Le Mobike est le premier projet de vélo public intelligent au monde, il est actuellement en service à Shanghai, Beijing, Guangzhou et Shenzhen.
ZHAO YANG, membre de la rédaction
Le 22 avril, 2016, un vélo orange a fait son apparition à Shanghai. Il est développé par la société à responsabilité limitée Mobike, pour répondre à la demande des citoyens quant à la recherche d’un moyen de transport pratique, à bas coût, et pour les courtes distances. Dans un monde où le souci de l’environnement semble prendre le pas sur la course à la rentabilité, la Chine donne une nouvelle dimension à son titre de royaume des vélos.
Lors de son lancement, le vélo Mobike a attiré beaucoup de clients et est rapidement devenu populaire sur Internet. Le 1er septembre 2016, le vélo Mobike a fait son apparition à Beijing, puis ensuite à Guangzhou, Shenzhen et Chengdu. À Shenzhen, depuis le début de la période test à la mi-octobre, 30 000 modèles Mobike ont été introduits en seulement 30 jours.
Les Chinois et le vélo
La Chine était jadis le royaume des vélos et les Chinois maintiennent aujourd’hui encore une relation particulière avec le vélo. Dans les années 1950, la bicyclette était le seul moyen de transport des Chinois mais aussi le signe d’une bonne qualité de vie. Autrefois, la bicyclette était l’un des trois grands luxes essentiels pour le mariage (la montre, la bicyclette et la machine à coudre). Après la réforme et l’ouverture, avec l’amélioration du niveau de vie des Chinois, le vélo n’est plus un luxe, il s’est popularisé. Aux heures de pointe du matin et de l’après-midi, la vague de vélos est devenue une scène typiquement représentative de la Chine.
À la fin du XXe siècle, avec le développement économique de la Chine, le vélo a été remplacé par un moyen de transport mécanisé et plus efficace, la voiture. Selon les données statistiques du Bureau de gestion du trafic du ministère de la Sécurité publique, fin juin 2016, le parc automobile de Chine avait atteint 285 millions de véhicules, parmi lesquels le nombre de voitures est passé à 184 millions, raflant ainsi la deuxième place dans le classement mondial. Dans le même temps, le transport en vélo a fait face à un véritable déclin. À Beijing, la bicyclette représentait 62,7 % des moyens de transport utilisés en 1980, ce chiffre s’est abaissé à 38 % en 2000, et à la fin de 2014, il est descendu à 11,9 %.
Toutefois, le véhicule à moteur a bel et bien offert un côté pratique dans le quotidien, mais il a aussi apporté les embouteillages et la pollution. Beijing a obtenu une nouvelle renommée, celle de capitale des embouteillages. Actuellement, les gens ont pris conscience que la bicyclette est un transport vert. Le gouvernement et la population ont tous deux accueilli à bras ouverts les moyens de transport verts comme la bicyclette. Cependant, à cause de la grande taille de la ville, la distance entre le bureau et la maison est parfois trop longue pour prendre le vélo, les citadins lui préfèrent donc le métro ou l’autobus. Le « dernier kilomètre », c’est-à-dire la distance entre la station de métro ou de bus et la destination finale, est un nouveau problème.
Depuis 2001, le vélo public a été officiellement promu comme moyen de transport à privilégier à Beijing. Selon les documents de Beijing Evening News, de cette date à novembre 2015, l’utilisation quotidienne du vélo public à Beijing a atteint à 300 000 trajets. Le nombre de cartes de vélo public vendues est passé à 400 000 dans la capitale. Ce nouveau moyen de locomotion a répondu au besoin de la population, mais il existe des défauts dans son utilisation. Avant d’accéder au vélo public, les clients doivent s’enregistrer et acheter une carte de location. De plus, du fait de la limite du nombre de parcs et de bornes installées, il est difficile de trouver un vélo ou un parc.
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