Le législateur principal du Parti libéral-démocrate Sanae Takaichi a préconisé la modification de la Constitution afin que le Japon puisse posséder des « forces de défense nationale ».
Takaichi a fait cette proposition dans un article paru dans l’édition d’octobre du magazine Hanada alors qu’elle exprimait sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle du PLD prévue le 29 septembre dans le but de devenir la première femme Premier ministre du pays.
Sanae Takaichi s’adresse aux journalistes au siège du Parti libéral-démocrate à Tokyo, le 26 août 2021. (Kyodo)
Takaichi, un législateur conservateur de 60 ans connu pour ses liens étroits avec l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, a suggéré de faire une référence explicite aux forces de défense nationale, au lieu des forces d’autodéfense, dans la Constitution.
L’ancien ministre de l’Intérieur et des Communications faisait référence au projet de proposition d’amendement constitutionnel du PLD de 2012 qui appelait à la possession de « forces de défense nationale ».
L’article 9 de la Constitution renonce au droit du Japon de faire la guerre et stipule qu’il ne maintiendra pas une armée, une marine, une force aérienne ou toute autre force militaire.
La constitutionnalité du SDF a longtemps été débattue dans les cercles politiques, judiciaires et universitaires.
Takaichi a suggéré au Japon de se procurer des équipements de défense avancés, de promouvoir la recherche et le développement et d’augmenter les dépenses de défense afin de mieux faire face au renforcement militaire et aux revendications territoriales affirmées de la Chine, ainsi qu’aux programmes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord.
Quant à la défense antimissile, elle a appelé à une nouvelle législation qui permettra au Japon d’attaquer des bases ennemies pour annuler temporairement leurs fonctions.
En matière de politique économique, elle s’est engagée à poursuivre des mesures de relance budgétaire audacieuses, en accordant la priorité à la gestion de crise et aux investissements de croissance. À cette fin, elle a proposé de suspendre l’objectif du gouvernement de ramener son solde primaire dans le noir d’ici l’exercice 2025.
Takaichi a également appelé à des mesures telles que la création d’une nouvelle législation pour empêcher la sortie de technologies clés vers d’autres pays tels que la Chine, citant les risques de sécurité liés à l’utilisation abusive de ces technologies.
« Nous devons travailler sérieusement et rapidement au renforcement de la sécurité économique », a-t-elle déclaré.
Source : Kyodo News
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