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Asie Chine Indonésie Politique Timor Leste

Clinton au Timor-Leste: le message de la première puissance

La secrétaire d’Etat américaine a choisi son escale au très modeste Timor-Leste pour rappeler que les Etats-Unis entendent demeurer une puissance du Pacifique.

Un message «clair, évident», a-t-elle dit le 6 septembre, tout en rappelant qu’il y a avait de la place pour tout le monde. Pourquoi au TimorLeste, petit pays pauvre, longtemps occupé et maltraité par l’Indonésie voisine, qui fête seulement en 2012 ses dix ans d’indépendance, dans un climat un peu plus serein après un démarrage très difficile ?

Il y a une explication, écrit l’Australian : un haut-fonctionnaire du Département d’Etat américain aurait dit au quotidien australien que le Timor-Leste est un exemple de collaboration tranquille, sur le terrain, entre Américains et Chinois. Dili, la capitale, est également un endroit où les Chinois affirment leur présence avec la construction de somptueux bâtiments officiels offerts aux Timorais.

Hillary Clinton, qui venait d’avoir deux jours d’entretiens difficiles à Pékin, a ajouté : «Nous sommes ici contre aucun autre pays. Nous pensons que l’Asie et le Pacifique sont assez vastes pour que de nombreux pays participent aux activités de la région».

Etrange manière de procéder : après avoir commencé son actuel voyage de dix jours en Asie-Pacifique aux îles Cook, Hillary Clinton l’a poursuivi à Jakarta, puis à Pékin en Asie du Nord-Est, avant de revenir en Asie du Sud-Est (chaque fois, plusieurs heures de vol) pour se rendre au Timor-Leste, avant de remonter dans un avion qui l’a transportée à nouveau dans le nord-est, en vue d’y participer, les 8 et 9 septembre, au sommet de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) à Vladivostok. Pour la «clarté» du message?

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Société Thaïlande

Thaïlande : elle se suicide en s’offrant aux crocodiles

Une femme, souffrant de dépression, se serait laissée dévorer par les crocodiles d’un parc animalier.

Il y a quelques jours, la femme de 36 ans avait prévenu son mari qu’elle irait consulter un médecin, avant de se rendre à la ferme aux crocodiles de Samut Prakan, au sud-est de Bangkok. Il ne l’a plus jamais revue, si ce n’est sur la vidéo de surveillance consultée par la police et sur laquelle on verrait clairement son épouse entrer dans le parc d’attraction, raconte le Daily Mail. Les responsables de la ferme aux crocodiles démentent néanmoins tout drame de la sorte.

Le mari a, de son côté, mené sa propre enquête. Un des employés lui aurait assuré qu’une femme s’était jetée délibérément dans l’une des fosses remplie de crocodiles. Un autre homme, disant l’appeler au nom de la ferme, lui aurait aussi proposé de conclure un accord, sans doute pour ne pas ébruiter l’affaire.

Quoi qu’il en soit, l’époux ne semble pas surpris outre mesure de la décision de sa conjointe, qui souffrait de dépression depuis longtemps et connaissait des soucis d’argent. «Il est possible qu’elle se soit suicidée afin d’échapper à ses problèmes», a déclaré le mari. Selon le Bangkok Post, il n’a pas l’intention d’engager des poursuites contre la ferme aux crocodiles mais tient à connaitre la vérité pour pouvoir entamer son deuil.

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Birmanie Politique Société

Les Chins de Birmanie victimes de persécutions religieuses

Une organisation de protection des droits des minorités dénonce la politique d’assimilation des Chins pratiquée par le gouvernement birman.

Dans un rapport de 130 pages publié le 5 septembre, l’Organisation chin des droits de l’homme (CHRO) a dénoncé les persécutions religieuses et les violations des droits de l’homme dont est victime la minorité ethnique Chin de Birmanie, laquelle compte environ un million de personnes. Même si la liberté religieuse est inscrite dans la Constitution birmane de 2008, les droits religieux des Chins, dont 90 % sont de confession chrétienne, sont bafoués dans les faits, selon cette organisation. Le CHRO évoque notamment un programme s’étalant sur 30 ans de « développement de la jeunesse dans les zones frontialières » dans le cadre duquel ont été récemment mises en place des écoles gratuites pour les Chins de familles pauvres. « Les Chins qui vont dans ces écoles ne peuvent plus pratiquer le christianisme et sont forcés de s’orienter vers le bouddhisme et d’apprendre le pali [la langue sacrée du bouddhisme theravada]. Ils sont sous une intense pression pour se convertir au bouddhisme sous peine d’être envoyés dans les rangs de l’armée », a indiqué Rachel Fleming, membre du comité directeur du CHRO.

Originairement animistes et divisés en tribus rivales, les Chins, qui vivent dans ce qui est aujourd’hui l’Etat Chin près de la frontière avec l’Inde, ont été convertis au christianisme par des missionnaires durant la période de la colonisation britannique. Cette religion est devenue un élément essentiel de leur identité et un facteur d’unité. « Le christianisme fait partie de notre identité et cela est mis en péril par une politique de discrimination et d’assimilation », a déclaré Salai Ling, directeur du CHRO, lors d’une conférence de presse à Bangkok pour présenter le rapport. 200.000 Chins ont fui la Birmanie depuis le début de la dictature militaire en 1962.

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Birmanie Culture Politique

25 ans d’aventures en Birmanie : un livre de Thierry Falise

Un journaliste et photographe belge, qui a sillonné la Birmanie depuis les années 80, raconte ses expériences dans un livre en anglais.

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Culture Société Thaïlande

Un jeune Thaïlandais vénéré pour ses dons de voyance

Un Thaïlandais de 13 ans qui lit l’avenir fait l’admiration de la population à Petchabun.

Dans la province de Petchabun, dans le nord-est de la Thaïlande, le jeune Nong Nui est récemment devenu objet d’une vénération aux yeux de quelques centaines de ses voisins. Il serait capable de convoquer un ange appelé Akssurach, de se laisser posséder par celui-ci pour ensuite lire l’avenir, raconte le Bangkok Post. Lors des prophéties, le jeune garçon se couvre d’un pagne rouge et se peint les lèvres en rouge avant d’entamer une danse.

La raison principale qui pousse les gens à croire aux prophéties de l’adolescent est que ses consultations sont gratuites, ou du moins qu’elles le sont encore. Par ailleurs, il ne voit que le futur des gens qui viennent le rencontrer mais ne pratique pas la divination des numéros de la loterie. Sa crédibilité tient aussi au  fait qu’il ne prophétise qu’à heures fixes, entre 18h et 20h, le samedi et le dimanche mais jamais les autres jours de la semaine, puisqu’il est alors sur les bancs de l’école.

Une autre histoire de prophétie avait fait la une en Thaïlande fin 2011. Cette fois-là, il s’agissait de la prédiction d’un enfant effectuée 37 ans auparavant et qui  voulait que, le 31 décembre 2011, un tremblement de terre détruise le barrage Bhumibol. Remis au goût du jour par le père de l’enfant, la rumeur grandit et passionna la Toile en Thaïlande, de hauts responsables allant même jusqu’à rassurer la population. Bien heureusement, le barrage a survécu à la Saint Sylvestre mais beaucoup d’hôtels du coin ont déploré de nombreuses annulations.

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Asie Brunei Malaisie Philippines Viêtnam

Hillary Clinton à Pékin : une réception peu chaleureuse

La mer de Chine du Sud ne sera pas le théâtre d’une guerre entre la Chine et les Etats-Unis mais Pékin redit à Washington de cesser de se mêler de ce contentieux.

A Jakarta, puis à Pékin où elle a séjourné les 4 et 5 septembre, la secrétaire d’Etat américaine a réitéré que l’intérêt général est le lancement par «la Chine et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est d’un processus diplomatique vers le but partagé d’un Code de conduite», ainsi qu’elle l’a répété à Pékin après y avoir été reçue le 5 septembre par le président Hu Jintao.

En Indonésie, avant de s’envoler pour Pékin, Mme Clinton a redemandé aux Etats membres de l’Asean d’adopter une position commune sur la mer de Chine du Sud, ce qu’ils n’avaient pas réussi à faire lors de la conférence annuelle de leurs ministres des affaires étrangères à Phnom Penh en juillet. C’est surtout cet appel qui a irrité la Chine, qui revendique 80% des eaux de la mer de Chine du Sud et veut négocier individuellement ses contentieux avec les quatre Etats de l’Asean qui sont riverains, à savoir le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Bruneï.

Pour souligner leur mauvaise humeur, les Chinois ont supprimé à la dernière minute une audience que devait accorder à Mme Clinton le vice-président chinois Xi Jinping, successeur présumé de Hu Jintao. L’agence officielle Xinhua a demandé aux Etats-Unis de cesser de jouer «à la dérobée, les fauteurs de trouble»  et le Global Times, organe également officiel, a reproché à Mme Clinton de manifester de «l’antipahtie» à l’égard de la Chine. Hu Jintao a néanmoins rectifié le tir en saluant les «efforts» de la secrétaire d’Etat américain «pour faire progresser la relation sino-américaine.»

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Birmanie Politique Société

Birmanie : le gouvernement relâche des enfants-soldats

Le gouvernement  birman a rendu le 3 septembre à la vie civile 42 enfants soldats, âgés de 15 à 17 ans.

Ces ex-enfants soldats ont reçu une carte d’identité et ont été remis à leur famille lors d’une cérémonie à Rangoon à laquelle assistaient des représentants des Nations unies et de l’armée birmane. Selon le magazine online Irrawaddy, le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Birmanie, Steve Marshall s’est félicité de cette initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en juin entre le gouvernement de Birmanie et les Nations unies, tout en soulignant qu’il ne s’agissait « que du début d’un long processus ». Il a souligné que l’OIT recevait de moins en moins de plaintes des familles concernant des cas d’enfants soldats. 93 enfants soldats avaient été remis à leurs familles au cours de l’année 2010. Mais le représentant de l’OIT a insisté sur la nécessité d’organiser aussi des discussions avec certains groupes de guérillas ethniques qui comptent  également des enfants dans leurs rangs.

L’Irrawaddy contrebalance toutefois le relatif enthousiasme du représentant de l’OIT par les propos d’Aye Myint, un militant des droits des enfants qui travaille dans la division de Pégou. Celui-ci estime que la cérémonie du 3 septembre n’est qu’un spectacle à l’adresse de la communauté internationale et exige que le gouvernement annonce le nombre exact d’enfants soldats qui demeurent dans les rangs de l’armée. La plupart du temps, ces enfants sont kidnappés sur le chemin de l’école et soumis à une formation brutale avant d’être intégrés dans l’armée. Dans certains cas, ils sont poussés à prendre l’uniforme par certains membres de leur famille qui sont des militaires d’active et gagnent un pécule par ce trafic.

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Politique Viêtnam

Vietnam: l’ancien PDG de Vinalines arrêté et extradé

En fuite depuis la mi-mai et l’objet d’un mandat d’arrêt international pour détournement de fonds, Duong Chi Dung a été retrouvé à l’étranger et extradé.

L’ancien patron de Vinalines, entreprise publique de transport maritime, a été repéré «dans un pays de l’Asean», a rapporté le quotidien Thanh Nien, après une cavale de près de quatre mois.  Il a été trouvé «dans un pays voisin» du Vietnam, donc soit le Cambodge soit le Laos, et aussitôt extradé avec l’aide d’Interpol.

Agé de 55 ans, Dung a dirigé Vinalines de 2005 jusqu’au début de 2012, quand il a été nommé directeur de l’administration maritime. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour corruption lancé le 18 mai, au même titre que deux autres dirigeants de la compagnie, Mai Van Phuc, ancien directeur général, et Tran Huu Chieu, ancien directeur général adjoint, tous deux placés sous les verrous. Dung s’était enfui.

Une enquête officielle avait été lancée à la suite de la découverte d’irrégularités et de fraudes commises de 2007 à 2010, y compris à l’occasion de l’achat de bâtiments d’occasion. En juin, un rapport du gouvernement  a estimé que Vinalines était dans une situation financière «très difficile», ayant accumulé près de deux milliards d’€ de dettes. Avec Vinashin (chantiers navals) et EVN (électricité), Vinalines est l’une des entreprises publiques dont des dirigeants ont été arrêtés pour corruption.