À tout juste un mois de l’élection présidentielle à Taïwan, les 100 000 habitants de l’archipel de Kinmen savent qu’ils pourraient se retrouver en première ligne en cas d’attaque de la Chine.
Dans tout juste un mois, le 13 janvier prochain, les électeurs de Taïwan se rendront aux urnes pour élire un nouveau président. Un scrutin qui va se dérouler sur fond de vives tensions entre la Chine communiste et les autorités indépendantistes actuellement au pouvoir à Taïwan. Et parmi ceux qui vont participer à cette élection, il y a les 100 000 habitants des îles Kinmen, un archipel qui est administré par le gouvernement taïwanais, mais qui a la particularité d’être situé à seulement quelques kilomètres du territoire chinois.
Sur la plage de Kinmen, tous les promeneurs ont les yeux braqués de l’autre côté du rivage. À moins de cinq kilomètres, on aperçoit clairement les grands immeubles de la ville chinoise de Xiamen. L’armée taïwanaise est installée quelques dizaines de mètres plus loin, sur un petit îlot qui fait face à la Chine. Ces derniers mois, des drones chinois ont à plusieurs reprises survolé Kinmen mais pour cet industriel, Hang Ye, qui travaille dans l’alimentation, il ne faut pas avoir peur de la Chine : « Les habitants de Kinmen savent que si le continent veut lancer une attaque, il ne visera pas Kinmen, mais directement Taïwan. Nous ne sommes pas vraiment inquiets à ce sujet. Pourquoi la Chine continentale est-elle relativement amicale aujourd’hui à l’égard de notre île ? Parce que les Chinois veulent montrer aux Taïwanais qu’à travers Kinmen, une réunification pacifique est possible, avec des contacts entre les deux rives du détroit. C’est pour cela que ce n’est pas vraiment tendu ici. »
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