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Société Viêtnam

Au Vietnam, la route est le tueur silencieux

Une cérémonie insolite a réuni à Hanoï des centaines de bonzes, de nonnes et de parents dans des prières pour la paix des âmes victimes d’accidents de la circulation.

Le ministre des Transports Dinh La Tang en a profité pour rappeler, selon le site de Tuoi Tre, à quel point la route est meurtrière au Vietnam. En 2012,  en dépit d’une réduction de 17% par rapport aux années précédentes, le nombre quotidien moyen est de 25 victimes sur les routes du pays. Pendant les neufs premiers mois de l’année, les 23.200 accidents de la circulation rapportés ont fait 6.657 morts et 2.681 blessés.

En 2010, le ministère de la Sécurité publique a rapporté 11.000 morts sur les routes. Toutefois, les registres du ministère de la Santé, qui se fondent sur les rapports des hôpitaux, ont fait état de 15.464 morts. Mais des experts parlent de sous-estimations. Le Comité national en charge de la sécurité routière fait état d’une moyenne annuelle de 17.700 accidents pendant la période de 2000-2011, et d’une moyenne annuelle de 11.600 morts sur les routes et de 16.000 blessés.

Les causes : le non-respect des règles de conduite, l’abus d’alcool, l’excès de vitesse, les négligences de la police routière, plus préoccupée par des contraventions informelles que par la réglementation routière. Les agents de la circulation disposent, en outre, de très faibles moyens et les conducteurs savent qu’un billet de banque refilé discrètement peut leur éviter une sanction.

95% des véhicules enregistrés sont des motos et des scooters, dont les accidents sont les plus meurtriers. En 2007, le port du casque a commencé à devenir obligatoire, d’abord pour les adultes, plus tard pour tout le monde. Mais cette règle n’est pas imposée ave fermeté et beaucoup de casques sont en plastique, de mauvaise qualité et incapables de protéger contre les traumatismes crâniens.

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Birmanie

Plusieurs séismes frappent le nord de la Birmanie

 La région de Mandalay a été secouée par une série de tremblements de terre qui ont provoqué victimes et dégâts matériels.

Une forte secousse sismique a secoué la ville de Mandalay, dans le nord de la Birmanie, peu avant huit heures du matin, selon un journaliste d’Asie-Info sur place. “La secousse a duré environ une minute et on a pu la sentir très nettement. Les occupants des bâtiments sont immédiatement sortis dans la rue”, a-t-il precisé. Il se trouvait au second étage d’un hôtel du centre ville quand le tremblement de terre a frappé à 7h42. Une série de secousses secondaires de faible intensité ont ensuite été ressenties, la dernière a 17h30.

Selon le US Geological Survey, le séisme était d’une intensité de 6,8 sur l’échelle de Richter. Son épicentre se trouvait à 52 km au nord-est de la ville de Shwebo, dans la région de Sagaing, à l’ouest de Mandalay. Selon l’Organisation humanitaire Save the Children, qui est présente dans de nombreuses régions du pays, au moins 13 personnes ont été tuées. Six ont été tuées près de la ville de Sint Ku, lorsqu’une mine d’or s’est effondrée. Quatre ouvriers ont été tués lors de l’affaissement d’un pont en construction près de Shwebo. A Mandalay, plusieurs bâtiments et pagodes se sont fissurés. De nombreux magasins ont fermé provisoirement, mais la principale pagode de la ville, le temple de Mahamuni qui abrite une antique statue de Bouddha en bronze est resté ouvert au public.

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Analyse Expatriés Société Thaïlande

Chronique de Thaïlande : le confort de la distance

L’existence d’une certaine insularité de l’univers thaïlandais déroute les étrangers et parfois les Thaïlandais eux-mêmes.

Evoquer la teneur des relations entre Thaïlandais et étrangers est toujours délicat car, outre le danger d’une généralisation outrancière, l’observateur occidental ne peut qu’écrire selon la position d’où il observe ; son analyse est forcément teintée. Cette observation ne vaut donc que pour ce qu’elle est : une perception parmi de nombreuses autres possibles. Nombre d’Occidentaux résidant depuis des années en Thaïlande diront qu’ils ont peu ou pas d’amis thaïlandais véritables, qu’il est très difficile d’aller au-delà de rapports courtois mais sans profondeur. L’image évoquée est celle d’un demi-globe de verre à l’intérieur duquel s’agite le monde thaï. Au prix de certains efforts, on peut s’en approcher jusqu’à se coller le nez contre la paroi translucide et scruter l’intérieur. Mais on ne peut jamais le pénétrer. Rien n’est plus risible qu’un Occidental qui pense y «être parvenu», «être devenu comme eux». Après un certain temps d’illusion, des Thaïlandais le lui feront gentiment sentir.

J’ai souvent entendu les farang évoquer ce sujet, mais jamais les Thaïlandais en parler d’eux-mêmes ou même rebondir une fois lancé sur le thème. Le jeu de relations se déroulant à l’intérieur est harmonieux, cohérent avec ses propres règles. Rares sont ceux qui les remettent en cause. L’importance des figures paternelles ou paternalistes y est grande, d’où le sentiment qu’il pourrait y avoir une stratégie d’infantilisation venue d’en haut pour un meilleur contrôle politique et social. Toutefois, déplacé dans un contexte non thaïlandais, mis en perspective dans le cadre d’une comparaison avec le monde extérieur, ce jeu inter-relationnel révèle soudainement son décalage avec le « monde réel » et peut même alors paraître absurde.

Il semble y avoir une conscience parmi les Thaïlandais de ce phénomène et donc la mise en place de stratégies pour y remédier préventivement. En Thaïlande, de nombreux Thaïlandais, une fois dépassées les premières civilités, placeront une distance entre eux et leurs hôtes – une distance qui est un mécanisme de protection. Quand on croise des groupes de Thaïlandais voyageant à l’étranger, il est parfois frappant de constater leur désintérêt pour établir des contacts avec les autochtones, ou même avec les autres groupes d’Asiatiques qu’ils pourraient croiser : cette attitude est très différente de celle des Philippins, toujours conviviaux et enclins à converser, ou des Indonésiens. Beaucoup de Thaïlandais semblent transporter autour d’eux leur «bulle de protection».

Inversement, il est réconfortant de voir que de nombreux Thaïlandais qui ont fait le choix de s’établir à l’étranger ou d’y résider un certain temps pour raison d’études, de mariage ou professionnelle, brisent souvent ce cocon d’insularité, s’ouvrent et révèlent un éclectisme, une curiosité vis-à-vis du monde extérieur rafraîchissante. Parfois même, ces Thaïlandais réinterpréteront leur milieu d’origine et lâcheront : «En Thaïlande, les gens se toisent, manquent de simplicité». L’importance de la pose, de la distance sociale et du jeu des apparences sont autant de facteurs qui contribuent à façonner l’univers thaïlandais avec ses particularités. Et, il ne se passera pas beaucoup de temps pour que ces Thaïlandais un peu transformés par leur expérience à l’étranger se verront reprocher leur relations de tam khon farang, c’est-à-dire leur «imitation des étrangers».

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Analyse Asie Chine Politique

Asie du Sud-Est : semi-paralysie dans les deux camps

Le dessin de Stephff

Le Congrès du PC chinois prend fin le 14 novembre. Alors que la partie d’échecs se poursuit avec l’Amérique, aucun changement radical ne semble se profiler.

Dans son discours d’adieu, le 8 novembre, le président chinois sortant, Hu Jintao a lancé un sévère avertissement à son successeur présumé, Xi Jinping : la corruption à l’intérieur du parti communiste est une gangrène. « Si nous ne parvenons pas à bien résoudre ce problème, le coup pourrait être fatal pour le parti et pourrait provoquer l’effondrement du parti et la chute de l’Etat», a-t-il dit devant 2.200 délégués du PC chinois et sous le regard attentif de l’influent patriarche Jiang Zemin, aujourd’hui âgé de 86 ans.

Il serait difficile d’en dire davantage dans le genre bord du précipice. C’est un discours que l’on entend également au Vietnam. Des propos d’urgence : il faut corriger le tir le plus vite possible, sinon… Et puis ? Hu Jintao n’en a pas dit long sur ce qu’il faudrait entreprendre pour corriger le tir. Il n’a pas suggéré une ébauche de programme à suivre. Et personne ne peut se faire d’illusions, surtout pas le réélu américain, Barack Obama, sur le rythme des réformes en Chine et sur la possibilité d’un dialogue plus harmonieux entre Pékin et Washington.

La mise en place de l’équipe de Xi Jinping va prendre du temps. Aucun membre de cette nouvelle direction chinoise ne sera présent à Phnom Penh, du 18 au 20 novembre, lorsque le chef de l’Etat américain se rendra au Cambodge pour assister à un sommet de l’Asie de l’est avant d’effectuer des sauts en Birmanie et probablement en Thaïlande. La réélection d’un Démocrate à la Maison blanche, pour la première fois depuis Franklin Roosevelt, soit depuis 68 ans, peut difficilement être prise comme  le symbole souhaité du changement. L’accession au pouvoir d’une nouvelle direction chinoise ne précipite rien non plus. Et si une semi-paralysie semble prévaloir dans un camp comme dans l’autre, la partie d’échecs risque de prendre son temps.

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Analyse Histoire Indonésie Politique

Indonésie : Megawati Sukarnoputri n’oublie pas…

L’Indonésie a attribué le titre de «héros nationaux» aux fondateurs de la République en 1945, Sukarno et Mohammad Hatta. L’atmosphère a été glaciale. Explication.

Sukarno, père de l’indépendance de l’Indonésie, est mort en 1970, à l’âge de 69 ans, coupé de sa famille, isolé dans son palais de Bogor, où il avait été assigné à résidence par Suharto, celui qui l’a limogé en 1966 et a assuré sa succession. La réhabilitation de Sukarno a dû attendre la fin du règne de Suharto (1998). Mais la sanction officielle de cette réhabilitation n’est intervenue que le 8 novembre 2012, au cours d’une cérémonie à la présidence, à Jakarta, présidée par le chef de l’Etat, Susilo Bambang Yudhoyono, en présence de Megawati Sukarnoputri, fille aînée du fondateur et d’autres membres de la famille. La parentèle de Hatta (1902-1980), bras droit de Sukarno, était également présente. Sukarno et Hatta ont été élevés à la dignité de «héros nationaux».

L’atmosphère a été plutôt fraîche entre le président et Megawati, qui l’a précédé à la tête de l’Etat (2001-2004). Non pas parce que Yudhoyono est un officier à la retraite qui a fait toute sa carrière dans l’ombre ou aux côtés de Suharto. Non pas parce qu’il a emporté deux scrutins présidentiels, en 2005 et 2009, en infligeant une humiliante défaite à Megawati (il a emporté le deuxième tour, devant elle, chaque fois avec 60% des suffrages). Mais parce que Megawati s’est estimée trahie quand Yudyoyono, son super-ministre de l’intérieur et très proche collaborateur, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2004. Contre elle.

Tandis que Yudhoyono prononçait son petit discours, relevant que les sacrifices des deux héros l’emportaient largement sur leurs faiblesses, Megawati a paru délibérément absente, regardant ailleurs, omettant d’applaudir, même du bout des doigts, à la fin de l’allocution présidentielle. Dans sa réponse, Megawati, aujourd’hui âgée de 65 ans, a rétorqué que son père et Hatta desservaient ce titre plus que tout autre et qu’il aurait dû leur être décerné «depuis très longtemps». Ensuite, il n’y a pas eu d’accolade, aucun échange de compliments, mais une simple et muette poignée de main.

En 1999, Megawati n’avait pas compris que l’ouléma Abdurrahman Wahid la coiffe sur le poteau lors de la dernière élection présidentielle au suffrage indirect. Mais elle avait accepté, de très mauvais gré, d’être vice-présidente. Et quand le Parlement, appuyé par l’armée, avait limogé Wahid, elle avait assuré la succession. Elle avait alors régné plutôt que gouverné et Yudhoyono avait été le principal gérant du gouvernement. Toutefois, du jour où ce dernier a annoncé sa candidature à la présidence, elle ne l’a revu qu’une seule fois, en 2010, lors d’une réception officielle en l’honneur de Barack Obama. Pour le reste, elle n’a jamais assisté, jusqu’au 8 novembre, à la moindre manifestation officielle, surtout pas aux deux prises de fonctions de Yudhoyono. La dent dure.

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Politique Viêtnam

Vietnam : reprise des arrestations pour corruption

D’anciens dirigeants d’un chantier naval et leurs complices ont été placés sous les verrous pour viol de règlements. L’enquête se poursuit.

L’ancien directeur du chantier naval de Ben Thuy, dans la province de Ha Tinh (centre nord du Vietnam), ainsi que quatre responsables de projets de construction ont été arrêtés pour avoir « intentionnellement violé la gestion des règlements de gestion économique de l’Etat et provoqué de sérieuses conséquences», a annoncé le 8 novembre le site de Tuoi Tre. Le chantier naval et les entrepreneurs concernés dépendent tous du conglomérat Vinashin, entreprise publique dont les comptes ont affiché un trou de plusieurs milliards d’€.

Les cinq cadres supérieurs seront détenus pendant les quatre mois de l’enquête. Ils sont accusés d’avoir mal géré deux projets, d’un montant global de quelque 40 millions d’€, et d’avoir rédigé de faux rapports sur l’appropriation de matériaux de construction.

Le 31 août dernier, une Cour d’appel avait rejeté les requêtes de huit des neuf anciens dirigeants, à l’échelon national, de Vinashin qui avaient réclamé un allègement de leurs sentences respectives prononcées le 30 mars par un tribunal de Haiphong. Un ancien président de Vinashin, Pham Thanh Binh, avait été condamné à vingt ans de prison alors que sept de ses collaborateurs avaient été condamnés à des peines de dix à dix-neuf ans d’incarcération (un neuvième dirigeant n’a pas fait appel de sa peine de trois ans).

Depuis des mois, enquêtes et procès se poursuivent dans des sociétés d’Etat et dans des banques privées. Le PC a entrepris de mettre de l’ordre dans les finances du Vietnam pour pouvoir sortir d’une crise qui s’est déjà étalée sur deux ans. Le premier ministre a reconnu les erreurs de son gouvernement devant l’Assemblée nationale.

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Analyse Asie Indonésie Politique

Indonésie : le shopping bien particulier d’Ahmadinejad à Bali

Le président iranien participe à Bali à un forum sur la démocratie. Son objectif : tenter de renforcer sa légitimité internationale. Avec un merci à Jakarta.

Mahmoud Ahmadinejad participe pour la première fois, les 8 et 9 novembre, au cinquième Forum de Bali sur la démocratie inauguré par le président de l’Indonésie, Susilo Bambang Yudhoyono et auquel assistent Julia Gillard (Premier ministre de l’Australie), Yingluck Shinawatra (chef du gouvernement de la Thaïlande), Hamid Karzai (président afghan), Lee Myung-bak (président sud-coréen), Recep Tayyip Erdogan (premier ministre turc) et Navi Pillay (Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme).

Cette réunion peu formelle, réservée aux Etats de l’Asie-Pacifique, est utilisée par Jakarta comme un levier pour faire la promotion d’un pays présenté comme la troisième démocratie de la planète (par le nombre, après l’Inde et les Etats-Unis), qui affiche une solide santé (plus de 6% d’expansion économique), est membre du G-20 et est le leader de l’Asie du Sud-Est.

Réélu au cours d’un vote jugé frauduleux en 2009 et faisant face à des sanctions internationales qui font de plus en plus mal, Ahmadinejad a un besoin crucial d’appuis à l’étranger. Comme l’Iran assure la présidence annuelle du Mouvement des non-alignés (120 Etats), il s’est déjà servi en août d’un sommet du Mouvement présenté par Téhéran comme «un triomphe face aux tentatives de l’Occident de l’isoler», selon Radio Netherlands. Ahmadinejad est l’un des principaux intervenants à Bali. Pourquoi le chef de l’Etat indonésien le laisse-t-il faire ?

L’Indonésie, dont l’immense majorité des 90% de musulmans sont modérés, est «partenaire stratégique» des Etats-Unis tout en entretenant de solides relations avec l’Iran. Récemment, des membres de la minorité shiite indonésienne, sur l’île de Madura, ont été contraints sous la menace d’abandonner leur foi par des membres de la majorité sunnite, rappelle le Jakarta Post, sans provoquer une réaction du gouvernement. D’un autre côté, Jakarta vient d’élire un gouverneur dont le colistier était un chrétien d’origine chinoise.

Dans un éditorial, le Jakarta Post ajoute que «les dirigeants indonésiens doivent se rappeler que les éléments fondamentaux de la démocratie ne sont pas uniquement le droit de vote et les élections mais aussi les droits de la population à l’éradication de la corruption et aux promotion et protection des droits des minorités, ainsi que l’exige la Constitution». Yudhoyono ne semble guère s’en inquiéter et continue de pratiquer le mélande des genres, ce qui permet à Ahmadinejad de se servir de Bali pour faire ses emplettes.

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Société Thaïlande

Thaïlande : un sorcier-tatoueur franchit la ligne jaune

Un sorcier du nord-est de la Thaïlande a été arrêté à cause des bagarres que son art provoquait entre ses disciples.

Ajarn Ton, de son vrai nom Boonyong Luangjumpol, s’était fait une solide réputation de médium, de sorcier et de tatoueur dans son village de la province de Kalasin (nord-est de la Thaïlande). Ses potions d’amour étaient vantées. Surtout, ses tatouages, exécutés à l’aide d’une petite lance de fer dont la pointe était trempée dans l’encre, protégeaient, selon ses adeptes, des balles ainsi que des coups d’épée et de bâtons. Les disciples du médium ont voulu, toutefois et à de nombreuses reprises, tester l’efficacité de cette protection en s’affrontant dans de farouches combats à mains nues et à coups de bâtons, souvent à l’occasion de festivals traditionnels ou religieux.

Devant la colère des voisins et le grand nombre d’adolescents blessés, la police a fini par lancer le 5 novembre un raid sur l’antre du sorcier. Au lieu de statuettes religieuses et d’amulettes, ils ont déniché, selon le quotidien Bangkok Post, un « petit arsenal » : 9 pistolets, 18 épées et 121 cartouches. Le médium ne s’est pas démonté, affirmant que ses clients, habituellement des jeunes sans le sou, avaient l’habitude de le payer en lui donnant une arme et qu’il ne savait pas qu’il était illégal de détenir des armes à feu sans permis. Ajarn Ton et son assistant ont été placés en détention provisoire et inculpés de possession d’armes à feu sans permis.