La Chambre des représentants du Japon a tenu une session inhabituelle samedi pour examiner un projet de budget de 112,57 billions de yens (750 milliards de dollars) pour l’année fiscale commençant en avril, que le parti au pouvoir espère adopter d’ici la fin de la journée.
Le budget présenté par le camp au pouvoir du Premier ministre Fumio Kishida est le deuxième plus important jamais vu dans le pays et vise à renforcer les capacités de défense, à aider les ménages à faire face à l’inflation et à soutenir les efforts de reconstruction dans les zones touchées par le tremblement de terre du jour de l’An.
La chambre basse, contrôlée par la coalition au pouvoir composée du Parti libéral-démocrate de Kishida et du Komeito, devrait approuver le budget après les délibérations de la commission du budget, au cours de laquelle l’opposition a interrogé le Premier ministre sur le scandale des fonds politiques du parti.
Lorsque le paquet sera approuvé comme prévu samedi, il garantira la promulgation du budget fiscal 2024 avant le début de l’année en avril.
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida lève la main lors d’une session du comité du budget de la Chambre des représentants à Tokyo le 2 mars 2024. (Kyodo) ==Kyodo
La Constitution stipule qu’un budget doit être adopté 30 jours après son approbation par la chambre basse en cas de différends non résolus entre les deux chambres. Le bloc au pouvoir domine également la Chambre des conseillers.
Kishida a déclaré lors de la session du comité que le budget, qui est seulement inférieur aux 114 380 milliards de yens demandés pour l’exercice 2023, « contient un contenu profondément lié à la reconstruction après le tremblement de terre de la péninsule de Noto et à la vie des gens ».
Fait rare à la suite du tremblement de terre dans le centre du Japon, le gouvernement a révisé le budget qu’il avait approuvé en décembre, doublant les fonds d’urgence à 1 000 milliards de yens. Le plan comprend également des subventions aux entreprises pour qu’elles augmentent les salaires afin de compenser l’inflation et des dépenses de défense record de 7 950 milliards de yens.
Les partis au pouvoir avaient l’intention de le faire adopter par la chambre basse vendredi, mais ont plutôt passé du temps à voter contre une résolution visant à destituer le président de la commission du budget, Itsunori Onodera, ainsi qu’une motion de censure contre le ministre des Finances Shunichi Suzuki.
Les deux votes ont été provoqués par le principal parti d’opposition, le Parti constitutionnel démocrate du Japon, qui a critiqué le PLD après que des révélations sur un scandale de caisses noires entre factions ont provoqué la consternation du public ces derniers mois.
Les législateurs du PLD, en particulier les membres d’une faction dirigée par le défunt Premier ministre Shinzo Abe, sont sous le feu des critiques depuis la fin de l’année dernière pour leur implication dans une pratique de plusieurs années consistant à créer des caisses noires avec les revenus d’événements de collecte de fonds et à ne pas déclarer l’argent reçu comme revenu. .
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Source : Kyodo News
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