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Coincés dans leur propre pays, les habitants du Hubei se sentent abandonnés et stigmatisés à cause du virus

Alors que les craintes de pandémie ont déclenché de la discrimination à l’encontre des Chinois dans le monde entier, à l’intérieur de la Chine, ce sont les habitants de la province du Hubei qui ressentent la stigmatisation.

Le 27 mars, les travailleurs du Hubei, le lieu d’origine de l’épidémie en Chine qui a récemment levé les mesures de confinement, se sont retrouvés refoulés à la frontière de la province voisine du Jiangxi.

À un point de contrôle situé sur un pont près de la frontière, la police du Jiangxi a interdit l’entrée aux habitants du Hubei et a affronté les résidents du Hubei qui demandaient des éclaircissements.

COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC 

Au milieu des échauffourées, au moins un policier du Hubei a été cloué au sol et un autre a été saisi à la gorge, selon un rapport de police qui a fait l’objet d’une fuite. Une vidéo capturée par les locaux montre la police assenant des coups de boucliers balistiques sur la tête des policiers de l’autre côté dans la mêlée.

La foule indignée a organisé une manifestation de masse de 8 heures du matin jusqu’en fin d’après-midi, criant « Allez Hubei ! » et piétinant les voitures de police, avec une foule de gens couvrant à un moment donné presque toute la longueur du pont.

Le même jour, les médias chinois ont rapporté la démission de deux vice-gouverneurs du Jiangxi, sans en préciser les raisons.

Le 25 mars, Hubei, qui compte environ 60 millions d’habitants, a levé les restrictions de voyage dans les régions situées en dehors de Wuhan, sa capitale, permettant, à toute personne possédant un « code vert » certifiant qu’elle est en bonne santé, de voyager à travers le pays.

Mais ailleurs dans le pays, l’hostilité et la discrimination envers les habitants du Hubei, alimentées par la crainte du virus, sont en hausse. Les travailleurs migrants du Hubei ont du mal à se débarrasser de cette stigmatisation lorsqu’ils retournent travailler dans d’autres régions en Chine.

« Nous sommes mis en quarantaine et intimidés une fois que nous sortons », a dit Mme Xu, une main d’œuvre du canton de Huangmei, province du Hubei, qui est allée à la manifestation, en décrivant leurs difficultés à l’édition chinoise du journal The Epoch Times.

Une dizaine de travailleurs migrants que Mme Xu connaît ont essayé sans succès d’obtenir du travail. « Dès que le mot Hubei est mentionné, ils sont immédiatement refusés », a-t-elle dit.

Coincés et indésirables

Dans tout le pays, les personnes ayant des liens avec le Hubei ne sont plus les bienvenues dans les hôtels, les bus et les anciens lieux de travail, qu’elles aient voyagé ou non vers l’épicentre du virus récemment.

M. Zhang, un résident de Xi’an, capitale de la province du Shaanxi au nord-ouest, n’a pas pu monter à bord de la navette pour l’aéroport parce qu’il était porteur d’une carte d’identité du Hubei, même s’il n’est jamais retourné au Hubei depuis son déménagement à Xi’an il y a plus de 20 ans.

M. Zhang se rappelle avoir demandé au chauffeur : « Quel genre de règle est-ce là ? » Le chauffeur a dit qu’il n’était « pas en charge de cette affaire » et lui a…

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