Le Premier ministre hindouiste prépare déjà les élections de 2024 et il développe un véritable culte à sa gloire.
La scène se passait jeudi 9 mars 2023 à Ahmedabad, une ville de de six millions d’habitants dans le Gujarat au nord de l’Inde, le fief de Narendra Modi. Le Premier ministre y accueille son homologue australien, Anthony Albanese, en visite pour quatre jours. Il le fait dans le stade de cricket qui, en 2021, a été rebaptisé à son nom : Stade Narendra Modi, 130 000 places assises, sans doute le plus grand stade au monde. Déjà ce n’est pas courant : posséder un stade à son nom de son vivant, il y a peu d’exemples dans l’histoire, à part Benito Mussolini et Saddam Hussein. Et ça ne s’arrête pas là. Devant la foule (80 000 personnes environ, le stade n’est pas plein, mais tout de même), Narendra Modi reçoit un portrait de lui-même. Puis sous les acclamations de la foule, il monte, avec son homologue australien, sur une sorte de char de carnaval, arborant des ailes dorées. Le char motorisé se met en marche. Narendra Modi défile tout autour du terrain, sous les vivats, en saluant la foule. On dirait un empereur romain avant les jeux du cirque. La scène est vraiment hallucinante. Elle témoigne de la personnalisation croissante du pouvoir dans cette Inde d’un 1,4 milliard d’habitants, qui va devenir cette année le pays le plus peuplé du monde.
L’enjeu politique de la coupe du monde de cricket
Le choix d’un stade de cricket ne doit rien au hasard. Il y a un prétexte c’est que ce stade d’Ahmedabad accueille depuis jeudi matin et pendant cinq jours un test match entre l’Inde et l’Australie, le quatrième et dernier test d’une série, où l’Inde mène 2 à 1. La clé pour comprendre, c’est de savoir que le cricket est de très loin le sport le plus populaire en Inde, pratiqué dans tout le pays. La rivalité avec l’Australie est très forte, d’autant plus que l’Inde s’apprête à accueillir en…
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