 et un total cumulé de « près de 10 000 » fin 2014 – censé représenter le quart du total national. Sur ce graphique on peut voir l’évolution des transplantations.
Ces chiffres sont déjà inquiétants et très difficilement compatibles avec le récit officiel, qui fait des prisonniers exécutés la seule source des organes utilisés. On ignore toujours pourquoi les statistiques annuelles ont disparu après la construction du principal nouveau centre de transplantation, jetant le doute sur la fiabilité de chiffres précis et soignés.
Selon d’autres documents, le nombre réel de transplantations serait beaucoup plus élevé. Trois indicateurs vont dans le sens de cette probabilité : des anecdotes liées au business en plein essor de l’approvisionnement en organes pour des touristes coréens ; d’importants chiffres de transplantations avancés par les collègues de Shen Zhongyang ; et une analyse dérivée des propres dossiers de rénovation de l’Hôpital central de Tianjin, extraites d’une obscure base de données chinoises.
L’envol du tourisme médical coréen
Selon Li Lianjin, infirmière en chef au Premier hôpital central de Tianjin, les patients coréens ont commencé à affluer en Chine et en particulier à Tianjin – qui se trouve à 90 minutes de vol de Séoul, en 2002. L’hôpital a procédé à des greffes d’organes sur plus de 500 patients coréens entre 2002 et 2006, a précisé Li.
Li s’était exprimée sur Phoenix Weekly, un magazine dirigé par la télévision Phoenix pro-Pékin installée à Hong Kong. L’article s’intitulait : « Enquête sur les dizaines de milliers d’étrangers qui viennent en Chine pour obtenir des greffes d’organes ».
Toute cette activité a eu lieu avant l’ouverture en septembre 2006 du Centre oriental de transplantation d’organes. Du coup, les médecins improvisaient. Un tiers des 12 étages de leur bâtiment d’origine a été transformé pour accueillir les patients transplantés ; le 8e étage d’un autre hôpital (l’Hôpital international de cardiologie) a également été utilisé pour les receveurs coréens ; les 24e et 25e étages d’un hôtel à proximité ont également été réservés aux patients en attente de greffe. Deux infirmières y ont été affectées. « Malgré tout cela, nous étions toujours à court de lits », a expliqué Li.
Tianjin est une destination prisée pour le tourisme médical coréen car en Corée les patients ne peuvent généralement recevoir que des greffes hépatiques partielles de donneurs vivants. Or en Chine, ils peuvent obtenir des foies entiers « et des foies d’excellente qualité, en provenance de donneurs », dit le rapport.
En outre les procédures ont été accélérées : les patients étrangers peuvent simplement faxer leurs dossiers médicaux avant de prendre l’avion. Les temps d’attente étaient extrêmement courts, au regard des normes internationales. « Au début, les patients devaient attendre environ une semaine. Mais maintenant, avec une liste d’attente de plus en plus longue, les délais d’attente se sont rallongés. La plus longue durée est à présent d’un peu plus de trois mois », indique le rapport.
Trois mois pour obtenir un foie, reste toujours un délai remarquablement court. Le Chosun Ilbo, un grand quotidien coréen, a rapporté que le Premier Hôpital Central de Tianjin avait effectué 44 greffes de foie en une semaine en décembre 2004 et 24 en un seul jour (dont aussi des greffes de rein), précise l’article de Phoenix Weekly.
Il y avait aussi des patients venant d’autres pays : du Japon, de la Malaisie, d’Égypte, du Pakistan, d’Inde, d’Arabie Saoudite, d’Oman, de Hong Kong, de Macao et de Taiwan. Selon le journal Chosun Ilbo, le café de la salle d’attente au 4e étage était devenu un « club international », où les patients de différentes origines ethniques se rencontraient et discutaient de leurs expériences.
Le rapport relate cette anecdote : « Tous les jours, les chirurgiens de l’hôpital sont débordés, courant entre les salles communes et les salles d’opérations. Ils n’ont même pas le temps de se saluer. Chaque jour, ils marmonnent la même chose : ‘ Je suis tellement pris en ce moment, j’ai dix interventions chirurgicales à réaliser aujourd’hui ‘. Certains médecins passaient toute la nuit en salle, à opérer ».
Le rapport ne fournit pas de chiffres mais confirme au moins que le personnel de l’Hôpital centre de Tianjin avait été extrêmement occupé, afin de mener à bien le projet du nouveau bâtiment de transplantations.
Le personnel médical
Le Centre oriental de transplantation d’organe compte 110 médecins participant aux opérations de foies et de reins, parmi lesquels 46 qui sont chirurgiens et médecins en chef et 13 médecins traitants, révèle l’Organisation Mondiale d’Enquête sur la Persécution du Falun Gong, un réseau d’enquêteurs qui a réalisé la monumentale tâche de cataloguer le personnel de centaines d’hôpitaux à travers la Chine.
Les reportages médias, les déclarations d’un certain nombre de collègues de Shen Zhongyang, ainsi que des informations sur le site de l’hôpital et d’autres rapports, indiquent qu’une grande partie du personnel médical avait individuellement réalisé un certain nombre de greffes.
Par exemple, en 2011, Zhu Zhijun, vice-président de l’hôpital a procédé à pas moins de 1 400 greffes de foie, dont 100 étaient des dons de foie partiel de parents vivants. C’est ce que montre sa page sur le site Web « Nous, les Médecins », un répertoire pour les médecins chinois.
En juillet 2006, Pan Cheng, chirurgien adjoint en chef, a personnellement effectué plus de 1 000 greffes de foie et obtenu 1 600 greffons de foie.
Après dix années de pratique, le chirurgien en chef Gao Wei a effectué plus de 800 greffes
de foie, selon ce qui est inscrit sur son profil à jour sur le site « Good Doctors Online », une autre base de données bien connu des médecins chinois.
Song Wenli, chirurgien en chef adjoint du département de transplantation rénale, a effectué environ 2 000 greffes de rein ; le chirurgien en chef associé, Mo Chunbo plus de 1 500, selon leurs deux profils à jour sur le même site internet.
Certaines de ces opérations n’ont pas entraîné la mort du donneur – des centaines d’organes ont ainsi été donné par des parents vivants (les liens de parenté restant à déterminer). Mais beaucoup d’opérations ont causé la mort des donneurs.
Si l’on extrapole le volume moyen de greffes totales opérées par ces chirurgiens au reste du personnel médical – une méthodologie certes pas forcement fiable – le volume total des greffes à partir de 2014 serait de plusieurs fois supérieur au chiffre officiel de 10 000. Il est clair qu’à partir de seulement quelques profils de médecins, les chiffres commencent à s’approcher des totaux annoncés par l’hôpital.
Bien sûr, les médecins dont les profils sont disponibles peuvent simplement être des cas particuliers. Ils peuvent avoir gonfler leurs statistiques ou avoir participé à des opérations conjointes – tout cela est possible. Dans tous les cas, même en procédant à des soustractions drastiques, le nombre d’organes greffé par les chirurgiens excède largement les chiffres officiels.
Cependant les rapports de construction du Centre oriental de la transplantation indiquent que le volume des transplantations pourrait être beaucoup plus élevé.
Rénovation d’un centre de transplantation d’organe
Dans la mesure où le gouvernement municipal a dépensé environ 130 millions de yuans (18 millions d’euros) pour construire le nouveau Centre oriental pour la transplantation d’organes, il est logique de penser que c’est pour une utilisation bien précise.
Mais, il faut savoir qu’en Chine, les choses fonctionnent différemment. Des dépenses pharaoniques en infrastructures vont parfois en pure perte, servant plus à promouvoir des figures économiques locales qu’à la création d’entreprises productives. Ainsi, la simple construction ou la rénovation de bâtiments n’est en rien une garantie. Il existe toutefois des preuves convaincantes que le nouveau bâtiment a été mis en service immédiatement et a été intensément utilisé.
Cette information vient des dossiers propres à l’hôpital, consignés dans la base de donnée de l’organisme China Construction and Remodeling, une ressource publique alimentée par divers organismes officiellement affiliés qui fournit les détails de la construction et des travaux de rénovation dans toute la Chine.
Ces documents montrent ce qui semble avoir été délibérément dissimulé dans toutes les autres sources chinoises disponibles : après l’ouverture du nouveau centre de transplantation en 2006, le Premier hôpital central de Tianjin a fonctionné à plein régime.
La preuve clé est un document PDF de 22 pages, téléchargeable après la création d’un identifiant utilisateur et d’un mot de passe sur le site et donnant nombre de détails sur les rénovations et les nouvelles constructions achevées en 2008.
La rénovation décrite dans le document concerne en premier lieu le bâtiment principal, le bâtiment ambulatoire et la salle d’urgence (le bâtiment de la greffe est laissé tel quel). Il comprend l’ajout d’isolant à la façade « pour assurer des économies d’énergie et augmenter le confort de patients ». Un autre étage aurait été ajouté au bâtiment ambulatoire qui passerait de trois à quatre étages. Cependant, la ligne cruciale est la suivante : « Il y a en moyenne 2 000 consultations externes quotidiennes ; le taux d’utilisation des lits est de 86 % ; les lits consacrés aux transplantations rénales et hépatiques sont à 90 % du taux de remplissage ».
Le nombre total de lits dédiés aux transplantations du Premier hôpital central de Tianjin, pendant cette période était de 500 au Centre oriental de transplantation. Le nombre total de lits à l’hôpital s’établissait à 1 226, dont 726 initialement disponibles. Le document précise que la surface totale est à ce moment là de 46 558 mètres carrés.
Ainsi, selon ces documents, 450 lits servaient aux greffes de foie, de reins et d’autres organes. D’après les documents publicitaires de Tianjin destinés aux patients étrangers, la durée totale d’un séjour de tourisme d’organes à l’hôpital serait comprise entre un et deux mois et dépendrait du temps d’attente pour l’organe et de la durée de la convalescence du patient.
Si le séjour moyen pour une greffe était de 30 jours par patient, alors 5 400 greffes auraient eu lieu chaque année au Centre oriental de la fin 2006 à la fin 2008. Si le séjour moyen était de deux mois, le total serait de 2 700. Il est impossible de connaître la durée moyenne réelle des séjours à l’hôpital central mais les chirurgiens de transplantation qui ont examiné ce rapport ont estimé que les deux scénarios étaient plausibles.
Mais cet accroissement de l’activité était-il exceptionnel et lié aux deux premières années d’ouverture du nouveau centre ? Non, révèlent d’autres rapports de rénovation. C’est vite devenu la norme. Les données suivantes disponibles permettent de faire le point sur le taux de remplissage des lits de transplantation du Premier hôpital central de Tianjin. Ils viennent de la page de l’hôpital publié sur Enorth Netnews, le porte-parole officiel du gouvernement de Tianjin, le 25 juin 2014.
On peut y lire, que « des progrès ont été faits » dans divers départements en 2013 et il a ainsi été atteint un taux de remplissage des lits de l’ordre de 131,1 %, soit une augmentation de 5,7 % par rapport à 2012. (Le rapport ne précise pas comment ce taux de plus de 100 % d’utilisation est possible, mais il est courant dans les hôpitaux chinois de voir des lits d’appoint s’intercaler entre des lits officiels des chambres.)
En 2013, 300 nouveaux lits ont été ajoutés, ce qui porte le nombre total actuel à 1 500 lits. L’hôpital a également ajusté le nombre de lits alloués aux différents départements, y compris le Centre oriental de transplantation d’organes, sans toutefois préciser le nombre de lits attribués par secteur.
Il est difficile de savoir combien de lits, sur les 1 500 au total ou sur les 500 du Centre oriental ont été utilisés pour des greffes d’organes entre 2012 et 2013.
Mais il y a une cohérence dans les taux d’utilisation signalés : 90 % d’utilisation signalée en 2009, 130 % en 2013. Que ce ratio ait chuté pendant quatre ans avant de flamber – ou d’augmenter lentement, comme l’indique les chiffres officiels des transplantations (clairement manipulés), est impossible à vérifier. Une augmentation régulière semble plus intuitive et plus cohérente.
Pourtant, de nouvelles constructions sont en cours en 2015 sur un tout nouveau site, dont un service de consultation externe capable d’accueillir entre 6 000 et 7 000 patients journaliers, un centre d’urgence capable de traiter 1 200 patients par jour, un parking souterrain d’une capacité de 2 000 véhicules et un héliport.
Cette nouvelle construction, qui a débuté en juillet 2015 et devrait se terminer à la fin de 2017, aura une capacité totale de 2 000 lits. On ignore encore combien de lits seront consacrés aux transplantations.
Lire la suite et fin de cette enquête exclusive dans les prochains jours.
Version anglaise : http://www.theepochtimes.com/n3/1958171-china-hospital-built-for-murder/2
Cet article Chine : un hôpital construit pour tuer – Deuxième partie est apparu en premier sur Epoch Times.
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